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Lexique des termes bibliques

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T V Z

A

  • ab.

    Nom donné après l’exil à Babylone au 5e mois du calendrier religieux juif (11e mois du calendrier civil). Ce mois correspond à la période allant de la mi-​juillet à la mi-​août. On ne trouve pas ce nom dans la Bible ; ce mois y est simplement appelé « le cinquième mois » (Nb 33:38 ; Esd 7:9) [voir app. B15].

  • abib.

    Nom que portait à l’origine le premier mois du calendrier religieux juif (septième mois du calendrier civil) ; il signifie « épis verts ». Ce mois correspond à la période allant de la mi-​mars à la mi-​avril. Après l’exil à Babylone, ce mois a été appelé nisan (Dt 16:1) [voir app. B15].

  • abîme.

    Mot venant du mot grec abussos, qui signifie « extrêmement profond » ou « dont on ne peut pas mesurer la profondeur », « sans fond ». Il est employé dans les Écritures grecques chrétiennes pour parler d’un endroit ou d’un état dans lequel quelqu’un se trouve sans pouvoir le quitter. Il peut désigner la tombe commune aux hommes, mais aussi d’autres choses (Lc 8:31 ; Rm 10:7 ; Ré 20:3).

  • absinthe.

    Terme qui désigne un grand nombre de plantes ayant un goût extrêmement amer et une odeur très aromatique. Dans la Bible, il est aussi utilisé dans un sens figuré pour désigner les conséquences désagréables d’une conduite immorale, de l’esclavage, de l’injustice ou de la rébellion contre Dieu (ou : apostasie). En Révélation 8:11, le mot « absinthe » désigne une substance amère et toxique (Dt 29:18 ; Pr 5:4 ; Jr 9:15 ; Am 5:7).

  • Achaïe.

    Dans les Écritures grecques chrétiennes, ce nom désigne une province romaine située dans le sud de la Grèce ; sa capitale était Corinthe. Elle englobait tout le Péloponnèse ainsi que le centre de la Grèce continentale (Ac 18:12) [voir app. B13].

  • achèvement du système de choses.

  • acte sexuel immoral.

    Cette expression traduit le grec pornéïa, mot de sens large qui désigne toutes les relations sexuelles contraires aux lois de Dieu. En font partie l’adultère, la prostitution, les relations sexuelles entre personnes non mariées, l’homosexualité et la bestialité (rapports sexuels avec un animal). Dans le livre de la Révélation, cette expression est utilisée au sens figuré pour décrire la conduite d’un ensemble d’éléments de nature religieuse appelé « Babylone la Grande » qui se comporte comme une prostituée ; en effet, ces éléments fréquentent de près les dirigeants du monde et leur accordent leur soutien pour obtenir en échange du pouvoir et des richesses (Ré 14:8 ; 17:2 ; 18:3 ; Mt 5:32 ; Ac 15:29 ; Ga 5:19) [voir PROSTITUÉ(E)].

  • adar.

    Nom donné après l’exil à Babylone au 12e mois du calendrier religieux juif (6e mois du calendrier civil). Ce mois correspond à la période allant de la mi-​février à la mi-​mars (Est 3:7) [voir app. B15].

  • adultère.

    Rapport sexuel volontaire entre un homme marié ou une femme mariée et quelqu’un qui n’est pas son conjoint (Ex 20:14 ; Mt 5:27 ; 19:9).

  • Agent principal.

    Traduction d’un mot grec qui a pour sens premier « conducteur principal ». Il décrit le rôle essentiel de Jésus dans le processus qui permet de libérer les humains fidèles des effets mortels du péché et de les mener à la vie éternelle (Ac 3:15 ; 5:31 ; Hé 2:10 ; 12:2).

  • aiguillon.

    Long bâton muni d’une pointe en métal, que les fermiers utilisent pour faire avancer les animaux. Dans la Bible, les paroles d’une personne sage qui encouragent quelqu’un à mettre en pratique de bons conseils sont comparées à un aiguillon. L’expression « lancer des ruades contre les aiguillons » est une allusion à la réaction d’un taureau têtu qui résiste aux piqûres des aiguillons en donnant des coups avec ses pattes de derrière, et qui se blesse tout seul (Ac 26:14 ; Jg 3:31).

  • alamoth.

    Terme de musique qui signifie « jeunes filles », « jeunes femmes ». Il évoque sans doute la voix de soprano des jeunes femmes. Il indiquait probablement qu’une œuvre musicale ou un accompagnement devaient être interprétés dans le registre aigu (1Ch 15:20 ; Ps 46:sus).

  • albâtre.

    Ce mot désigne de petits flacons à parfum. À l’origine, ces récipients étaient fabriqués dans une roche que l’on trouvait près de la ville d’Alabastron, en Égypte. Ils avaient généralement un col étroit, ce qui permettait de les boucher pour empêcher le précieux parfum de s’évaporer. Le mot albâtre a fini par désigner la roche elle-​même (Mc 14:3).

  • alliance.

    Engagement officiel (ou : contrat) par lequel on promet de faire ou, au contraire, de ne pas faire une certaine chose. La Bible parle d’alliances entre Dieu et des humains, mais aussi d’alliances entre deux ou plusieurs humains, tribus, nations ou groupes. Parfois, une seule des personnes ou un seul des groupes concernés par l’alliance avait des engagements à respecter (c’était une alliance dite unilatérale, qui était en fin de compte une promesse). D’autres fois, les deux personnes ou les deux groupes concernés avaient des engagements à respecter (c’était une alliance dite bilatérale). Certaines alliances auraient des effets sur de longues périodes, par exemple les alliances que Dieu a faites avec Abraham, David, la nation d’Israël (l’alliance de la Loi) et l’« Israël de Dieu » (la nouvelle alliance) (Gn 9:11 ; 15:18 ; 21:27 ; Ex 24:7 ; 2Ch 21:7).

  • aloès.

    Nom donné à un arbre qui produit une substance appréciée pour son arôme, son odeur ; cette substance servait de parfum aux temps bibliques (Ct 4:14).

  • alpha ; oméga.

    La première et la dernière lettre de l’alphabet grec. Elles sont employées ensemble trois fois dans la Révélation pour former un titre attribué à Dieu. Dans ces trois passages, l’expression « l’Alpha et l’Oméga » signifie la même chose que les expressions « le premier et le dernier » ou « le commencement et la fin » (Ré 1:8 ; 21:6 ; 22:13).

  • âme.

    Ce mot est la traduction conventionnelle de l’hébreu nèphèsh et du grec psukhê. Un examen de l’utilisation de ces termes dans la Bible révèle qu’ils désignent fondamentalement 1) des humains, 2) des animaux, ou 3) la vie que possède un humain ou un animal (Gn 1:20 ; 2:7 ; Nb 31:28 ; 1P 3:20 ; voir aussi les notes). Contrairement à la façon dont le mot « âme » est souvent utilisé dans le langage religieux, la Bible montre que les termes nèphèsh et psukhê, quand ils concernent des créatures terrestres, désignent quelque chose de matériel, de visible, que l’on peut toucher et qui peut mourir. Dans cette édition de la Bible, ces deux termes ont le plus souvent été traduits par des mots qui en restituent le sens dans le contexte de chaque passage, par exemple « vie », « animal », « personne », « tout mon être », ou simplement un pronom personnel (comme « je » au lieu de « mon âme »). Dans certains cas, une note indique que l’on aurait aussi pu écrire « âme ». Quand le mot « âme » est utilisé, que ce soit dans le texte de la Bible ou dans une note, il doit être compris en tenant compte des explications qui précèdent. Quand il est question de faire quelque chose « de toute son âme », cela signifie le faire sans réserve (de tout son être, de tout cœur) ou y consacrer toute sa vie (Dt 6:5 ; Mt 22:37). Dans certains passages, les deux termes (hébreu ou grec) désignent un désir ou l’appétit d’un être vivant. Parfois, ils désignent même un mort ou un cadavre (Nb 6:6 ; Pr 23:2 ; Is 56:11 ; Ag 2:13).

  • amen.

    Mot qui signifie « qu’il en soit ainsi » ou « certainement ». Il vient du mot hébreu ʼaman, qui signifie « être fidèle », « être digne de confiance ». On disait « amen » pour montrer que l’on était d’accord avec un serment, une prière ou une déclaration. Dans la Révélation, ce mot est employé comme un titre attribué à Jésus (Dt 27:26 ; 1Ch 16:36 ; Ré 3:14).

  • amour fidèle.

    Le plus souvent, cette expression traduit le mot hébreu ḥèsèdh, qui désigne un amour qui ne disparaît pas parce qu’il est nourri par le sens de l’engagement, l’intégrité, la fidélité ou la loyauté, un attachement profond et la bonté. Cette expression est souvent utilisée à propos de l’amour que Dieu a pour les humains, mais il peut aussi désigner un sentiment que des humains éprouvent entre eux (Ex 34:6 ; Ru 3:10).

  • ancien.

    Ce mot désigne un homme d’âge mûr, mais dans la Bible il désigne avant tout un homme qui détient une certaine autorité ou qui exerce des responsabilités dans un groupe ou une nation. Dans le livre de la Révélation, ce mot décrit des êtres célestes. Le mot grec présbutéros est traduit par « ancien » quand il désigne les hommes qui sont chargés de guider l’assemblée (Ex 4:29 ; Pr 31:23 ; 1Tm 5:17 ; Ré 4:4).

  • ange.

    Traduction de l’hébreu malʼakh et du grec aggélos. Ces deux mots signifient littéralement « messager », mais ils sont traduits par « ange » quand ils désignent un esprit envoyé comme messager (Gn 16:7 ; 32:3 ; Jc 2:25 ; Ré 22:8). Les anges sont des êtres spirituels puissants que Dieu a créés longtemps avant les humains. Dans la Bible, ils sont aussi appelés « saintes myriades », « fils de Dieu » et « étoiles du matin » (Dt 33:2 ; Jb 1:6 ; 38:7). Ils ne possèdent pas la faculté de se reproduire ; chacun a été créé individuellement. Leur nombre dépasse largement les cent millions (Dn 7:10). La Bible indique qu’ils ont des noms personnels ainsi que des personnalités différentes, mais la plupart ont préféré ne pas révéler leur nom. Les anges refusent humblement d’être adorés (Gn 32:29 ; Lc 1:26 ; Ré 22:8, 9). Ils ont des rangs différents et se voient confier toutes sortes de rôles : servir devant le trône de Jéhovah, transmettre des messages venant de lui, venir en aide aux serviteurs de Jéhovah sur la terre, exécuter des condamnations divines, soutenir la prédication de la bonne nouvelle, etc. (2R 19:35 ; Ps 34:7 ; Lc 1:30, 31 ; Ré 5:11 ; 14:6). Dans l’avenir, ils combattront aux côtés de Jésus lors de la bataille d’Armaguédon (Ré 19:14, 15).

  • antichrist.

    En grec, anti peut signifier « opposé à » ou « à la place de ». Le mot « antichrist » peut donc désigner quelqu’un qui s’oppose à Christ, ou bien un faux Christ, quelqu’un qui est à la place de Christ. Il est correct d’appeler « antichrist » toute personne, toute organisation ou tout groupe de personnes qui prétend faussement représenter le Christ, qui affirme être le Messie, ou encore qui s’oppose au Christ et à ses disciples (1J 2:22).

  • apostasie.

    Le nom grec apostasia vient d’un verbe qui signifie littéralement « s’éloigner de ». Il a le sens de « désertion », « abandon » ou « rébellion ». Dans les Écritures grecques chrétiennes, il est utilisé essentiellement pour parler de ceux qui renient le vrai culte (Pr 11:9 ; Ac 21:21 ; 2Th 2:3).

  • apôtre.

    Le sens premier du mot est « envoyé ». Il est employé à propos de Jésus et de certains hommes qui étaient envoyés effectuer un service en faveur d’autres personnes. Le plus souvent, il désigne les disciples que Jésus a choisis personnellement pour constituer un groupe de 12 hommes qui le représenteraient de façon officielle (Mc 3:14 ; Ac 14:14 ; Hé 3:1).

  • Araba.

    Aussi appelée « vallée du rift du Jourdain » ou « fosse jordanienne ». Cette large vallée commence au pied des pentes du mont Hermon et s’étend en direction du sud. C’est dans le haut de cette vallée que se trouvent les sources du Jourdain et la « mer de Galilée ». Ensuite, la vallée s’enfonce bien au-dessous du niveau de la mer pour former le bassin de la mer Morte, qui se prolonge, toujours en direction du sud, jusqu’à la mer Rouge (golfe d’Aqaba) (Dt 1:7 ; Jos 11:16 ; Jr 39:4).

  • Aram ; Araméens.

    Aram était un fils de Sem. Ses descendants, les Araméens, vivaient principalement dans les régions allant des montagnes du Liban à l’ouest jusqu’en Mésopotamie à l’est, et des montagnes du Taurus au nord jusqu’à Damas et au-delà au sud. Ce territoire, appelé Aram en hébreu, a plus tard été appelé Syrie, et ses habitants les Syriens (Gn 25:20 ; Dt 26:5 ; Os 12:12).

  • araméen.

    Langue sémitique qui ressemble beaucoup à l’hébreu et qui utilise le même alphabet. À l’origine, cette langue était parlée par les Araméens, mais plus tard elle est devenue la langue internationale du commerce et de la communication dans les Empires assyrien et babylonien. C’était aussi la langue administrative officielle de l’Empire perse (Esd 4:7). Quelques parties des livres d’Esdras, de Jérémie et de Daniel ont été écrites en araméen (Esd 4:8–6:18 ; 7:12-26 ; Jr 10:11 ; Dn 2:4b–7:28).

  • arbre de la connaissance du bien et du mal.

    Arbre qui se trouvait dans le jardin d’Éden et que Dieu a utilisé pour symboliser son droit de définir les critères de ce qui est « bien » ou « mal » pour les humains (Gn 2:9, 17).

  • arbre de vie.

    Arbre qui se trouvait dans le jardin d’Éden. La Bible n’affirme pas que les fruits de cet arbre possédaient en eux-​mêmes des propriétés qui pouvaient donner la vie. Cet arbre servait de symbole : il représentait la garantie que Dieu accorderait la vie éternelle aux humains qu’il autoriserait à manger de ses fruits (Gn 2:9 ; 3:22).

  • archange.

    Signifie « chef des anges ». Le préfixe « arch- » signifie « en chef » ou « principal ». Le sens de ce préfixe, ajouté au fait que la Bible emploie le mot « archange » uniquement au singulier, indique qu’il n’existe qu’un seul archange. La Bible précise que l’archange s’appelle Michel (Dn 12:1 ; Jude 9 ; Ré 12:7).

  • arche de l’Alliance.

    Aussi appelée « arche du Témoignage ». Coffre en bois d’acacia recouvert d’or qui se trouvait dans le Très-Saint du tabernacle, et plus tard dans le Très-Saint du temple construit par Salomon. Elle avait un couvercle en or massif surmonté de deux chérubins qui se faisaient face. Elle contenait principalement les deux tablettes où étaient inscrits les Dix Commandements (Dt 31:26 ; 1R 6:19 ; Hé 9:4) [voir app. B5 et B8].

  • Aréopage.

    Nom d’une colline située à Athènes, au nord-ouest de l’Acropole. C’était également le nom du conseil (ou : tribunal) qui s’y réunissait. Des philosophes stoïciens et épicuriens ont emmené Paul à l’Aréopage pour qu’il y explique ses croyances (Ac 17:19).

  • Armaguédon.

    Vient de l’hébreu Har Meghiddôn, qui signifie « montagne de Megiddo ». Ce mot est associé à « la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant » lors de laquelle « les rois de toute la terre habitée » se rassemblent pour combattre Jéhovah (Ré 16:14, 16 ; 19:11-21) [voir GRANDE TRIBULATION].

  • armure.

    Ensemble des éléments que portaient les soldats pour se protéger : le casque, la cuirasse (ou la cotte de mailles), la ceinture, les jambières et le bouclier (1S 17:39 ; Éph 6:13-17).

  • asélgéïa.

  • Asie.

    Dans les Écritures grecques chrétiennes, ce nom désigne la province romaine qui englobait l’ouest de l’actuelle Turquie, ainsi que certaines îles au large des côtes, comme Samos et Patmos. La capitale de cette province était Éphèse (Ac 20:16 ; Ré 1:4) [voir app. B13].

  • assemblée (ou : congrégation).

    Groupe de personnes ou foule rassemblées dans un but particulier, pour des activités précises ou à l’occasion d’un évènement spécial. Dans les Écritures hébraïques, ce mot désigne souvent les Israélites (ou : la communauté d’Israël) rassemblés lors de leurs fêtes religieuses ou d’autres évènements importants. Dans les Écritures grecques chrétiennes, quand le mot « assemblée » est employé à propos des disciples de Jésus, il désigne parfois un groupe de chrétiens qui vivaient dans une certaine ville ou région, mais le plus souvent il désigne la communauté des chrétiens dans son ensemble (Dt 16:8 ; 1R 8:5, 22 ; Ac 9:31 ; Rm 16:5) [voir app. A2].

  • assistant.

    Dans les Écritures grecques chrétiennes, ce terme traduit le mot grec diakonos, qui est aussi traduit dans de nombreux cas par « ministre » ou « serviteur ». Le terme « assistant » désigne quelqu’un qui aide le collège des anciens d’une assemblée. Pour devenir assistant, il faut remplir les conditions fixées par la Bible (1Tm 3:8-10, 12).

  • Astarté.

    Déesse cananéenne de la guerre, de la fécondité et de la fertilité ; femme de Baal (1S 7:3).

  • astrologue.

    Personne qui étudie les mouvements du soleil, de la lune et des étoiles pour prédire les évènements (Dn 2:27 ; Mt 2:1).

  • attachement à Dieu.

    Être attaché à Jéhovah, c’est avoir un grand respect pour lui, l’adorer et le servir, en soutenant fidèlement sa souveraineté universelle (1Tm 4:8 ; 2Tm 3:12).

  • aumône.

    Littéralement « dons de miséricorde ». Dons faits pour aider une personne pauvre. Ces expressions n’apparaissent pas dans les Écritures hébraïques, mais la Loi demandait clairement aux Israélites de venir en aide aux pauvres (Mt 6:2 ; Ac 3:2).

  • autel.

    Construction surélevée ou tertre fait de terre, de plusieurs pierres empilées, d’un seul bloc de pierre, ou de bois recouvert de métal, sur lesquels on offrait des sacrifices ou de l’encens en signe d’adoration. Dans la première salle du tabernacle, et plus tard du Temple, se trouvait un petit « autel d’or » sur lequel on offrait de l’encens. Il était en bois recouvert d’or. L’« autel de cuivre », qui était plus grand, servait pour les holocaustes ; il se trouvait à l’extérieur, dans la cour (Ex 27:1 ; 39:38, 39 ; Gn 8:20 ; 1R 6:20 ; 2Ch 4:1 ; Lc 1:11) [voir app. B5 et B8].

  • Azazel.

    Nom hébreu qui signifie peut-être « bouc qui disparaît ». Pendant les cérémonies du jour de la Réconciliation, le bouc « désigné comme étant pour Azazel » était envoyé dans le désert. D’une façon symbolique, il emportait les péchés que la nation avait commis pendant l’année écoulée (Lv 16:8, 10).

B

  • Baal.

    Un des dieux des Cananéens ; les Cananéens pensaient qu’il était le propriétaire du ciel et que c’était lui qui faisait pleuvoir et accordait la fertilité. On appelait aussi « Baal » des dieux de rang inférieur. Le mot hébreu signifie « propriétaire », « maître » (1R 18:21 ; Rm 11:4).

  • bague à sceller ; bague à cacheter.

    Type de sceau que l’on portait à un doigt ou au bout d’un cordon, probablement autour du cou. C’était un symbole de l’autorité d’un dirigeant ou d’un fonctionnaire (Gn 41:42) [voir SCEAU].

  • bale.

    Enveloppe protectrice du grain d’une céréale. On la séparait du grain par le battage et le vannage. Dans la Bible, la bale est parfois le symbole de ce qui est sans valeur et indésirable (Ps 1:4 ; Mt 3:12) [voir BATTAGE et VANNAGE].

  • baptiser ; baptême.

    « Baptiser » signifie « immerger », c’est-à-dire plonger dans l’eau. Jésus a indiqué que le baptême est obligatoire pour ses disciples. La Bible parle de plusieurs autres sortes de baptêmes, par exemple le baptême de Jean, le baptême avec de l’esprit saint et le baptême avec du feu (Mt 3:11, 16 ; 28:19 ; Jean 3:23 ; 1P 3:21).

  • bath.

    Unité de capacité pour les liquides. Les archéologues ont découvert des morceaux de jarres où ce nom est inscrit ; ces découvertes permettent d’estimer que le bath correspond à environ 22 L. Il sert de référence pour la plupart des autres unités de capacité utilisées dans la Bible, pour les matières sèches ou les liquides (1R 7:38 ; Éz 45:14) [voir app. B14].

  • battage ; aire de battage.

    Le battage est l’opération consistant à séparer les grains de céréales des tiges et à les débarrasser de la bale. Aux temps bibliques, on étalait les gerbes au sol sur une surface plane circulaire appelée « aire de battage » et habituellement située sur une hauteur exposée au vent. S’il n’y avait qu’une petite quantité de grains à battre, on les battait à l’aide d’une baguette ; s’il y en avait une grande quantité, on faisait passer dessus des instruments plus élaborés, comme le traîneau à battre ou le chariot à rouleaux, qui étaient tous deux tirés par des animaux (Lv 26:5 ; Is 41:15 ; Mt 3:12) [voir BALE].

  • Béelzéboub.

    Nom attribué à Satan, le prince, ou chef, des démons. Ce mot est peut-être une déformation du nom Baal-Zebub, le nom du Baal que les Philistins adoraient à Ékrôn (2R 1:3 ; Mt 12:24).

  • blasphème.

    En français, ce mot désigne des paroles irrespectueuses ou injurieuses dites contre Dieu ou contre des choses sacrées. Mais dans les langues originales de la Bible, les mots traduits par « blasphème » peuvent aussi désigner des paroles injurieuses, diffamatoires ou préjudiciables dites contre des humains (Nb 15:30 ; Mc 3:29 ; Ac 6:11 ; Jc 2:7).

  • bœuf.

    Ce mot désigne un animal de l’espèce qui comprend le taureau, la vache, la génisse et le veau. En français moderne, le mot « bœuf » s’emploie plus spécialement pour parler d’un taureau castré, mais les mots des langues originales souvent traduits par « bœuf » ou « bœufs » ne doivent pas être compris dans ce sens restreint. Il semble que les Israélites ne castraient pas les animaux, car il était interdit d’offrir en sacrifice un animal mutilé.

  • bonne nouvelle (la).

    Dans les Écritures grecques chrétiennes, cette expression désigne la bonne nouvelle qui concerne le Royaume de Dieu. Elle annonce que les humains peuvent être sauvés s’ils ont foi en Jésus (Lc 4:18, 43 ; Ac 5:42 ; Ré 14:6).

  • boul.

    Nom du huitième mois du calendrier religieux juif (deuxième mois du calendrier civil). En hébreu, il est de la même famille que le mot qui signifie « production », « produit ». Ce mois correspond à la période allant de la mi-​octobre à la mi-​novembre (1R 6:38) [voir app. B15].

  • brasse.

    Unité de longueur utilisée pour exprimer la hauteur d’eau et qui équivaut à 1,80 m (Ac 27:28) [voir app. B14].

  • butin.

    Effets personnels ou objets d’usage domestique, bétail, articles de valeur que les vainqueurs d’une bataille prenaient à l’ennemi (Jos 7:21 ; 22:8 ; Hé 7:4).

C

  • Canaan.

    Un petit-fils de Noé, et le quatrième fils de Cham. Ses descendants, répartis en 11 tribus, ont avec le temps occupé la région située le long de la Méditerranée orientale, entre l’Égypte et la Syrie. Cette région a été appelée « pays de Canaan » (Lv 18:3 ; Gn 9:18 ; Ac 13:19) [voir app. B4].

  • casse.

    Produit que l’on tire du cassier (Cinnamomum cassia), un arbre de la même famille que le cannelier. La casse servait de parfum ; c’était aussi un ingrédient de l’huile d’onction sacrée (Ex 30:24 ; Ps 45:8 ; Éz 27:19).

  • César.

    Nom de famille romain qui est devenu un titre porté par les empereurs romains. Dans la Bible, trois Césars sont cités par leur nom : Auguste, Tibère et Claude. Le nom de Néron n’y figure pas, mais dans quelques cas, c’est lui que ce titre désigne. Dans les Écritures grecques chrétiennes, le mot « César » peut également désigner l’autorité civile, c’est-à-dire l’État (Mc 12:17 ; Ac 25:12).

  • chaîne.

    Terme technique de tissage désignant l’ensemble des fils disposés dans le sens de la longueur du tissu. Les autres fils, qui sont disposés dans le sens de la largeur et qu’on fait passer alternativement par-dessus et par-dessous les fils de la chaîne, constituent la trame (Jg 16:13 ; Is 38:12).

  • Chaldée ; Chaldéens.

    À l’origine, il s’agissait du pays et du peuple qui occupaient le delta du Tigre et de l’Euphrate. Avec le temps, ces termes ont désigné toute la Babylonie et ses habitants. On appelait également « Chaldéens » un groupe de gens instruits qui étudiaient la science, l’histoire, les langues et l’astronomie, mais qui pratiquaient aussi la magie et l’astrologie (Esd 5:12 ; Dn 4:7 ; Ac 7:4).

  • chant des montées.

    Expression qui constitue la suscription de chacun des Psaumes 120 à 134. Plusieurs hypothèses ont été suggérées pour expliquer cette expression ; beaucoup pensent que les Israélites qui se rendaient à Jérusalem pour les trois grandes fêtes annuelles chantaient joyeusement ces 15 psaumes au moment où ils ‘montaient’ à la ville, qui se situe dans les montagnes de Juda (voir SUSCRIPTION).

  • chapiteau.

    Partie supérieure et décorative d’une colonne. D’énormes chapiteaux surmontaient Jakîn et Boaz, deux colonnes identiques dressées de chaque côté de l’entrée du temple de Salomon (1R 7:16) [voir app. B8].

  • char.

    Véhicule à deux roues tiré par un ou plusieurs chevaux. Il était utilisé surtout pour la guerre (Ex 14:23 ; Jg 4:13 ; Ac 8:28).

  • chef de mille.

    Homme qui exerçait des fonctions officielles en Israël, par exemple dans les domaines de la justice ou bien de l’armée. Les chefs de dix, de cinquante et de cent exerçaient des fonctions dans des domaines similaires (Ex 18:21, 22 ; Nb 31:14).

  • Chemin (le).

    Dans la Bible, l’image du chemin désigne une façon d’agir ou de se comporter qui est soit approuvée, soit désapprouvée par Jéhovah. On disait de ceux qui étaient devenus disciples de Jésus Christ qu’ils étaient membres du « Chemin », c’est-à-dire qu’ils avaient un mode de vie particulier, dirigé par la foi en Jésus Christ, et suivaient son exemple (Ac 19:9).

  • chérubin.

    Ange de rang élevé ayant des fonctions particulières. À ne pas confondre avec un séraphin (Gn 3:24 ; Ex 25:20 ; Is 37:16 ; Hé 9:5).

  • chrétien.

    Mot dérivé du nom « Christ ». Nom que Dieu a donné aux disciples de Jésus Christ (Ac 11:26 ; 26:28).

  • Christ.

    Titre de Jésus, qui vient du mot grec Khristos. Il correspond au mot hébreu traduit par « Messie », qui veut dire « oint » (Mt 1:16 ; Jean 1:41) [voir OINDRE ; ONCTION].

  • circoncision.

    Opération par laquelle on enlève le prépuce, c’est-à-dire la peau qui entoure l’extrémité du sexe des hommes. Cette opération a été rendue obligatoire pour Abraham et ses descendants, mais elle n’est pas exigée des chrétiens. Dans certains passages, le terme est utilisé dans un sens figuré (Gn 17:10 ; 1Co 7:19 ; Php 3:3). Le mot « incirconcis » était parfois utilisé comme un terme de mépris pour désigner les gens des nations païennes.

  • Cité de David.

    Nom qui a été donné à la ville de Jébus après que David l’a prise et y a construit sa résidence royale. Elle est aussi appelée Sion. C’est la partie sud-est de Jérusalem, la plus ancienne de la ville (2S 5:7 ; 1Ch 11:4, 5) [voir SION ; MONT SION].

  • colonne.

    Pilier qui soutient un édifice, pilier décoratif, ou structure ressemblant à un pilier. On dressait parfois une colonne en souvenir d’un acte ou d’un évènement d’une portée historique. Dans le Temple et plusieurs bâtiments du palais de Salomon, des colonnes soutenaient la toiture ou les étages. Les peuples païens érigeaient des colonnes sacrées qui servaient à adorer leurs faux dieux ; les Israélites ont parfois imité cette pratique (Jg 16:29 ; 1R 7:21 ; 14:23) [voir CHAPITEAU].

  • colonne sacrée.

    Pilier, habituellement en pierre, qui, semble-​t-​il, représentait un sexe masculin et était un symbole de Baal ou d’autres faux dieux (Ex 23:24).

  • complainte.

    Poème chanté ou œuvre musicale qui exprime un profond chagrin, comme la peine causée par la mort d’un ami ou d’un être cher ; lamentation. Le terme traduit par « complainte » est parfois aussi traduit par « chant de deuil » (2S 1:17 ; Ps 7:sus).

  • concubine.

    Épouse de second rang ; il s’agissait souvent d’une esclave (Ex 21:8 ; 2S 5:13 ; 1R 11:3).

  • conduite indigne et effrontée.

    Cette expression traduit le mot grec asélgéïa. Celui-ci désigne des violations graves des lois de Dieu accompagnées d’un état d’esprit effronté ou ouvertement méprisant, un comportement qui trahit un manque de respect ou même du mépris pour l’autorité, les lois et les principes. Cette expression ne désigne pas un mauvais comportement sans gravité (Ga 5:19 ; 2P 2:7).

  • congrégation.

    Voir ASSEMBLÉE.

  • consécration (signe saint de).

    Plaque brillante en or pur sur laquelle était gravée en hébreu la phrase : « La sainteté appartient à Jéhovah. » Aussi appelée le « saint diadème ». Elle était fixée sur le devant du turban du grand prêtre (Ex 39:30) [voir app. B5].

  • corail ; coraux.

    Substance aussi dure que la pierre, que l’on trouve dans la mer. Le corail est composé de squelettes de petits animaux marins. Il existe dans des couleurs très diverses, dont le rouge, le blanc et le noir. Les coraux étaient particulièrement nombreux dans la mer Rouge. Aux temps bibliques, le corail rouge était très cher ; on en faisait des perles et d’autres bijoux (Pr 8:11).

  • corne ; cor.

    Les cornes d’animaux servaient de récipients à boire, de flacons à huile, d’encriers ou de réceptacles à cosmétiques. Elles servaient aussi d’instruments de musique ou de trompes pour émettre des signaux sonores ; dans ce cas, on parle de « cor » (1S 16:1, 13 ; 1R 1:39). Le mot « corne » est souvent utilisé au sens figuré pour désigner la puissance, la conquête de territoires ou la victoire (Dt 33:17 ; Mi 4:13 ; Za 1:19).

  • cornes de l’autel.

    Pointes ressemblant à des cornes qui dépassaient aux quatre coins de certains autels (Lv 8:15 ; 1R 2:28) [voir app. B5 et B8].

  • coudée.

    Unité de longueur qui correspond à peu près à la distance entre le coude et l’extrémité du majeur. La coudée que les Israélites employaient habituellement équivaut à 44,5 cm, mais il existait aussi une « grande coudée », plus longue d’un palme et qui équivaut à 51,8 cm (Gn 6:15 ; Lc 12:25) [voir app. B14].

  • cour.

    On appelait « cour » l’espace découvert délimité par une clôture qui entourait le tabernacle. Plus tard, plusieurs cours (ou : parvis) ont été aménagées aux abords du bâtiment principal du Temple. L’autel des holocaustes se trouvait dans la cour du tabernacle, et plus tard dans la cour intérieure du Temple (voir app. B5, B8, B11). Dans la Bible, il est aussi question de maisons et de palais qui possédaient une ou plusieurs cours (Ex 8:13 ; 27:9 ; 1R 7:12 ; Est 4:11 ; Mt 26:3).

  • crainte de Dieu.

    Profond respect pour Dieu et désir de ne rien faire qui puisse lui déplaire. On ressent cette crainte parce qu’on aime Dieu et qu’on a foi en lui ; elle donne envie de l’adorer et d’obéir à ses lois (Dt 10:12, 13 ; Ps 19:9 ; Pr 16:6 ; Ac 10:35).

  • criquet.

    Variété d’insecte qui migre en formant des essaims immenses. D’après la Loi de Moïse, le criquet était un animal pur, c’est-à-dire qu’on pouvait le manger. Les grands essaims de criquets étaient considérés comme une plaie (ou : un fléau), car ils dévoraient toute la végétation sur leur passage (Ex 10:14 ; Mt 3:4).

D

  • Dagon.

    Un des dieux des Philistins. L’origine de ce nom n’est pas certaine, mais des spécialistes pensent qu’il a un lien avec le mot hébreu dagh, « poisson » (Jg 16:23 ; 1S 5:4).

  • darique.

    Pièce de monnaie perse en or pesant 8,4 g (1Ch 29:7) [voir app. B14].

  • Décapole.

    Groupe de villes grecques, qui en comptait dix à l’origine. Ce nom vient des mots grecs déka, qui signifie « dix », et polis, « ville ». Ces villes étaient des centres de la culture et du commerce grecs. Le nom « Décapole » désignait aussi la région située à l’est de la mer de Galilée et du Jourdain où se trouvaient la plupart de ces villes. Jésus a traversé cette région, mais les Évangiles ne précisent pas s’il est entré dans une de ces villes (Mt 4:25 ; Mc 5:20) [voir app. A7 et B10].

  • démon.

    Être spirituel invisible et méchant qui a des pouvoirs supérieurs à ceux des humains. Les démons sont appelés « fils du vrai Dieu » en Genèse 6:2 et « anges » en Jude 6. En effet, ces anges n’ont pas été créés méchants. Ils ont décidé de devenir des ennemis de Dieu : ils ont désobéi à Jéhovah à l’époque de Noé et ils se sont associés à Satan dans sa rébellion (Dt 32:17 ; Lc 8:30 ; Ac 16:16 ; Jc 2:19).

  • denier.

    Pièce de monnaie romaine en argent qui pesait 3,85 g ; le visage de César était représenté sur un des côtés de la pièce. C’était le salaire que l’on payait à un ouvrier pour une journée de travail ; c’était aussi le montant de l’« impôt par tête » que les Romains faisaient payer aux Juifs (Mt 22:17, note ; Lc 20:24) [voir app. B14].

  • derniers jours.

    Dans les prophéties bibliques, cette expression et d’autres qui lui ressemblent, comme « période finale des jours », désignent une période où des évènements d’une portée historique aboutissent à l’exécution annoncée d’une condamnation de Dieu (Éz 38:16 ; Dn 10:14 ; Ac 2:17). Selon la nature de la prophétie, il peut s’agir d’une période qui ne dure que quelques années, ou au contraire de nombreuses années. L’emploi le plus marquant de cette expression dans la Bible concerne les « derniers jours » du monde actuel, pendant la présence invisible de Jésus (2Tm 3:1 ; Jc 5:3 ; 2P 3:3).

  • désert.

    Dans la Bible, ce mot ne désigne pas seulement un désert de sable. Il peut aussi désigner une étendue inhabitée, souvent rocailleuse et aride, où on peut cependant trouver des pâturages (Ex 3:1 ; Ps 65:12 ; Mc 1:4 ; Lc 15:4).

  • deuil (mener).

    Manifestation de chagrin après la mort de quelqu’un ou après un autre malheur. Aux temps bibliques, les gens avaient coutume de mener deuil pendant un certain temps. Le deuil se manifestait de différentes façons : on pleurait bruyamment, on portait des vêtements particuliers, on se mettait de la cendre sur la tête, on déchirait ses vêtements et on se frappait la poitrine. Lors des enterrements, on faisait parfois appel à des pleureurs ou des pleureuses professionnels (Gn 23:2 ; Est 4:3 ; Ré 21:4).

  • Diable.

    Nom qui désigne Satan dans les Écritures grecques chrétiennes ; il signifie « calomniateur ». Satan a été appelé Diable parce que personne n’a autant que lui prononcé des calomnies et des fausses accusations contre Jéhovah, contredit ses déclarations et dit du mal de son saint nom (Mt 4:1 ; Jean 8:44 ; Ré 12:9).

  • directeur musical.

    Terme qui figure dans les Psaumes et dans le livre d’Habacuc. On déduit de l’emploi qui en est fait qu’il désigne quelqu’un qui, d’une manière ou d’une autre, préparait l’orchestration des chants et dirigeait les chanteurs ainsi que les musiciens qui les accompagnaient ; il pouvait être chargé de faire répéter et de former les Lévites chanteurs, et même de diriger l’orchestre et le chœur lors de représentations officielles. D’autres versions de la Bible traduisent ce terme par « chef de chant », « chef de musique » (Ps 4:sus ; 5:sus).

  • disciple.

    Personne qui est enseignée ou formée par une autre personne. La Bible appelle « disciples » de Jean le Baptiseur, des pharisiens ou de Moïse, des gens qui suivaient les enseignements de ces hommes. Mais dans les Écritures grecques chrétiennes, ce mot employé seul désigne principalement une personne qui croit aux enseignements de Christ et qui les pratique (Mt 9:14 ; Lc 5:33 ; Jean 9:28).

  • discipline.

    Dans les langues originales, les mots traduits généralement par « discipline » ont un sens large. Ils désignent avant tout un enseignement qui forme ou corrige. Dans cette édition de la Bible, ils ont été rendus par « discipline », mais aussi par « correction », « formation » ou « principes » (Dt 11:2 ; Jb 5:17 ; Pr 1:8 ; Éph 6:4).

  • diseur de bonne aventure.

    Personne qui prétend avoir le pouvoir de prédire des évènements. Ce mot désigne, par exemple, des prêtres qui pratiquaient la magie, des devins et des astrologues (Lv 19:31 ; Dt 18:11 ; Ac 16:16).

  • dixième ; dîme.

    Prélèvement correspondant à dix pour cent, donné ou payé comme tribut, spécialement dans un but religieux (Ml 3:10 ; Dt 26:12 ; Mt 23:23). La Loi de Moïse demandait aux Israélites de soutenir matériellement les Lévites ; ils devaient leur donner chaque année un dixième des produits de la terre ainsi qu’un dixième des bœufs et des moutons qui étaient nés dans l’année. Les Lévites remettaient à leur tour un dixième de cette dîme aux prêtres de la famille d’Aaron pour les soutenir matériellement. Il existait encore d’autres dîmes. La Bible ne demande pas aux chrétiens de donner la dîme.

  • drachme.

    Dans les Écritures grecques chrétiennes, ce mot désigne une pièce de monnaie grecque en argent dont le poids équivaut à 3,4 g. Dans les Écritures hébraïques, il est question d’une drachme en or de l’époque perse ; on pense en général qu’il s’agit de la même monnaie que celle appelée « darique », d’un poids de 8,4 g (Esd 2:69 ; Né 7:70 ; Mt 17:24) [voir app. B14].

E

  • écarlate.

    Couleur d’un rouge éclatant. La Bible parle de fil, d’étoffe, ou encore de vêtements écarlates. Elle associe parfois cette couleur au péché (Ex 25:4 ; Nb 4:8 ; 2S 1:24 ; Is 1:18).

  • échanson.

    Fonctionnaire d’une cour royale qui servait le vin et d’autres boissons au roi, et les goûtait parfois pour le protéger des tentatives d’empoisonnement. C’était un poste de confiance et une fonction considérée comme un grand honneur ; il n’était donc pas inhabituel qu’un échanson devienne un conseiller du roi (Gn 40:1, 2, 11 ; Né 1:11 ; 2:1).

  • Écriture (l’) ; les Écritures.

    Les écrits sacrés contenus dans la Parole de Dieu, la Bible. Ces deux termes ne se trouvent que dans les Écritures grecques chrétiennes (Lc 24:27 ; 2Tm 3:16).

  • Édom.

    Autre nom d’Ésaü, un fils d’Isaac. Les descendants d’Ésaü (ou : Édom) ont conquis Séïr, une région montagneuse située entre la mer Morte et le golfe d’Aqaba. Cette région a fini par être appelée Édom (Gn 25:30 ; 36:8) [voir app. B3 et B4].

  • éloul.

    Nom donné après l’exil à Babylone au 6e mois du calendrier religieux juif (12e mois du calendrier civil). Ce mois correspond à la période allant de la mi-​août à la mi-​septembre (Né 6:15) [voir app. B15].

  • empan.

    Unité de longueur qui correspond plus ou moins à la distance comprise entre l’extrémité du pouce et celle du petit doigt, lorsque la main est ouverte le plus possible. Un empan équivaut à 22,2 cm (Ex 28:16 ; 1S 17:4) [voir app. B14].

  • encens.

    Mélange de gommes aromatiques et de résines qui brûle lentement en dégageant une odeur agréable. Dans le tabernacle, et plus tard dans le Temple, on utilisait un encens spécial composé de quatre ingrédients. On en brûlait matin et soir sur l’autel de l’encens qui se trouvait dans le Saint. Exceptionnellement, le jour de la Réconciliation, on brûlait de l’encens à l’intérieur du Très-Saint. L’encens qui fumait représentait les prières que les serviteurs fidèles de Dieu lui adressent et qu’il approuve. La Bible ne demande pas aux chrétiens d’utiliser de l’encens dans le culte (Ex 30:34, 35 ; Lv 16:13 ; Ré 5:8).

  • entraves.

    Instrument servant à immobiliser une personne pour la punir et la torturer. Certains de ces instruments consistaient en un cadre en bois dans lequel on enserrait les pieds de la personne assise ; d’autres la maintenaient en plus dans une position courbée, peut-être en enserrant les pieds, les mains et la nuque. La personne était souvent exposée en public et subissait les moqueries de la foule (Jr 20:2 ; Ac 16:24).

  • épeautre.

    Variété de blé (Triticum spelta) dont l’enveloppe adhère fortement au grain (Ex 9:32).

  • épha.

    Unité de capacité pour les matières sèches qui servait à mesurer les céréales. Le mot peut aussi désigner le récipient lui-​même. L’épha était égal au bath, une unité de capacité pour les liquides, et équivaut donc à 22 L (Ex 16:36 ; Éz 45:10) [voir app. B14].

  • éphod.

    Vêtement de prêtre qui ressemblait à un tablier. Le grand prêtre portait un éphod spécial, sur le devant duquel était fixé le pectoral orné de 12 pierres précieuses (Ex 28:4, 6). Il arrivait que des personnes qui n’étaient pas prêtres portent un éphod (1S 2:18 ; 2S 6:14) [voir app. B5].

  • Éphraïm.

    Nom du deuxième fils de Joseph. Il a par la suite désigné une tribu d’Israël. Après la division du royaume d’Israël, comme Éphraïm était la tribu la plus importante, elle a fini par représenter tout le royaume des dix tribus (Gn 41:52 ; Jr 7:15).

  • épicuriens (philosophes).

    Disciples du philosophe grec Épicure (341-​270 av. n. è.). L’idée essentielle de leur philosophie était que la recherche du plaisir devrait constituer l’objectif suprême de la vie (Ac 17:18).

  • épidémie.

    On parle d’épidémie quand une maladie infectieuse se répand très rapidement ; une épidémie provoque parfois la mort de nombreuses personnes. Les épidémies dont la Bible parle sont souvent la conséquence d’une condamnation de Dieu (Nb 14:12 ; Éz 38:22, 23 ; Am 4:10).

  • esclave.

    Aujourd’hui, on définit souvent un « esclave » comme une personne qui a été achetée par un maître et qui est obligée de travailler pour lui, souvent dans des conditions très pénibles. Dans la Bible, les termes traduits par « esclave » ont un sens plus large et peuvent aussi désigner un serviteur ou un domestique à qui une famille accordait parfois une grande confiance et beaucoup de respect. L’achat et la vente d’esclaves étaient des pratiques courantes aux temps bibliques, mais la Loi de Moïse protégeait les esclaves contre les brutalités. Dans la société israélite, celui qui devenait pauvre pouvait se vendre lui-​même ou vendre ses enfants comme esclaves afin de régler ses dettes. Les chrétiens sont appelés « esclaves » parce qu’ils ont été achetés avec le sang précieux de Jésus. Une personne qui reçoit le baptême chrétien se met volontairement au service de Jéhovah et de Jésus, qui deviennent alors ses Maîtres (Ex 21:2 ; Rm 1:1 ; 1P 2:16).

  • esprit.

    Le mot hébreu rouaḥ et le mot grec pneuma, souvent traduits par « esprit », ont diverses significations. Ils désignent toujours quelque chose qui est invisible à l’œil humain et qui se manifeste par l’effet qu’il produit. Ce peut être 1) le vent, 2) la force de vie qui agit dans les êtres terrestres, 3) l’impulsion qui provient du cœur symbolique d’une personne et qui lui fait dire ou faire les choses d’une certaine manière, 4) des déclarations inspirées qui viennent d’une source invisible, 5) des êtres spirituels, 6) la force agissante de Dieu, ou esprit saint (Ex 35:21 ; Ps 104:29 ; Mt 12:43 ; Lc 11:13).

  • esprit saint.

    Force invisible et agissante que Dieu met en action pour accomplir sa volonté. Cette force est sainte parce qu’elle vient de Jéhovah, qui est pur et juste au plus haut degré, et parce que c’est le moyen qu’il utilise pour accomplir des œuvres saintes (Lc 1:35 ; Ac 1:8).

  • étanim.

    Nom que portait à l’origine le septième mois du calendrier religieux juif (premier mois du calendrier civil). Ce mois correspond à la période allant de la mi-​septembre à la mi-​octobre. Après l’exil à Babylone, il a été appelé tishri (1R 8:2) [voir app. B15].

  • Éthiopie.

    Aux temps bibliques, ce pays était situé au sud de l’Égypte. Il comprenait la partie la plus au sud de l’Égypte actuelle et la moitié nord du Soudan. Dans la Bible, ce mot remplace parfois le nom hébreu « Koush » (Est 1:1).

  • étoile du matin.

    Dernière étoile qui se lève à l’est avant l’apparition du soleil ; elle annonce donc l’aube d’un nouveau jour (Ré 22:16 ; 2P 1:19).

  • eunuque.

    Littéralement, ce mot désigne un homme castré. À la cour d’un souverain, les eunuques avaient pour rôle de servir la reine et les concubines, et de veiller sur elles. Mais ce mot peut aussi désigner un homme non castré qui était un fonctionnaire chargé de diverses tâches à la cour du roi. Il est utilisé au sens figuré dans l’expression « eunuque pour le Royaume », qui désigne quelqu’un qui fait preuve de maîtrise de soi afin de se consacrer plus pleinement au service de Dieu (Mt 19:12 ; Est 2:15 ; Ac 8:27).

  • Euphrate.

    Fleuve le plus long et le plus important d’Asie du sud-ouest. C’est aussi l’un des deux principaux fleuves de Mésopotamie. Il est mentionné pour la première fois en Genèse 2:14, parmi les quatre fleuves d’Éden. Il est souvent appelé « le Fleuve » (Gn 31:21). Il matérialisait la frontière nord du territoire attribué à Israël (Gn 15:18 ; Ré 16:12) [voir app. B2].

  • exil ; exilé.

    Un exilé est quelqu’un qui a été expulsé du pays ou de la région dont il est originaire, souvent par des conquérants. Le mot hébreu traduit par « exil » veut dire « départ ». Les Israélites ont subi deux exils majeurs. Les dix tribus du royaume du Nord ont été emmenées en exil par les Assyriens, et plus tard les deux tribus du royaume du Sud ont été emmenées en exil par les Babyloniens. Des survivants de ces deux exils ont pu retourner dans leur pays sous le règne du roi perse Cyrus (2R 17:6 ; 24:16 ; Esd 6:21).

F

  • faveur imméritée.

    Traduction d’un mot grec qui désigne fondamentalement quelque chose qui est agréable et plein de charme. Ce mot est souvent utilisé pour parler d’un don offert de bon cœur ou du fait de donner de bon cœur. L’expression « faveur imméritée de Dieu » désigne quelque chose que Jéhovah offre généreusement, sans espérer recevoir quelque chose en retour. C’est donc une manifestation de son amour et de sa bienveillance envers les humains. Ce mot grec peut aussi être traduit différemment, par exemple par « faveur » ou « don fait de bon cœur ». C’est une chose que l’on reçoit sans avoir travaillé pour l’obtenir ou sans l’avoir méritée, un don qui est purement et simplement l’expression de la générosité de celui qui le fait (2Co 6:1 ; Éph 1:7).

  • fête de l’Inauguration (ou : de la Dédicace).

    Célébration annuelle qui rappelait le souvenir de la purification du Temple après sa profanation par Antiochus Épiphane. Les réjouissances commençaient le 25 kislev et duraient huit jours (Jean 10:22).

  • fête de la Moisson ; fête des Semaines.

    Voir PENTECÔTE.

  • fête des Huttes ; fête de la Récolte.

    Aussi appelée « fête des Tabernacles » ou « fête des Cabanes », elle était célébrée du 15 au 21 étanim. On fêtait la moisson, qui marquait la fin de l’année agricole en Israël, on se réjouissait et on remerciait Jéhovah d’avoir béni les cultures. Pendant la durée de cette fête, on vivait sous des huttes, c’est-à-dire des abris constitués d’un simple toit. Cela rappelait l’Exode. C’était l’une des trois fêtes que tous les hommes juifs devaient aller célébrer à Jérusalem (Lv 23:34 ; Esd 3:4).

  • fête des Pains sans levain.

    Première des trois principales fêtes annuelles des Israélites. Elle commençait le 15 nisan, le lendemain de la Pâque, et durait sept jours. Pendant cette fête, on ne pouvait manger que du pain sans levain (ou : pain azyme), en souvenir de l’Exode (Ex 23:15 ; Mc 14:1).

  • fils d’Aaron (les).

    Descendants d’Aaron, le petit-fils de Lévi qui avait été choisi pour devenir le premier grand prêtre prévu par la Loi de Moïse. Les fils d’Aaron effectuaient les tâches confiées aux prêtres au tabernacle et plus tard au Temple (1Ch 23:28).

  • Fils de David.

    Expression souvent appliquée à Jésus. Elle met l’accent sur le fait qu’il était le descendant de David qui devait hériter du royaume dont il est question dans l’alliance que Jéhovah avait faite avec David (Mt 12:23 ; 21:9).

  • Fils de l’homme ; fils d’homme.

    Au total, l’expression « Fils de l’homme » se trouve environ 80 fois dans les Évangiles. Elle s’applique à Jésus Christ et indique qu’étant né d’une femme, il était bien un humain et pas une créature spirituelle qui avait pris temporairement un corps visible. Cette expression montre aussi que Jésus allait réaliser la prophétie écrite en Daniel 7:13, 14. Dans les Écritures hébraïques, deux porte-parole de Dieu sont appelés « fils d’homme » : Ézéchiel et Daniel. Cela fait ressortir que ces hommes étaient mortels, contrairement à l’auteur des messages qu’ils transmettaient (Éz 3:17 ; Dn 8:17 ; Mt 19:28 ; 20:28).

  • fléau.

    Dans les Écritures hébraïques, ce mot désigne une maladie ou un malheur que Jéhovah faisait subir comme punition. Le mot « plaie » est parfois employé dans un sens très proche (Nb 16:49).

  • fornication.

  • four ; fourneau.

    Ces mots peuvent désigner plusieurs sortes d’ouvrages : l’ouvrage dans lequel on faisait fondre du minerai ou du métal ; celui dans lequel on faisait cuire des poteries ou d’autres objets en céramique ; ou celui dans lequel on calcinait la chaux. Aux temps bibliques, ces fours étaient construits en briques ou en pierres. Le mot « four » désigne aussi l’ouvrage dans lequel on faisait cuire ou rôtir des aliments (Gn 15:17 ; Dn 3:17 ; Ré 9:2).

  • frère.

    Dans la Bible, ce mot est utilisé dans son sens courant, mais il peut aussi décrire des liens de parenté moins étroits. Il peut désigner, par exemple, un membre de la même tribu ou de la même nation (2S 19:12, 13 ; Ex 2:11). Il peut aussi être employé en rapport avec des personnes qui sont unies par une même cause et qui ont un but commun (1R 9:13). Enfin, ce mot désigne souvent un frère au sens spirituel, c’est-à-dire un coreligionnaire. Parfois, les chrétiens sont appelés « frères » et les chrétiennes, « sœurs », mais bien souvent le mot « frères » s’applique à un groupe composé d’hommes et de femmes (Ac 1:15 ; 1Co 7:14, 15).

  • fronde.

    Arme constituée d’une lanière de cuir ou d’un ruban tressé de nerfs d’animaux, de joncs ou de crins. On plaçait un projectile (souvent une pierre) dans sa partie centrale, plus large. On attachait une extrémité de la fronde à sa main ou à son poignet et on tenait entre les doigts l’autre bout qu’on lâchait après avoir fait tournoyer la fronde. Dans les temps anciens, les nations avaient dans leurs armées des frondeurs, c’est-à-dire des soldats armés de frondes (Jg 20:16 ; 1S 17:50).

G

  • gage.

    Quand quelqu’un avait une dette, il laissait un objet personnel à celui à qui il devait de l’argent pour garantir qu’il rembourserait son emprunt. L’objet était appelé « gage ». La Loi de Moïse donnait des instructions au sujet des gages pour protéger les intérêts des Israélites pauvres et vulnérables (Ex 22:26 ; Éz 18:7).

  • Galaad.

    Généralement, ce nom désignait une région fertile située à l’est du Jourdain et qui s’étendait au nord et au sud de la vallée du Jabok. Mais parfois il désignait tout le territoire d’Israël à l’est du Jourdain, c’est-à-dire la région où vivaient les tribus de Ruben et de Gad, ainsi qu’une moitié de la tribu de Manassé (Nb 32:1 ; Jos 12:2 ; 2R 10:33) [voir app. B4].

  • Garde prétorienne.

    Troupe de soldats romains créée pour être la garde personnelle de l’empereur. Cette troupe est devenue une force politique puissante qui intervenait souvent dans le choix ou, au contraire, le renversement des empereurs (Php 1:13).

  • géhenne.

    Nom grec de la vallée de Hinnom, qui s’étendait au sud et au sud-ouest de la Jérusalem antique (Jr 7:31). Des prophéties en parlent comme d’un endroit qui serait recouvert de cadavres (Jr 7:32 ; 19:6). Rien ne permet d’affirmer qu’on y jetait des animaux ou des humains vivants pour les brûler ou les faire souffrir. Cet endroit ne pouvait donc pas être le symbole d’un lieu invisible où les âmes des humains seraient torturées éternellement dans un feu littéral. En fait, Jésus et ses disciples ont parlé de cet endroit comme d’un symbole de la punition éternelle qu’est la « deuxième mort », c’est-à-dire la destruction ou l’anéantissement éternels (Ré 20:14 ; Mt 5:22 ; 10:28).

  • glaner ; grappiller.

    Glaner, c’est ramasser ce qui reste dans les champs après la récolte, ce que les moissonneurs y ont laissé volontairement ou non. Grappiller se dit de la même action dans une vigne ou un verger. La Loi de Moïse disait qu’il ne fallait pas moissonner entièrement les bords des champs et qu’il ne fallait pas cueillir toutes les olives ni tous les raisins. Dieu avait donné aux gens pauvres, à ceux qui avaient subi un malheur, aux résidents étrangers, aux orphelins de père et aux veuves le droit de glaner ou de grappiller ce qui restait après la récolte (Ru 2:7).

  • grand prêtre.

    Nom que la Loi de Moïse donnait au prêtre qui avait la fonction la plus élevée, celui qui représentait le peuple devant Dieu et supervisait l’activité des autres prêtres. Il était aussi appelé « prêtre en chef » (2Ch 26:20 ; Esd 7:5). Lui seul avait le droit d’entrer dans le Très-Saint, la salle qui se trouvait au fond du tabernacle et plus tard du Temple. Il ne le faisait qu’une fois par an, le jour de la Réconciliation. Jésus lui aussi est appelé « grand prêtre » (Lv 16:2, 17 ; 21:10 ; Mt 26:3 ; Hé 4:14).

  • grande tribulation.

    Le mot grec traduit dans cette expression par « tribulation » désigne une détresse ou une souffrance dues à des contraintes extérieures. Il est aussi traduit dans d’autres cas par « persécution », « épreuve » ou « détresse ». Jésus a parlé d’une « grande tribulation » sans précédent que subirait Jérusalem, mais aussi et surtout d’une « grande tribulation » que tous les humains subiraient bien plus tard et qui serait liée au moment où il viendrait « avec gloire » (Mt 24:21, 29-31). Paul a affirmé qu’il est juste de la part de Dieu de faire subir cette tribulation à « ceux qui ne connaissent pas Dieu » et à « ceux qui n’obéissent pas à la bonne nouvelle » concernant Jésus Christ. Cette tribulation est aussi évoquée dans le livre de la Révélation, au chapitre 19, où on voit Jésus diriger l’attaque des armées célestes contre « la bête sauvage et les rois de la terre et leurs armées » (2Th 1:6-8 ; Ré 19:11-21). La Bible dit aussi qu’une « grande foule » survivra à cette tribulation (Ré 7:9, 14) [voir ARMAGUÉDON].

  • grappiller.

    Voir GLANER.

  • grec.

    Langue des habitants de la Grèce ; ce mot désigne aussi une personne née en Grèce ou dont la famille vient de ce pays. Dans les Écritures grecques chrétiennes, ce mot a un sens plus large : il désigne parfois tous les peuples autres que les Juifs ou encore les gens qui étaient influencés par la langue et la culture grecques (Jl 3:6 ; Jean 12:20).

  • grenade.

    Fruit qui a la grosseur d’une pomme et possède une rosette, ou couronne, à une de ses extrémités. Sous son enveloppe coriace, on trouve une multitude de petites capsules juteuses qui contiennent chacune une petite graine rose ou rouge. Des ornements en forme de grenades décoraient le bord inférieur du manteau sans manches bleu que portait le grand prêtre, ainsi que les chapiteaux des colonnes appelées Jakîn et Boaz qui se trouvaient sur le devant du Temple (Ex 28:34 ; Nb 13:23 ; 1R 7:18).

  • gué.

    Endroit d’un cours d’eau où le niveau de l’eau est assez bas pour que les humains et les animaux puissent traverser à pied (Jg 3:28 ; 12:5, 6).

  • guéra.

    Poids équivalant à 0,57 g. Il correspond à 1/20 de sicle (Lv 27:25) [voir app. B14].

  • guetteur ; garde ; gardien.

    Homme qui veille sur des personnes ou des biens pour les protéger, souvent la nuit, et qui peut sonner l’alerte en cas de danger. Les guetteurs étaient souvent postés sur les murailles et sur les tours des villes, afin de voir venir de loin ceux qui s’en approchaient. Dans le langage militaire, un guetteur est habituellement appelé garde ou sentinelle. Dans un sens figuré, les prophètes étaient des guetteurs pour Israël, car ils avertissaient la nation de la destruction qui la menaçait (2R 9:20 ; Éz 3:17).

  • guitith.

    Terme de musique ; on ne sait pas exactement ce qu’il signifie. Il semblerait cependant qu’il vienne du mot hébreu gath, qui signifie « pressoir à vin ». Certains pensent donc que ce mot désigne une mélodie qui accompagnait des chants ayant un rapport avec les vendanges (Ps 81:sus).

H

  • hadès.

    Mot grec qui correspond au mot hébreu « shéol ». Il est traduit par le mot « Tombe » écrit avec une majuscule pour montrer qu’il désigne la tombe commune aux hommes et non l’endroit où on déposait un mort (voir TOMBE).

  • haut lieu.

    Lieu de culte généralement situé sur une colline, une montagne ou une plateforme. Certains hauts lieux étaient consacrés au culte de Jéhovah. Un de ces hauts lieux, mentionné en 1 Samuel chapitre 9, comportait une salle à manger où, apparemment, on pouvait manger les sacrifices de paix. Cependant la plupart des hauts lieux étaient utilisés pour adorer des faux dieux (Nb 33:52 ; 1R 3:2 ; Jr 19:5).

  • Hébreu.

    Qualificatif donné pour la première fois à Abram (Abraham) pour le différencier de ses voisins, les Amorites. Par la suite, ce mot a été utilisé pour désigner les descendants de Jacob, petit-fils d’Abraham. Il désignait aussi leur langue. Avec le temps, de nombreuses expressions de la langue araméenne se sont ajoutées à l’hébreu ; c’est cet hébreu-​là que Jésus et ses disciples parlaient (Gn 14:13 ; Ex 5:3 ; Ac 26:14).

  • Hermès.

    Dieu grec, fils de Zeus. Les Grecs croyaient qu’Hermès était le messager des dieux et le dieu des orateurs. C’est pour cette raison que les gens de Lystre ont cru que Paul était le dieu Hermès (Ac 14:12).

  • Hérode.

    Nom de famille d’une dynastie que l’État romain a établie pour gouverner les Juifs. Hérode le Grand était connu pour avoir reconstruit le temple de Jérusalem et pour avoir ordonné un massacre d’enfants afin d’éliminer Jésus (Mt 2:16 ; Lc 1:5). Hérode Archélaüs et Hérode Antipas, des fils d’Hérode le Grand, ont été établis sur des parties du territoire de leur père (Mt 2:22). Antipas avait la fonction de tétrarque, mais le peuple l’appelait « roi ». Il a régné pendant les trois ans et demi du ministère de Jésus, et jusqu’aux évènements rapportés en Actes chapitre 12 (Mc 6:14-17 ; Lc 3:1, 19, 20 ; 13:31, 32 ; 23:6-15 ; Ac 4:27 ; 13:1). Par la suite, Hérode Agrippa Ier, petit-fils d’Hérode le Grand, a régné pendant une courte période, avant d’être mis à mort par un ange de Dieu (Ac 12:1-6, 18-23). Son fils, Hérode Agrippa II, a régné jusqu’à l’époque où les Juifs se sont révoltés contre Rome (Ac 23:35 ; 25:13, 22-27 ; 26:1, 2, 19-32).

  • Hérode (membres du parti d’).

    Aussi appelés « hérodiens ». Il s’agissait d’un groupe de nationalistes soutenant les ambitions politiques des Hérodes, qui ont régné pendant la domination romaine. Certains sadducéens appartenaient probablement à ce groupe. Les hérodiens se sont alliés aux pharisiens pour s’opposer à Jésus (Mc 3:6).

  • higayôn.

    Terme technique qui donne une indication musicale. Il figure en Psaume 9:16 ; on déduit du contexte qu’il peut désigner soit un interlude solennel constitué de notes graves jouées à la harpe, soit une pause solennelle propice à la méditation.

  • hîn.

    Unité de capacité pour les liquides. Le mot peut aussi désigner le récipient lui-​même. D’après l’historien Josèphe, le hîn équivalait à deux conges athéniennes, ce qui correspond à 3,67 L (Ex 29:40) [voir app. B14].

  • holocauste.

    Sacrifice d’un animal (taureau, bélier, bouc, tourterelle ou jeune pigeon) que l’on offrait à Dieu en le faisant brûler entièrement sur l’autel. L’adorateur qui l’offrait ne gardait aucune partie de l’animal (Ex 29:18 ; Lv 6:9).

  • homer.

    Unité de capacité pour les matières sèches ; il correspond au kor. Il équivaut à 220 L, d’après le volume qu’on attribue au bath (Lv 27:16) [voir app. B14].

  • homme libre ; affranchi.

    Pendant la domination romaine, un « homme libre » était un homme qui était né libre, qui possédait tous les droits du citoyen. À l’inverse, un « affranchi » était quelqu’un qui avait été libéré de l’esclavage. Un esclave qui avait été affranchi officiellement devenait citoyen, mais il n’avait pas le droit d’occuper une fonction politique ; s’il était affranchi sans que la procédure légale soit respectée, il était libéré de l’esclavage mais ne bénéficiait pas de tous les droits civiques (1Co 7:22).

  • Horeb.

    Région montagneuse qui entoure le mont Sinaï. Le mont Sinaï est aussi appelé le mont Horeb (Ex 3:1 ; Dt 5:2) [voir app. B3].

  • hysope.

    Plante ayant de fines tiges et de petites feuilles, dont on se servait pour faire l’aspersion du sang ou de l’eau pendant les cérémonies de purification. Il s’agit peut-être de la marjolaine (Origanum maru ; Origanum syriacum). Le mot est aussi utilisé en Jean 19:29 ; dans ce cas précis, il s’agissait peut-être d’un bouquet de marjolaine attaché au bout d’une branche ou bien de la plante appelée doura, une variété du sorgho commun (Sorghum vulgare), car cette plante aurait pu fournir une tige assez longue pour porter l’éponge imbibée de vin aigre jusqu’à la bouche de Jésus (Ex 12:22 ; Ps 51:7).

I

  • idole ; idolâtrie.

    Une idole est une statue, la représentation d’une chose réelle ou imaginaire, que les gens utilisent en général pour le culte. L’idolâtrie est la vénération, l’amour, l’adoration ou le culte d’une idole (Ps 115:4 ; Ac 17:16 ; 1Co 10:14).

  • Illyrie.

    Province romaine située dans le nord-ouest de la Grèce. Pendant son ministère, Paul est allé jusqu’à l’Illyrie, mais le récit ne précise pas s’il a prêché dans cette province ou seulement jusqu’à ses limites (Rm 15:19) [voir app. B13].

  • impur.

    Ce mot peut décrire un objet ou une matière qui est contaminé ou un comportement qui est contraire aux lois de la morale. Mais dans la Bible, il qualifie souvent les choses que la Loi de Moïse déclarait inacceptables ou contraires aux règles de pureté (Lv 5:2 ; 13:45 ; Mt 10:1 ; Ac 10:14 ; Éph 5:5).

  • inspiration ; inspiré.

    L’inspiration est le fait d’être animé par une force venant d’une source suprahumaine, ou bien le fait d’être produit sous l’influence de cette force. Quand c’est Jéhovah qui agit sur un humain par son esprit pour l’inspirer, les déclarations que cet humain prononce ou écrit sont véritablement la parole de Dieu ; on dit alors qu’il s’agit de déclarations ou d’écrits inspirés par Dieu (1J 4:1 ; 2P 1:21).

  • intégrité.

    Qualité d’une personne irréprochable et sans défaut. Dans la Bible, ce mot peut désigner un attachement ferme à la justice. Mais quand on examine la façon dont ce mot est utilisé dans la Bible, et les exemples de personnes intègres qui y sont citées, on comprend qu’être intègre, c’est avant tout être profondément attaché à une personne, Jéhovah Dieu, et à son projet (Jos 24:14 ; Jb 27:5 ; Ps 26:1).

  • Israël.

    Nom que Dieu a donné à Jacob. Ce nom a fini par désigner le peuple composé de tous les descendants de Jacob, et cela quelle que soit l’époque. Les descendants des 12 fils de Jacob ont souvent été appelés « les fils d’Israël », « le peuple d’Israël » ou « la communauté d’Israël » (litt. « la maison d’Israël »), « les gens (ou : hommes) d’Israël » ou « les Israélites ». Le nom Israël a aussi désigné les dix tribus du royaume du Nord, tribus qui s’étaient séparées du royaume du Sud ; plus tard, il a aussi désigné les chrétiens oints de l’esprit, dans l’expression « l’Israël de Dieu » (Ga 6:16 ; Gn 32:28 ; 2S 7:23 ; Rm 9:6).

J

  • Jacob.

    Fils d’Isaac et de Rébecca. Dieu lui a donné un autre nom : Israël. Jacob est l’ancêtre du peuple d’Israël (aussi appelé « les Israélites » et, plus tard, les Juifs). Il a eu 12 fils qui, avec leurs descendants, ont constitué les 12 tribus de la nation d’Israël. Le nom Jacob a continué d’être utilisé pour désigner la nation ou le peuple d’Israël (Gn 32:28 ; Mt 22:32).

  • Jedoutoun.

    Terme qui figure dans les suscriptions des Psaumes 39, 62 et 77 ; on ne sait pas exactement ce qu’il signifie. C’est peut-être une instruction en vue de l’interprétation de ces psaumes ; il est possible qu’il se rapporte à un style ou à un instrument de musique. Ce style musical ou cet instrument a peut-être été nommé ainsi parce qu’il avait un lien avec le musicien lévite qui s’appelait Jedoutoun ou avec ses fils.

  • Jéhovah.

    Orthographe française classique du Tétragramme (les quatre lettres hébraïques qui forment le nom personnel de Dieu) ; ce nom figure plus de 7 000 fois dans la présente traduction (voir app. A4 et A5).

  • jeûne ; jeûner.

    Jeûner, c’est ne rien manger pendant un temps donné. Les Israélites jeûnaient le jour de la Réconciliation, en période de détresse et lorsqu’ils avaient besoin que Dieu leur indique ce qu’ils devaient faire. Les Juifs ont institué quatre jeûnes annuels pour commémorer des évènements dramatiques de leur histoire. La Bible ne demande pas aux chrétiens de jeûner (Esd 8:21 ; Is 58:6 ; Lc 18:12).

  • joug.

    1) Barre portée sur les épaules et aux extrémités de laquelle on suspendait des charges ou 2) pièce ou cadre de bois posé sur le cou de deux animaux de trait (habituellement des bœufs) pour tirer un instrument agricole ou un chariot. Les esclaves utilisaient souvent des jougs pour porter de lourdes charges. C’est pour cela que l’image du joug servait parfois à décrire l’esclavage ou la soumission à une autre personne, ou encore l’oppression, l’exploitation et les souffrances. Dans ce sens figuré, enlever ou briser le joug de quelqu’un signifiait le libérer d’une de ces situations pénibles (Lv 26:13 ; Lm 3:27, note ; Mt 11:29, 30).

  • jour de jugement.

    Cette expression peut désigner un jour au sens littéral ou une période durant lesquels des groupes d’individus, des nations, ou l’humanité tout entière, rendent des comptes à Dieu. Ce peut être un moment où des personnes déjà condamnées à mort sont exécutées, mais il peut aussi s’agir d’un moment où certaines personnes se voient offrir la possibilité d’être sauvées et d’obtenir la vie éternelle. Jésus Christ et ses apôtres ont parlé du « jour du Jugement » encore à venir ; ce jour ne concernerait pas seulement les vivants, mais également des humains déjà morts (Mt 12:36).

  • jour de la Réconciliation (ou : jour des Propitiations).

    Jour saint le plus important pour les Israélites ; il était célébré le 10 étanim (tishri). Aussi appelé « jour du Grand Pardon » ou Yom Kippour (de l’hébreu yôm hakkippourim, « jour des couvertures », c’est-à-dire jour où les péchés sont couverts). C’était le seul jour de l’année où le grand prêtre entrait dans le Très-Saint du tabernacle, et plus tard du Temple. Là, il offrait le sang des sacrifices qui couvraient ses péchés, les péchés des autres Lévites et les péchés du peuple. C’était un jour de convocation sainte et de jeûne ; c’était aussi un sabbat, pendant lequel tout travail profane était interdit (Lv 23:27, 28).

  • Jubilé.

    Année spéciale qui était fêtée tous les 50 ans à partir du moment où le peuple d’Israël est entré en Terre promise. Pendant l’année du Jubilé, les Israélites devaient libérer leurs esclaves hébreux ; ils devaient aussi laisser la terre se reposer, ils n’avaient pas le droit de la cultiver. À chaque Jubilé, les terres qui faisaient partie d’un héritage et qui avaient été vendues étaient rendues à leurs anciens propriétaires. Le Jubilé était en quelque sorte une année entière de fête, l’année de la liberté, qui ramenait la nation dans la condition qu’elle avait connue au moment où Dieu l’avait fondée (Lv 25:10).

  • Juda.

    Quatrième fils de Jacob par sa femme Léa. Dans la prophétie qu’il a prononcée juste avant de mourir, Jacob a annoncé qu’un dirigeant puissant naîtrait dans la descendance de Juda ; sa domination durerait très longtemps. Quand Jésus est né humain, il avait pour ancêtre Juda. Le nom Juda désigne également la tribu qui descendait de Juda, mais aussi le royaume du Sud. Ce royaume se composait des tribus de Juda et de Benjamin ; les prêtres et les Lévites aussi en faisaient partie. Il occupait la partie sud du pays, partie où se trouvaient Jérusalem et le Temple (Gn 29:35 ; 49:10 ; 1R 4:20 ; Hé 7:14).

  • juges.

    Hommes dont Jéhovah s’est servi pour sauver son peuple avant la période où la nation d’Israël a été dirigée par des rois humains (Jg 2:16).

  • Juif.

    Terme utilisé après la chute du royaume des dix tribus d’Israël pour désigner une personne de la tribu de Juda (2R 16:6). Après l’exil à Babylone, ce mot a été utilisé pour désigner tous les Israélites qui sont retournés en Israël, quelle que soit leur tribu (Esd 4:12). Plus tard, il a été utilisé dans le monde entier pour faire la distinction entre les Israélites et les gens des nations non juives (Est 3:6). L’apôtre Paul a utilisé ce terme au sens figuré quand il a expliqué que la question de la nationalité n’a aucune importance dans l’assemblée chrétienne (Rm 2:28, 29 ; Ga 3:28).

  • justice.

    Dans la Bible, ce mot peut désigner la qualité morale d’une personne qui a une conduite droite d’après les règles du bien et du mal fixées par Dieu. Il peut aussi désigner le droit que l’on fait respecter de manière impartiale et en conformité avec les règles établies (Gn 15:6 ; Dt 6:25 ; Pr 8:20 ; 11:4 ; Sph 2:3 ; Mt 6:33).

K

  • Kemosh.

    Dieu principal des Moabites (1R 11:33).

  • kislev.

    Nom donné après l’exil à Babylone au neuvième mois du calendrier religieux juif (troisième mois du calendrier civil). Ce mois correspond à la période allant de la mi-​novembre à la mi-​décembre (Né 1:1 ; Za 7:1) [voir app. B15].

  • kor.

    Unité de capacité pour les liquides et les matières sèches. Il équivaut à 220 L, d’après le volume qu’on attribue au bath (1R 5:11) [voir app. B14].

L

  • lac de feu.

    Lieu symbolique aussi appelé « lac de feu et de soufre » et « la deuxième mort ». C’est dans ce lac que sont jetés les pécheurs non repentants, mais aussi le Diable, et même la mort et la Tombe (ou : Hadès). Comme le feu n’a aucun pouvoir sur un être spirituel, la mort ou l’Hadès, cela indique que ce lac n’est pas le symbole de tortures éternelles, mais d’une destruction éternelle (Ré 19:20 ; 20:14, 15 ; 21:8).

  • lèpre ; lépreux.

    La lèpre est une grave maladie de la peau. Mais dans la Bible, la « lèpre » ne désigne pas seulement la maladie qui porte ce nom aujourd’hui ; en effet, elle pouvait toucher des humains, mais aussi des vêtements ou des maisons. On appelle lépreux quelqu’un qui est atteint de la lèpre (Lv 14:54 ; Lc 5:12).

  • lepton.

    Plus petite monnaie utilisée par les Juifs à l’époque où les Écritures grecques chrétiennes ont été rédigées. Au pluriel, on dit « lepta ». Elle pouvait être en cuivre ou en bronze. Certaines versions de la Bible utilisent le mot « pite » (Mc 12:42 ; Lc 21:2 ; notes) [voir app. B14].

  • levain.

    Substance que l’on ajoute à une pâte à pain pour la faire fermenter (ou : lever) ; aux temps bibliques, on se servait d’une petite partie de pâte déjà fermentée qu’on prélevait sur la fournée précédente. Dans la Bible, le levain est souvent un symbole du péché et de la corruption ; il peut aussi désigner le fait que quelque chose se développe sans qu’on le remarque et se répand partout (Ex 12:20 ; Mt 13:33 ; Ga 5:9).

  • Lévi ; Lévites.

    Lévi est le troisième fils de Jacob par sa femme Léa ; son nom a été donné à la tribu qui descendait de lui. Les trois fils de Lévi ont été les fondateurs des trois principales divisions de Lévites. Le plus souvent, le terme « Lévites » désigne les membres de la tribu de Lévi à l’exception de la famille des prêtres descendant d’Aaron ; parfois, cependant, il désigne la tribu au grand complet. La tribu de Lévi n’a pas reçu comme les autres une partie de la Terre promise ; Dieu lui a donné 48 villes qui se trouvaient sur les territoires attribués aux autres tribus (Dt 10:8 ; 1Ch 6:1 ; Hé 7:11).

  • Léviathan.

    Mot qui désigne sans doute un animal aquatique. En effet, dans la plupart des versets qui parlent de cet animal, il est aussi question d’eau. En Job 3:8 et 41:1, il semble qu’il soit question du crocodile ou de quelque autre animal aquatique de grande taille et d’une force remarquable. En Psaume 104:26, il est peut-être question d’une espèce de baleine. Dans les autres versets, le mot est utilisé au sens figuré ; il est impossible de dire de quel animal il s’agit (Ps 74:14 ; Is 27:1).

  • Liban (chaîne du).

    Une des deux chaînes de montagnes qui forment l’ensemble montagneux du pays du même nom. La chaîne du Liban se trouve à l’ouest, celle de l’Anti-Liban à l’est. Une longue vallée fertile sépare ces deux massifs montagneux. La chaîne du Liban longe de très près la côte méditerranéenne, et son plus haut sommet culmine à presque 3 100 mètres. Dans les temps anciens, le Liban était couvert de cèdres majestueux, très recherchés par les nations voisines (Dt 1:7 ; Ps 29:6 ; 92:12) [voir app. B7].

  • log.

    Plus petite unité de capacité pour les liquides mentionnée dans la Bible. Le Talmud indique qu’un log correspond à 1/12 de hîn, ce qui voudrait dire qu’un log avait une capacité de 0,31 L (Lv 14:10) [voir app. B14].

  • loi.

    Quand ce mot est écrit avec une majuscule, il désigne soit la Loi de Moïse, soit les cinq premiers livres de la Bible. Quand il est écrit avec une minuscule, il peut désigner soit une des lois qui composent la Loi de Moïse, soit une règle de droit quelconque (Nb 15:16 ; Dt 4:8 ; Mt 7:12 ; Ga 3:24).

  • Loi de Moïse.

    Code de lois que Jéhovah a donné à Israël par l’intermédiaire de Moïse dans le désert du Sinaï en 1513 av. n. è. Les cinq premiers livres de la Bible sont souvent appelés « la Loi » (Jos 23:6 ; Lc 24:44).

M

  • maalath.

    Terme qui figure dans les suscriptions des Psaumes 53 et 88 ; sans doute une indication musicale. Ce terme a peut-être un lien avec un verbe hébreu qui signifie « s’affaiblir », « tomber malade » ; il pourrait donc évoquer une mélodie triste et mélancolique, ce qui correspondrait avec le contenu morose de ces deux chants.

  • Macédoine.

    Région du nord de la Grèce ; elle est devenue très influente pendant le règne d’Alexandre le Grand et elle est restée indépendante jusqu’à ce qu’elle soit conquise par les Romains. La Macédoine était une province romaine quand l’apôtre Paul s’est rendu en Europe pour la première fois. Il est allé trois fois dans cette région (Ac 16:9) [voir app. B13].

  • magistrat.

    Sous l’administration de Babylone, un magistrat était un fonctionnaire civil dans une province ; il connaissait bien les lois et avait une certaine autorité judiciaire. Dans les colonies romaines, les magistrats civils étaient des administrateurs du gouvernement. Ils devaient maintenir l’ordre, gérer les finances, juger les délinquants et ordonner l’exécution des décisions de justice (Dn 3:2 ; Ac 16:20).

  • Malkam.

    Dieu principal des Ammonites ; probablement un autre nom du dieu Molek (Sph 1:5) [voir MOLEK].

  • manne.

    Aliment principal des Israélites pendant les 40 ans où ils ont vécu dans le désert. C’est Jéhovah qui leur donnait la manne par un miracle. Elle apparaissait tous les matins sauf le sabbat. Elle se trouvait au sol sous une couche de rosée. Quand les Israélites l’ont vue pour la première fois, ils ont demandé : « Qu’est-​ce que c’est ? », ce qui en hébreu se dit : « Man houʼ ? » (Ex 16:13-15, 35). Dans d’autres parties de la Bible, la manne est appelée « blé du ciel » (Ps 78:24), « pain du ciel » (Ps 105:40) et « pain des puissants » (Ps 78:25). Jésus a aussi utilisé le mot « manne » dans un sens figuré (Jean 6:49, 50).

  • mariage léviratique.

    Le mot français « lévirat » vient d’un mot latin qui veut dire « beau-frère ». Le mariage léviratique était une coutume qui voulait qu’un homme se marie avec la veuve de son frère si celui-ci était mort sans avoir eu de fils. On considérait que les enfants qui naissaient de cette union étaient les descendants de son frère décédé. Cette coutume a plus tard été intégrée à la Loi mosaïque (Gn 38:8 ; Dt 25:5).

  • maskil.

    Terme qui figure dans les suscriptions de 13 psaumes ; on ne sait pas exactement ce qu’il signifie. Il désigne peut-être un poème qui exprime une méditation. Ce mot ressemble à un autre mot hébreu qui est traduit par « servir avec discernement » ; des spécialistes pensent qu’il exprime à peu près la même idée (2Ch 30:22 ; Ps 32:sus).

  • maudire ; malédiction.

    Prononcer des menaces ou appeler le mal sur quelqu’un ou sur quelque chose. Une malédiction est souvent une déclaration solennelle par laquelle on souhaite ou on annonce un malheur à quelqu’un. Quand une malédiction est prononcée par Dieu ou une personne qu’il a chargée de le faire, elle équivaut à une prophétie et elle s’accomplit tout aussi certainement (Gn 12:3 ; Nb 22:12 ; Ga 3:10).

  • méchant.

    Dans la Bible, « le méchant » désigne souvent une personne qui refuse de se soumettre aux lois de Dieu. Dans certains versets, l’expression « le méchant » désigne Satan le Diable, qui s’oppose à Dieu et conteste ses justes exigences (Ps 37:10 ; Mt 6:13 ; 1J 5:19).

  • Médie ; Mèdes.

    Les Mèdes étaient un peuple qui descendait de Madaï, fils de Japhet. Ils s’étaient installés sur un plateau montagneux qui est devenu le pays appelé la Médie ; c’est là que l’Iran se trouve aujourd’hui. Les Mèdes se sont alliés aux Babyloniens pour infliger une défaite à l’Assyrie. À cette époque-​là, la Perse était une province sous la domination de la Médie. Après la révolte de Cyrus, la Perse et la Médie ont formé l’Empire médo-perse qui a vaincu l’Empire babylonien en 539 av. n. è. Des Mèdes étaient présents à Jérusalem le jour de la Pentecôte 33 de n. è. (Dn 5:28, 31 ; Ac 2:9) [voir app. B9].

  • médiateur.

    Personne qui fait une démarche pour réconcilier deux personnes ou deux groupes de personnes, et qui rend ainsi possible une alliance entre eux. Dans la Bible, Moïse est le médiateur de l’alliance de la Loi et Jésus est le médiateur de la nouvelle alliance (Ga 3:19 ; 1Tm 2:5).

  • médium.

    Personne qui prétend avoir le pouvoir de parler avec les morts (Lv 20:27 ; Dt 18:10-12 ; 2R 21:6).

  • membres du parti d’Hérode.

  • Mérodak.

    Dieu principal de la ville de Babylone. Quand le roi Hammourabi (connu pour le code de lois qu’il a écrit) a fait de Babylone la capitale de la Babylonie, le culte rendu à Mérodak (ou : Mardouk) a acquis de plus en plus d’importance ; Mérodak a finalement pris la place de plusieurs dieux adorés auparavant et il est devenu la plus importante des divinités de la religion babylonienne. Plus tard, le nom Mérodak (ou : Mardouk) a été remplacé par le titre « Belou » (« propriétaire »), si bien qu’on a fini par l’appeler couramment Bel (Jr 50:2).

  • Messie.

    Mot venant d’un mot hébreu qui signifie « oint » ou « personne ointe ». Le mot « Christ » a la même signification, mais il vient de la langue grecque (Dn 9:25 ; Jean 1:41) [voir OINDRE ; ONCTION].

  • métier à tisser.

    Cadre de bois sur lequel on tendait des fils pour fabriquer du tissu (Jg 16:14).

  • meule.

    Pierre ronde qui servait à écraser des céréales pour en faire de la farine. Un moulin était constitué de deux meules placées l’une sur l’autre ; une cheville fixée au centre de la meule du dessous servait de pivot pour la meule du dessus. Aux temps bibliques, la plupart des familles possédaient un moulin à bras ; c’étaient généralement les femmes qui s’en servaient. Comme les familles en avaient besoin chaque jour pour fabriquer le pain, la Loi de Moïse interdisait de confisquer le moulin ou la meule supérieure comme gage du remboursement d’une dette. Il existait aussi de grands moulins qui fonctionnaient sur le même principe, mais qui étaient actionnés par des animaux (Dt 24:6 ; Mc 9:42).

  • miktam.

    Mot hébreu qui figure dans les suscriptions de six psaumes (Ps 16 ; 56–60). C’est un terme technique. On ne sait pas exactement ce qu’il signifie, mais il a peut-être un lien avec un autre mot hébreu qu’on pourrait traduire par « mis par écrit ».

  • Milkom.

    Dieu adoré par les Ammonites ; probablement un autre nom du dieu Molek (1R 11:5, 7). Vers la fin de son règne, Salomon a construit des hauts lieux où on adorait ce faux dieu (voir MOLEK et HAUT LIEU).

  • mille.

    Mesure de longueur qui ne figure qu’une fois dans le texte original des Écritures grecques chrétiennes, en Matthieu 5:41 ; il s’agit probablement du mille romain, qui équivaut à 1 479,5 m.

  • mine.

    Aussi appelée « mané » en Ézéchiel. Unité de poids et unité monétaire. D’après les découvertes archéologiques, une mine était l’équivalent de 50 sicles, et un sicle pesait 11,4 g ; sur cette base, on estime que la mine dont il est question dans les Écritures hébraïques pesait 570 g. Comme c’était le cas pour la coudée, il existait peut-être deux sortes de mines : la mine ordinaire et la mine royale. Dans les Écritures grecques chrétiennes, une mine vaut 100 drachmes. Elle pesait 340 g. Soixante mines valaient un talent (Esd 2:69 ; Éz 45:12 ; Lc 19:13) [voir app. B14].

  • ministre ; ministère.

    Dans la Bible, un ministre est un homme ou une femme qui est au service d’une ou plusieurs personnes, ou qui leur sert d’auxiliaire. Il peut aussi s’agir de quelqu’un qui effectue avec zèle et persévérance des tâches pour les autres. Un ministère est une tâche ou un service accomplis par un assistant, un serviteur ou un domestique qui a des comptes à rendre à une autorité supérieure. Diverses activités de l’assemblée chrétienne sont appelées des « ministères », par exemple la prédication publique de la bonne nouvelle ou l’organisation de secours en faveur des chrétiens pauvres (1S 2:11 ; Mc 15:40, 41 ; Rm 11:13 ; 2Co 9:13).

  • miracle ; œuvre de puissance.

    Action ou phénomène qui dépasse tous les pouvoirs connus des humains et que l’on explique comme le résultat d’une intervention surnaturelle. Dans la Bible, des termes comme « signes », « présages » et « prodiges » sont parfois utilisés pour désigner la même chose (Ex 4:21 ; Ac 4:22 ; Hé 2:4).

  • miséricorde.

    Sentiment de considération ou de pitié pour une personne défavorisée, qui s’exprime par des gestes ou des paroles qui apportent un soulagement ; tendre compassion ; pitié qui s’exprime parfois par l’allègement d’une condamnation ou d’une punition méritées (Mt 5:7 ; Éph 2:4 ; Jc 3:17).

  • Molek.

    Dieu adoré par les Ammonites ; il est possible que les noms Molek, Malkam, Milkom et Moloch désignent tous le même dieu. Ce mot était peut-être davantage un titre que le nom d’un dieu précis. La Loi de Moïse disait qu’une personne qui offrait ses enfants en sacrifice à Molek devait être mise à mort (Lv 20:2 ; Jr 32:35 ; Ac 7:43).

  • Moloch.

    Voir MOLEK.

  • mouchettes.

    Instruments en or ou en cuivre qu’on utilisait au tabernacle et plus tard au Temple. C’était peut-être un genre de ciseaux qui servait à couper les mèches des lampes pour les éteindre (2R 25:14).

  • mouth-labèn.

    Terme qui figure dans la suscription du Psaume 9. Beaucoup de spécialistes disent qu’il signifie « au sujet de la mort du fils ». Certains pensent que c’était le titre ou peut-être les premiers mots d’un chant bien connu dont on reprenait la mélodie pour chanter ce psaume.

  • myrrhe.

    Sève séchée (gomme-résine) aromatique que l’on tirait de divers arbrisseaux épineux ou d’arbustes du genre Commiphora. La myrrhe était un ingrédient de l’huile d’onction sacrée. On s’en servait pour parfumer les vêtements ou les lits, et elle entrait dans la fabrication d’huiles de massage ou de lotions pour la peau. On utilisait aussi la myrrhe pour préparer les corps avant leur enterrement (Ex 30:23 ; Pr 7:17 ; Jean 19:39).

N

  • nard.

    Huile parfumée, de teinte rouge, extraite de la plante du même nom (Nardostachys jatamansi). Comme le nard coûtait très cher, il était souvent mélangé avec des huiles de qualité inférieure ; parfois, on vendait même un produit qui n’en était qu’une imitation. Fait intéressant, Marc et Jean précisent que c’est un « nard authentique » qui a été versé sur Jésus (Mc 14:3 ; Jean 12:3).

  • Nazaréen.

    Jésus était parfois appelé « le Nazaréen » parce qu’il était originaire de la ville de Nazareth. Ce nom a probablement un lien avec le mot hébreu traduit par « pousse » en Isaïe 11:1. Plus tard, les disciples de Jésus ont eux aussi été appelés « Nazaréens » (Mt 2:23 ; Ac 24:5).

  • naziréen.

    Mot venant d’un mot hébreu qui signifie « celui qui est séparé », « celui qui est voué », « celui qui est mis à part ». Il existait deux sortes de naziréens : ceux qui l’étaient devenus volontairement et ceux qui avaient été désignés par Dieu. Un homme ou une femme pouvait faire à Jéhovah le vœu particulier de vivre en naziréen pendant un certain temps (période appelée « naziréat »). Ceux qui faisaient volontairement ce vœu devaient respecter trois restrictions principales : 1) ne pas boire de vin et ne manger aucun produit de la vigne ; 2) ne pas se couper les cheveux ; 3) ne pas toucher un cadavre. Ceux que Jéhovah désignait lui-​même pour être naziréens le restaient toute leur vie, et Jéhovah précisait quelles règles particulières ils devaient respecter (Nb 6:2-7 ; Jg 13:5).

  • Nefilim.

    Avant le déluge, des anges ont pris une forme humaine et ont eu des enfants avec les filles des hommes. Ces enfants hybrides et violents étaient appelés Nefilim (Gn 6:4).

  • nehiloth.

    Terme qui figure dans la suscription du Psaume 5 ; on ne sait pas exactement ce qu’il signifie. Certains pensent qu’il est de la même famille que le mot hébreu ḥalil (flûte) et qu’il désigne donc un instrument à vent. Cependant, il pourrait aussi désigner une mélodie.

  • Netinim.

    Aussi appelés « Néthiniens ». C’étaient des hommes non israélites qui avaient un rôle de serviteurs, ou d’assistants, au Temple. Le mot hébreu, qui veut dire littéralement « donnés », indique qu’ils étaient donnés pour effectuer un service au Temple. Il semble que beaucoup de Netinim descendaient des Gabaonites, à qui Josué avait attribué les tâches de ramasser du bois et de puiser de l’eau « pour la communauté et pour l’autel de Jéhovah » (Jos 9:23, 27 ; 1Ch 9:2 ; Esd 8:17).

  • nisan.

    Nom donné après l’exil à Babylone au premier mois du calendrier religieux juif (septième mois du calendrier civil). Auparavant, on l’appelait abib. Ce mois correspond à la période allant de la mi-​mars à la mi-​avril (Né 2:1) [voir app. B15].

  • nouvelle lune.

    Premier jour de chaque mois dans le calendrier juif ; ce jour-​là, les Israélites se réunissaient, faisaient un bon repas et offraient des sacrifices que la Loi prévoyait spécialement pour cette occasion. Avec le temps, la nouvelle lune est devenue une importante fête nationale ; ce jour-​là, on ne travaillait pas (Nb 10:10 ; 2Ch 8:13 ; Col 2:16).

O

  • offrande balancée.

    Pour présenter une offrande balancée, le prêtre plaçait apparemment ses mains sous celles de l’adorateur, qui, lui, tenait l’offrande, et les faisait bouger d’avant en arrière ; ou bien c’était le prêtre lui-​même qui tenait l’offrande pour effectuer ce geste. Son geste symbolisait la présentation à Jéhovah de la chose offerte (Lv 7:30).

  • offrande de céréales (ou : offrande de grain).

    Elle pouvait consister en différentes choses : de la farine fine, des grains grillés, des gâteaux en forme de couronne ou des galettes (qui étaient soit cuits au four, soit préparés sur la poêle ou dans une marmite de friture) (Lv 2:1, 4-7, 14).

  • offrande de vin (ou : libation).

    Offrande que l’on versait sur l’autel et qui accompagnait la plupart des autres offrandes. Paul s’est servi de cette expression au sens figuré pour indiquer qu’il était prêt à utiliser toutes ses forces pour aider ses frères et sœurs chrétiens (Nb 15:5, 7 ; Php 2:17).

  • offrande liée à un vœu.

    Offrande volontaire que l’on faisait à l’occasion de certains vœux (Lv 23:38 ; 1S 1:21) [voir VŒU].

  • oindre ; onction.

    En hébreu, le sens premier du mot traduit par « oindre » est « enduire d’un liquide ». L’onction, c’est-à-dire l’action de faire couler de l’huile sur quelqu’un ou sur un objet, était un geste symbolique indiquant que cette personne ou cet objet était destiné à un service spécial ou réservé à un usage particulier. « Oindre » peut aussi signifier simplement « choisir » quelqu’un dans un but particulier. Dans les Écritures grecques chrétiennes, ces mots sont aussi utilisés à propos d’humains sur qui l’esprit saint est répandu parce qu’ils sont choisis pour aller au ciel (Ex 28:41 ; 1S 16:13 ; 2Co 1:21).

  • oliban.

    Sève séchée (gomme-résine) d’arbres et d’arbustes de certaines espèces appartenant au genre Boswellia. Quand il brûlait, l’oliban dégageait une odeur agréable. C’était un ingrédient de l’encens utilisé au tabernacle et plus tard au Temple. On en mettait aussi sur les offrandes de céréales, ainsi que sur les deux piles de pains de proposition qui étaient disposés dans le Saint (Ex 30:34-36 ; Lv 2:1 ; 24:7 ; Mt 2:11).

  • omer.

    Unité de capacité pour les matières sèches qui équivaut à un dixième d’épha, c’est-à-dire 2,2 L (Ex 16:16, 18) [voir app. B14].

  • onyx.

    Pierre semi-précieuse, variété dure d’agate ; ce mot peut aussi désigner une forme de calcédoine rubanée. L’onyx présente des couches blanches alternées avec des couches noires, brunes, rouges, grises ou vertes. Des pierres d’onyx ornaient la tenue que portait le grand prêtre (Ex 28:9, 12 ; 1Ch 29:2 ; Jb 28:16).

  • oued.

    Mot qui désigne la vallée ou le lit emprunté par un cours d’eau ; ce mot peut aussi désigner le cours d’eau lui-​même. Certains cours d’eau mentionnés dans la Bible sont alimentés par des sources et coulent donc toute l’année. D’autres sont d’habitude à sec, sauf pendant la saison des pluies. Dans certains versets, on parle plutôt de « vallée », de « cours d’eau » ou de « torrent d’hiver » (Gn 26:19 ; Nb 34:5 ; Dt 8:7 ; 1R 18:5 ; Jb 6:15).

  • ourim et toumim.

    Objets dont le grand prêtre se servait pour obtenir une réponse de Jéhovah sur une question d’importance nationale ; il les utilisait à la manière de deux sorts tirés au hasard. Quand le grand prêtre entrait dans le tabernacle, on plaçait l’ourim et le toumim dans le pectoral qu’il portait. Il semble que l’ourim et le toumim n’aient plus été utilisés après la destruction de Jérusalem par les Babyloniens (Ex 28:30 ; Né 7:65).

  • outre.

    Récipient fabriqué avec une peau de mouton, de chèvre ou de bœuf et servant à contenir des produits tels que l’eau, le vin, le lait, l’huile et le beurre. Les outres neuves sont élastiques ; les vieilles outres perdent leur souplesse et éclatent sous la pression. Par conséquent, quand on voulait stocker du vin dans des outres, on choisissait des outres neuves, car en fermentant le vin nouveau dégage du gaz carbonique qui fait gonfler l’outre (Jos 9:4 ; Mt 9:17).

P

  • pain sans levain.

    Pain préparé sans ferment (ou : levain) ; aussi appelé pain azyme (Dt 16:3 ; Mc 14:12 ; 1Co 5:8).

  • pains de proposition ; pains de présentation.

    Nom donné aux 12 pains qui étaient disposés en deux piles de 6 sur une table dans le Saint, la première salle du tabernacle, et plus tard du Temple. Ces pains sont aussi désignés par l’expression « pains disposés en piles ». Ils étaient au sens figuré « proposés » en offrande à Dieu (c’est-à-dire « posés devant » Dieu en offrande). On mettait des pains frais chaque semaine, le jour du sabbat. Les pains que l’on retirait alors ne pouvaient normalement être mangés que par les prêtres (2Ch 2:4 ; Mt 12:4 ; Ex 25:30 ; Lv 24:5-9 ; Hé 9:2) [voir app. B5].

  • papyrus.

    Plante aquatique ressemblant au roseau et dont on se servait pour fabriquer des corbeilles, des récipients et des bateaux. Le mot « papyrus » désigne aussi un support d’écriture qui était fabriqué à partir de cette plante et qui ressemble à du papier ; beaucoup de rouleaux étaient faits en papyrus (Ex 2:3) [voir ROULEAU].

  • Pâque.

    Fête annuelle célébrée le 14e jour du mois d’abib (appelé nisan après l’exil à Babylone) pour rappeler le jour où les Israélites avaient été délivrés d’Égypte. Pour célébrer la Pâque, on tuait un agneau (ou un chevreau) et on le faisait rôtir ; on le mangeait avec des herbes amères et du pain sans levain (ou : pain azyme) (Ex 12:27 ; Jean 6:4 ; 1Co 5:7).

  • paradis.

    Parc magnifique, ou jardin planté d’arbres. Le premier paradis dont parle la Bible était l’Éden ; Jéhovah avait préparé cet endroit pour y installer Adam et Ève, le premier couple. Sur le poteau de supplice, quand Jésus a parlé à l’un des malfaiteurs qui étaient à côté de lui, il a laissé entendre que la terre deviendrait un paradis. En 2 Corinthiens 12:4, le mot « paradis » désigne manifestement un paradis futur, et en Révélation 2:7, il désigne un paradis céleste (Ct 4:13 ; Lc 23:43).

  • parchemin.

    Peau de mouton, de chèvre ou de veau traitée pour servir de support d’écriture. Le parchemin s’abîmait moins vite que le papyrus ; certains rouleaux sur lesquels les livres de la Bible ont été écrits étaient en parchemin. Paul a demandé à Timothée de lui apporter des parchemins ; c’étaient peut-être des parties des Écritures hébraïques. Certains manuscrits de la mer Morte ont été écrits sur du parchemin (2Tm 4:13).

  • pectoral.

    Poche en tissu ornée de pierres précieuses que le grand prêtre d’Israël portait sur la poitrine quand il entrait dans le Saint. On l’appelait « pectoral du jugement » parce qu’il contenait l’ourim et le toumim, qui servaient à faire connaître les jugements de Jéhovah (Ex 28:15-30) [voir app. B5].

  • Pentecôte.

    Deuxième des trois grandes fêtes que tous les hommes juifs devaient aller célébrer à Jérusalem. Le mot « pentecôte » signifie « cinquantième (jour) » ; il est utilisé dans les Écritures grecques chrétiennes pour parler de la fête qui est appelée « fête de la Moisson » ou « fête des Semaines » dans les Écritures hébraïques. Elle était célébrée 50 jours après le 16 nisan (Ex 23:16 ; 34:22 ; Ac 2:1).

  • période finale du monde.

    Période qui aboutit à la fin du « monde » dominé par Satan, c’est-à-dire la situation d’ensemble (ou : « système de choses ») qui résulte de son influence. Elle coïncide avec la présence de Christ. Dirigés par Jésus, les anges « sépareront les méchants des justes » et les détruiront (Mt 13:40-42, 49). Les disciples de Jésus voulaient savoir quand cette « période finale » aurait lieu (Mt 24:3). Avant de retourner au ciel, Jésus a promis à ses disciples qu’il serait avec eux jusqu’à ce moment-​là (Mt 28:20) [voir PRÉSENCE et SYSTÈME DE CHOSES].

  • Perse (pays) ; Perses (peuple).

    Pays et peuple régulièrement mentionnés en même temps que les Mèdes ; les Mèdes et les Perses étaient sans doute deux peuples qui avaient une origine commune. Au début de leur histoire, les Perses n’habitaient que la partie sud-ouest du vaste plateau où l’Iran se trouve aujourd’hui. Pendant le règne de Cyrus le Grand (qui d’après des historiens de l’Antiquité était né d’un père perse et d’une mère mède), les Perses ont commencé à dominer les Mèdes ; mais les deux peuples ont continué de former un empire commun. Cyrus a conquis l’Empire babylonien en 539 av. n. è. et a autorisé les Juifs exilés à retourner dans leur pays d’origine. L’Empire perse allait de l’Indus à l’est jusqu’à la mer Égée à l’ouest. Les Juifs ont été sous la domination de l’Empire perse jusqu’à ce qu’Alexandre le Grand remporte la victoire sur les Perses en 331 av. n. è. Daniel a vu d’avance l’Empire perse dans une vision ; la Bible parle de cet empire dans les livres d’Esdras, de Néhémie et d’Esther (Esd 1:1 ; Dn 5:28) [voir app. B9].

  • perspicacité.

    Dans la Bible, ce mot désigne essentiellement la capacité d’analyser une situation. Une personne perspicace agit donc avec prudence et bon sens (Dn 1:17 ; 9:22).

  • Pharaon.

    Titre qu’on donnait aux rois d’Égypte. La Bible cite le nom de cinq pharaons (Sheshonq, So, Tiraka, Néchao et Hofra) ; d’autres pharaons ne sont pas nommés, par exemple ceux à qui Abraham, Moïse et Joseph ont eu affaire (Ex 15:4 ; Rm 9:17).

  • pharisiens.

    Branche importante du judaïsme au Ier siècle de n. è. Les pharisiens n’appartenaient pas à la famille des prêtres, mais ils respectaient de façon très stricte la Loi dans ses moindres détails ; ils attachaient autant d’importance aux coutumes transmises oralement d’une génération à l’autre qu’à la Loi (Mt 23:23). Ils luttaient contre l’influence de la culture grecque ; comme ils étaient des spécialistes de la Loi et des traditions, ils avaient beaucoup d’influence sur les gens (Mt 23:2-6). Certains pharisiens étaient membres du sanhédrin. Ils ont souvent eu des débats avec Jésus sur la façon de respecter le sabbat, sur les traditions ou sur la fréquentation des pécheurs et des collecteurs d’impôts. Certains pharisiens sont devenus chrétiens, par exemple Saul de Tarse (Mt 9:11 ; 12:14 ; Mc 7:5 ; Lc 6:2 ; Ac 26:5).

  • Philistie ; Philistins.

    La Philistie était un territoire situé sur la côte méditerranéenne et qui a formé une enclave dans le sud du pays d’Israël. Ses habitants, les Philistins, étaient des immigrants venus de l’île de Crète qui s’étaient installés sur ce territoire. Les Philistins ont été vaincus par David, mais ils sont restés indépendants et ont toujours été des ennemis d’Israël (Ex 13:17 ; 1S 17:4 ; Am 9:7) [voir app. B4].

  • pierre d’angle.

    Pierre placée à l’angle (ou : coin) d’un bâtiment, à l’endroit où deux murs se rejoignent ; elle joue un rôle important, car elle sert à unir les deux murs et à les fixer solidement l’un à l’autre. La pierre d’angle principale d’un bâtiment se situait au niveau des fondations ; c’était la pierre angulaire de fondement. Pour les bâtiments publics et les murailles des villes, on choisissait une pierre particulièrement solide. Cette expression est aussi utilisée au sens figuré pour désigner la fondation de la terre, ou encore Jésus, qui est appelé la « pierre angulaire de fondement » de l’assemblée chrétienne, qui est comparée à une maison (Éph 2:20 ; Jb 38:6).

  • pim.

    Le pim était une unité de poids ; un pim était aussi le prix que les Philistins faisaient payer pour aiguiser divers outils en métal. Plusieurs poids en pierre découverts lors de fouilles archéologiques en Israël portent les consonnes du mot « pim » en caractères hébreux anciens ; ils pèsent en moyenne 7,8 g, ce qui équivaut à environ deux tiers de sicle (1S 13:20, 21).

  • pincettes.

    Instruments en or que l’on utilisait au tabernacle, et plus tard au Temple, pour éteindre les flammes des lampes (Ex 37:23).

  • plaie.

    Voir FLÉAU.

  • pornéïa.

  • portique de Salomon (ou : colonnade de Salomon).

    Dans le Temple qui existait à l’époque de Jésus, c’était un passage couvert à l’est de la cour extérieure ; certains ont prétendu que c’était un vestige du temple de Salomon. Un hiver, Jésus y a marché ; plus tard, les premiers chrétiens ont pris l’habitude de s’y réunir pour adorer Dieu (Jean 10:22, 23 ; Ac 5:12) [voir app. B11].

  • poser les mains sur ; imposition des mains.

    On posait les mains sur une personne pour indiquer qu’on lui attribuait une activité spéciale, pour lui faire obtenir une bénédiction ou un don de l’esprit saint, ou encore pour la guérir de sa maladie. On posait parfois les mains sur les animaux avant de les sacrifier (Ex 29:15 ; Nb 27:18 ; Ac 19:6 ; 1Tm 5:22).

  • poteau.

    Pieu vertical auquel on fixait un supplicié. On procédait ainsi dans certaines nations pour exécuter un condamné ou pour exposer un cadavre ; cela servait d’avertissement à la population ou bien d’humiliation publique. Les Assyriens, connus pour leurs pratiques cruelles lors des guerres, empalaient leurs prisonniers au sommet de poteaux pointus qui leur transperçaient l’abdomen jusqu’à la cage thoracique. Par contre, d’après la loi juive, ceux qui étaient coupables de crimes particulièrement odieux comme le blasphème ou l’idolâtrie étaient d’abord mis à mort par lapidation (à coups de pierres) ou d’une autre façon, après quoi leurs cadavres étaient attachés à des poteaux, ou à des arbres, en guise d’avertissement (Dt 21:22, 23 ; 2S 21:6, 9). Les Romains, eux, se contentaient parfois de lier le supplicié au poteau, auquel cas il pouvait rester là plusieurs jours à subir la douleur, la soif, la faim et les brûlures du soleil avant de mourir. Dans d’autres cas, comme ils l’ont fait pour Jésus, les Romains clouaient au poteau les mains et les pieds des suppliciés (Lc 24:20 ; Jean 19:14-16 ; 20:25 ; Ac 2:23, 36) [voir POTEAU DE SUPPLICE].

  • poteau de supplice.

    Traduction du mot grec stauros, qui désigne un poteau, ou pieu, comme celui sur lequel Jésus a été exécuté. Quand Jésus était sur terre, cela faisait des siècles que des peuples païens utilisaient un symbole religieux en forme de croix, mais rien ne prouve que stauros désignait un instrument de cette forme. Jésus a utilisé ce mot pour désigner les supplices, les souffrances ou la honte que ses disciples subiraient ; c’est pourquoi nous utilisons l’expression « poteau de supplice » (en ajoutant « de supplice ») pour restituer le sens complet du mot grec (Mt 16:24 ; Hé 12:2) [voir POTEAU].

  • poteau sacré.

    Le mot hébreu ʼashérah peut désigner 1) un poteau qui symbolisait Ashéra, déesse cananéenne de la fertilité, ou 2) une statue de cette déesse. Les poteaux sacrés étaient probablement verticaux et faits au moins en partie de bois. Il pouvait s’agir de simples poteaux non sculptés, ou même d’arbres (Dt 16:21 ; Jg 6:26 ; 1R 15:13).

  • potier.

    Fabricant de récipients en terre cuite : marmites, plats, etc. Le mot hébreu rendu par potier signifie littéralement « celui qui donne forme ». La Bible compare souvent la souveraineté de Jéhovah sur les individus et les nations au pouvoir du potier sur l’argile (Is 64:8 ; Rm 9:21).

  • Pourim.

    Fête annuelle juive célébrée les 14 et 15 adar. Elle commémore l’épisode où les Juifs ont échappé à l’extermination à l’époque de la reine Esther. Cette fête tire son nom du mot pour, qui signifie « sort » (ce mot n’est pas hébreu). La fête de Pourim, c’est-à-dire « fête des sorts », a été appelée ainsi parce qu’Aman avait jeté le pour (c’est-à-dire tiré le sort) afin de déterminer le jour le plus propice pour réaliser son projet d’extermination des Juifs (Est 3:7 ; 9:26).

  • pourpre.

    Couleur souvent mentionnée dans la Bible. Elle ne correspond pas à une teinte très précise ; en effet, il existe de nombreuses nuances de pourpre, qui dépendent des colorants employés et de la méthode mise en œuvre pour teinter le tissu ou les fibres. « Le pourpre » peut donc désigner une couleur allant du rouge foncé au mauve en passant par le violet ; « la pourpre » désignait soit la teinture pourpre, soit l’étoffe teinte en pourpre (Ex 25:4 ; Nb 4:13 ; Éz 27:7, 16 ; Dn 5:7, 29 ; Mc 15:17, 20 ; Lc 16:19 ; Ré 17:4). En raison de son prix élevé, la pourpre était souvent un symbole de richesse, d’honneur et de majesté royale.

  • préfet.

    Dans le gouvernement babylonien, le préfet était un fonctionnaire inférieur au satrape. Le récit biblique indique que les préfets avaient autorité sur les sages de la cour royale. La Bible mentionne aussi des préfets pendant le règne de Darius le Mède (Dn 2:48 ; 6:7).

  • prémices ; premiers fruits.

    Premières choses produites. Dans la Bible, ces termes peuvent désigner les premiers produits de la terre, ou les meilleurs produits, ou encore les premiers-nés des humains et des animaux. Jéhovah avait demandé à la nation d’Israël de lui offrir leurs prémices. C’est lors de la fête des Pains sans levain et le jour de la Pentecôte que la nation d’Israël offrait à Dieu les prémices. Les termes « prémices » et « premiers fruits » ont aussi été utilisés au sens figuré pour parler de Christ et de ses disciples oints de l’esprit (1Co 15:23 ; Nb 15:21 ; Pr 3:9 ; Ré 14:4). « Prémices » peut aussi désigner les premiers résultats de quelque chose.

  • premier-né.

    Dans la Bible, ce mot désigne avant tout le fils aîné d’un homme (plutôt que le premier enfant né d’une femme). Aux temps bibliques, le premier-né avait une position d’honneur dans la famille. C’est lui qui prenait la direction de la famille après la mort du père. Ce terme désigne aussi le premier petit mâle d’un animal (Ex 11:5 ; 13:12 ; Gn 25:33 ; Col 1:15).

  • Préparation.

    Nom donné au jour qui précédait le sabbat et durant lequel les Juifs faisaient les préparatifs pour le sabbat. Ce jour s’achevait au coucher du soleil du jour qu’on appelle aujourd’hui vendredi ; c’est alors que débutait le sabbat, car chez les Juifs, les jours commençaient le soir et se terminaient le soir suivant (Mc 15:42 ; Lc 23:54).

  • présence.

    Dans certains passages des Écritures grecques chrétiennes, ce mot désigne la présence royale de Jésus Christ à partir de son intronisation invisible comme Roi messianique pendant les derniers jours du monde actuel. La présence de Jésus n’est pas simplement une venue ponctuelle suivie d’un départ rapide, mais bien une présence qui dure un certain temps et correspond à une période marquée par des évènements particuliers (Mt 24:3).

  • présomption.

    Défaut d’une personne trop sûre d’elle, prétentieuse, et qui se permet donc des pensées ou un comportement qui ne sont pas appropriés. Une personne présomptueuse risque d’abuser de son autorité et de prendre la liberté de faire des choses qu’elle n’a pas le droit de faire (Nb 14:44 ; 1S 15:23 ; Pr 11:2).

  • pressoir à vin.

    Un pressoir à vin était formé de deux bassins (ou : cuves) creusés dans la roche, l’un se trouvant plus haut que l’autre, et reliés par un petit conduit. On écrasait le raisin dans la cuve du haut, et le jus coulait dans la cuve du bas. Le pressoir à vin est un symbole de l’exécution d’une condamnation de Jéhovah (Is 5:2 ; Ré 19:15).

  • prêtre.

    Homme qui servait le peuple en tant que représentant officiel de Dieu ; il l’enseignait au sujet de Dieu et de ses lois. Un prêtre représentait également le peuple devant Dieu : il offrait des sacrifices et servait d’intermédiaire entre le peuple et Dieu, par exemple pour demander son pardon ou sa faveur. Avant la Loi de Moïse, chaque chef de famille servait de prêtre pour les siens. La Loi de Moïse a réservé la fonction de prêtre aux hommes descendant de Lévi par Aaron. Les autres Lévites de sexe masculin leur servaient d’assistants. L’Israël spirituel, qui existe depuis que la nouvelle alliance est entrée en vigueur, est une nation entièrement composée de prêtres ; Jésus Christ, quant à lui, occupe la fonction de grand prêtre (Ex 28:41 ; Hé 9:24 ; Ré 5:10) [voir GRAND PRÊTRE].

  • prêtre en chef.

    Dans les Écritures hébraïques, cette expression est synonyme de « grand prêtre ». Dans les Écritures grecques chrétiennes, l’expression « les prêtres en chef » désigne apparemment les prêtres les plus influents. Ce groupe comprenait peut-être les grands prêtres qui avaient été destitués ainsi que les chefs des 24 divisions de prêtres (2Ch 26:20 ; Esd 7:5 ; Mt 2:4 ; Mc 8:31).

  • proconsul.

    Gouverneur principal d’une province qui dépendait du Sénat romain. Il avait une autorité judiciaire et militaire. Même s’il devait rendre des comptes au Sénat, c’était la plus haute autorité de la province (Ac 13:7 ; 18:12).

  • prophète.

    Quelqu’un par qui Dieu révèle ses projets. Les prophètes étaient des porte-parole de Dieu ; ils transmettaient des prédictions, mais aussi d’autres messages de Jéhovah : des enseignements, des commandements et des condamnations (Am 3:7 ; 2P 1:21).

  • prophétie.

    Message venant de Dieu. On parle de prophétie quand Dieu révèle sa volonté à un humain, ou quand un humain proclame cette volonté. Une prophétie peut être un enseignement moral venant de Dieu, l’expression d’un commandement ou d’une condamnation de Dieu, ou encore l’annonce d’un évènement futur (Éz 37:9, 10 ; Dn 9:24 ; Mt 13:14 ; 2P 1:20, 21).

  • propitiation.

  • propitiatoire.

    Couvercle de l’arche de l’alliance. Lors du jour de la Réconciliation, c’est devant ce couvercle que le grand prêtre faisait l’aspersion du sang des sacrifices pour le péché. Le mot hébreu vient d’un verbe qui signifie « couvrir (le péché) » ou peut-être « effacer (le péché) ». Le propitiatoire était en or massif, surmonté de deux chérubins, un placé à chaque bout. Parfois, il est simplement appelé « le couvercle » (Ex 25:17-22 ; 1Ch 28:11 ; Hé 9:5).

  • prosélyte.

    Converti. Dans la Bible, ce mot désigne quelqu’un qui s’est converti à la religion juive. Un homme qui se convertissait devait notamment se faire circoncire (Mt 23:15 ; Ac 13:43).

  • prostitué(e).

    Personne qui a une ou des relations sexuelles avec quelqu’un qui n’est pas son mari ou sa femme, le plus souvent pour de l’argent. (Le mot grec traduit par « prostitué(e) », pornê, vient du verbe « vendre ».) Ce mot désigne habituellement une femme, mais la Bible parle aussi d’hommes prostitués. Alors que, dans les temples païens, les prostitué(e)s sacré(e)s constituaient une source de revenus, la Loi de Moïse condamnait la prostitution, et il était interdit d’apporter le salaire d’un(e) prostitué(e) en offrande pour le sanctuaire de Jéhovah (Dt 23:17, 18 ; 1R 14:24). La Bible utilise aussi ce mot au sens figuré pour désigner des gens, des nations ou des organisations qui pratiquent une forme d’idolâtrie tout en prétendant adorer Dieu. Par exemple, dans le livre de la Révélation, il est question d’une prostituée appelée « Babylone la Grande » ; cette femme représente un ensemble d’éléments de nature religieuse qui fréquentent de près les dirigeants du monde et leur accordent leur soutien pour obtenir en échange du pouvoir et des richesses (Ré 17:1-5 ; 18:3 ; 1Ch 5:25).

  • proverbe.

    Dicton plein de sagesse ou courte histoire qui enseigne une leçon ou exprime une vérité profonde en quelques mots. Dans la Bible, les proverbes peuvent prendre la forme d’une déclaration qui suscite la réflexion ou la forme d’une énigme. Un proverbe exprime une vérité dans un langage frappant, parfois sous la forme d’une comparaison imagée. Certains dictons finissaient par être employés couramment pour exprimer son mépris ou se moquer de quelqu’un (Ec 12:9 ; 2P 2:22).

  • psaume.

    Chant de louange adressé à Dieu. Les psaumes étaient des textes mis en musique que les adorateurs chantaient, par exemple pendant le culte public rendu à Jéhovah dans son temple à Jérusalem (Lc 20:42 ; Ac 13:33 ; Jc 5:13, note).

  • pur ; pureté.

    Dans le langage de la Bible, ces mots décrivent parfois la propreté physique. Mais ils peuvent aussi concerner la condition morale ou spirituelle de quelqu’un ou de quelque chose : c’est le fait de conserver ou de retrouver un état irréprochable, exemplaire, non souillé, non corrompu ni mélangé à autre chose. Dans la Loi de Moïse, ces mots sont liés au respect des règles qui permettent de participer aux rites religieux (Lv 10:10 ; Ps 51:7 ; Mt 8:2 ; 1Co 6:11).

Q

  • qab.

    Unité de capacité pour les matières sèches. Il équivaut à 1,22 L, d’après le volume qu’on attribue au bath (2R 6:25) [voir app. B14].

R

  • racheteur.

    Parent ayant le « droit de rachat ». D’après la Loi de Moïse, quand un Israélite se retrouvait dans certaines situations dramatiques, un membre de sa famille proche avait le droit, ou parfois l’obligation, d’intervenir en sa faveur. Par exemple, si quelqu’un était devenu esclave, le racheteur pouvait payer pour le délivrer de son état. Le racheteur pouvait aussi racheter un terrain, une maison, ou bien l’héritage qu’un de ses proches avait dû vendre en raison de problèmes financiers (Lv 25:25-27, 47-54). La Loi prévoyait également qu’une femme se retrouvant veuve puisse bénéficier de l’intervention du racheteur selon la disposition appelée le « mariage léviratique » (Ru 4:7-10) [voir MARIAGE LÉVIRATIQUE].

  • Rahab.

    Terme symbolique qui se trouve dans les livres de Job, des Psaumes et d’Isaïe (à ne pas confondre avec la femme du même nom dont il est question dans le livre de Josué). Dans le livre de Job, le contexte permet de comprendre que Rahab est un monstre marin ; dans d’autres passages de la Bible, ce monstre marin représente l’Égypte (Jb 9:13 ; Ps 87:4 ; Is 30:7 ; 51:9, 10).

  • rançon.

    Prix payé pour faire échapper quelqu’un à la captivité, à une punition, à une souffrance, au péché ou même à une obligation. Le prix payé ne consistait pas toujours en une somme d’argent (Is 43:3). Diverses situations nécessitaient le paiement d’une rançon. Par exemple, en Israël, tous les premiers-nés (que ce soient les fils ou les animaux mâles) appartenaient à Jéhovah ; normalement, ils devaient être réservés pour le service de Jéhovah. Il fallait donc payer une rançon (ou : « prix de rachat ») pour les libérer de cette obligation (Nb 3:45, 46 ; 18:15, 16). Si un taureau dangereux avait été laissé sans surveillance et tuait quelqu’un, son propriétaire devait payer une rançon pour échapper à la peine de mort (Ex 21:29, 30). Par contre, il n’était pas possible de payer une rançon pour permettre à un meurtrier volontaire d’échapper à la punition (Nb 35:31). D’après la Bible, la rançon la plus importante est celle que Jésus a accepté de payer en donnant sa vie en sacrifice pour que les humains obéissants à Dieu soient libérés du péché et de la mort (Ps 49:7, 8 ; Mt 20:28 ; Éph 1:7).

  • récipients à feu.

    Ustensiles en or, en argent ou en cuivre utilisés dans le tabernacle, et plus tard dans le Temple, pour brûler de l’encens ou pour enlever les cendres de l’autel des sacrifices et les mèches usagées du porte-lampes. Ils étaient aussi appelés encensoirs (Ex 37:23 ; 2Ch 26:19 ; Hé 9:4).

  • réconciliation (ou : propitiation).

    Les Écritures hébraïques parlent beaucoup de sacrifices qui étaient offerts pour permettre aux gens de s’adresser à Dieu et de l’adorer. La Loi de Moïse ordonnait que, en particulier à l’occasion du jour de la Réconciliation (célébré chaque année), des sacrifices soient offerts pour permettre la réconciliation avec Dieu malgré les péchés commis par chaque personne ou par la nation dans son ensemble. Ces sacrifices annonçaient le sacrifice de Jésus, qui a couvert de façon complète et définitive les péchés de l’humanité, ce qui donne aux humains la possibilité de se réconcilier avec Jéhovah (Lv 5:10 ; 23:28 ; Col 1:20 ; Hé 9:12).

  • Reine du ciel.

    Titre d’une déesse que les Israélites infidèles à Jéhovah adoraient à l’époque de Jérémie. Certains spécialistes pensent qu’il désigne Ishtar (ou : Astarté), une déesse babylonienne ; elle correspond à une déesse que les Sumériens adoraient longtemps avant et qui s’appelait Inanna, ce qui signifie « reine du ciel ». Inanna était aussi une déesse de la fécondité. En Égypte, on a trouvé une inscription qui donne à Astarté le titre de « dame du ciel » (Jr 44:19).

  • Remblai.

    En hébreu « Milo », qui vient d’un mot signifiant « remplir ». La Septante le traduit par un mot qui signifie « citadelle ». Il s’agissait apparemment d’une particularité géographique ou d’une construction située dans la Cité de David, mais on ne connaît pas sa nature exacte (2S 5:9 ; 1R 11:27).

  • Repas du Seigneur.

    Aussi appelé « souper du Seigneur ». Repas pendant lequel on consomme du pain sans levain (ou : pain azyme) et du vin qui sont des symboles du corps et du sang du Christ ; cérémonie de souvenir rappelant la mort de Jésus. La Bible ordonne aux chrétiens de célébrer le Repas du Seigneur pour garder la mémoire de la mort de Jésus ; c’est pourquoi il est approprié d’appeler cette cérémonie « le Mémorial » (1Co 11:20, 23-26).

  • repentir.

    Dans la Bible, ce mot désigne le changement d’état d’esprit de quelqu’un qui est sincèrement désolé du mode de vie qu’il avait auparavant et de ses mauvaises actions passées, ou qui regrette de ne pas avoir fait ce qu’il aurait dû. Quelqu’un qui se repent vraiment le montre par des actes ; il corrige sa conduite (Mt 3:8 ; Ac 3:19 ; 2P 3:9).

  • responsable de l’assemblée.

    Dans les Écritures grecques chrétiennes, ce mot traduit le plus souvent le mot épiskopos (litt. « surveillant »). Il désigne alors un homme dont la mission principale est de veiller sur la communauté des fidèles et d’en prendre soin. L’image essentielle qu’évoque le mot grec est celle d’un gardien ou d’un protecteur. Dans l’assemblée chrétienne, les mots « responsable » et « ancien » (présbutéros) désignent le même rôle ; il y a cependant une nuance entre les deux : le mot « ancien » souligne que celui à qui on confie ces attributions possède les qualités d’un homme mûr, alors que le mot « responsable » rappelle les devoirs liés à ces attributions (Ac 20:28 ; 1Tm 3:2-7 ; 1P 5:2).

  • résurrection.

    Retour de la mort à la vie. Le mot grec anastasis signifie littéralement « action de se lever », « action de se mettre debout » ; la Bible l’applique souvent au fait de se relever de la mort. La Bible parle de neuf résurrections, par exemple celle de Jésus, qui a été ramené à la vie par Jéhovah. Élie, Élisée, Jésus, Pierre et Paul ont eux aussi ressuscité des gens, mais la Bible montre clairement qu’ils ont pu accomplir ces miracles seulement parce que Dieu leur en avait donné le pouvoir. La Bible dit que les justes et les injustes vont ressusciter sur la terre ; il s’agit d’un élément essentiel du projet de Dieu (Ac 24:15). La Bible parle aussi d’une résurrection qui a lieu au ciel ; elle est appelée la résurrection « qui aura lieu de bonne heure » ou « la première résurrection » et elle concerne les frères spirituels de Jésus oints de l’esprit (Php 3:11 ; Ré 20:5, 6 ; Jean 5:28, 29 ; 11:25).

  • rideau.

    Tenture magnifiquement tissée et ornée de chérubins brodés qui séparait le Saint du Très-Saint dans le tabernacle, et plus tard dans le Temple (Ex 26:31 ; 2Ch 3:14 ; Mt 27:51 ; Hé 9:3) [voir app. B5].

  • roseau.

    Ce mot désigne diverses plantes qui poussent d’habitude dans des milieux humides. Dans la Bible, il désigne souvent la plante dont le nom latin est Arundo donax (Jb 8:11 ; Is 42:3 ; Mt 27:29 ; Ré 11:1) [voir ROSEAU À MESURER].

  • roseau à mesurer.

    Instrument de mesure long de six coudées, c’est-à-dire 2,67 m si on prend pour référence la coudée ordinaire, ou 3,11 m si on prend pour référence la grande coudée (Éz 40:3, 5 ; Ré 11:1) [voir app. B14].

  • rouille.

    Le mot « rouille » peut désigner n’importe laquelle des nombreuses maladies des plantes causées par des champignons. Certains spécialistes pensent que la rouille dont il est question dans la Bible est la rouille noire (Puccinia graminis) (1R 8:37).

  • rouleau.

    Longue bande de parchemin ou de papyrus qui servait de support d’écriture ; elle était généralement enroulée autour d’un bâton. Le texte était inscrit d’un seul côté de la bande. À l’époque où la Bible a été écrite, les livres se présentaient habituellement sous la forme de rouleaux ; les documents originaux et les plus anciennes copies des textes de la Bible ont donc été écrits sur des rouleaux (Jr 36:4, 18, 23 ; Lc 4:17-20 ; 2Tm 4:13).

  • royaume de Dieu.

    Expression utilisée pour désigner en particulier le gouvernement qui a pour roi Christ Jésus, le Fils de Dieu, et qui représente la souveraineté de Dieu (Mt 12:28 ; Lc 4:43 ; 1Co 15:50).

S

  • sabbat.

    Le mot « sabbat » vient d’un mot hébreu qui signifie « se reposer », « cesser (une activité) ». C’est le septième jour de la semaine dans le calendrier juif ; il va aujourd’hui du vendredi, au coucher du soleil, au samedi, au coucher du soleil. D’autres jours qui étaient des fêtes religieuses étaient aussi appelés des « sabbats », de même que toutes les 7e et 50e années. Pendant un jour de sabbat, aucun travail n’était autorisé, à l’exception du service que les prêtres effectuaient au sanctuaire. Pendant une année de sabbat (année sabbatique), il était interdit de cultiver la terre ou d’obliger un autre Juif à rembourser une dette. Les interdictions que la Loi de Moïse imposait pendant le sabbat étaient raisonnables, mais avec le temps les chefs religieux leur ont ajouté de plus en plus de règles ; c’est pourquoi à l’époque de Jésus il était devenu très pénible pour les gens de respecter le sabbat (Ex 20:8 ; Lv 25:4 ; Lc 13:14-16 ; Col 2:16).

  • sacrifice ; offrande.

    Chose offerte à Dieu pour lui montrer qu’on veut le remercier ou que l’on reconnaît avoir commis une faute et que l’on souhaite retrouver de bonnes relations avec lui. À l’époque d’Abel, les humains se sont mis spontanément à faire diverses offrandes, dont des sacrifices d’animaux ; par la suite, l’alliance de la Loi de Moïse a rendu obligatoires ces offrandes et ces sacrifices. Depuis que Jésus a donné sa propre vie, qui était un sacrifice parfait, il est inutile d’offrir des sacrifices d’animaux. Cependant, les chrétiens continuent d’offrir des sacrifices à Dieu, mais au sens figuré : ils accomplissent des activités qui plaisent à Dieu ; elles sont appelées des « sacrifices spirituels » (Gn 4:4 ; Hé 13:15, 16 ; 1J 4:10).

  • sacrifice de paix (ou : sacrifice de communion).

    Aussi appelé « sacrifice partagé ». Sacrifice qu’on offrait à Jéhovah pour lui montrer qu’on voulait être en paix avec lui. Une partie des choses offertes pour ce sacrifice étaient mangées par l’adorateur et sa famille, par le prêtre qui faisait la cérémonie et par les prêtres qui étaient de service. Jéhovah, lui, recevait en quelque sorte en offrande l’odeur agréable de la graisse que l’on brûlait. Le sang de l’animal, qui représentait la vie, lui était également offert. C’était comme si les prêtres et les adorateurs prenaient le repas en compagnie de Jéhovah ; c’était le symbole de relations paisibles (Lv 7:29, 32 ; Dt 27:7).

  • sacrifice de reconnaissance (ou : sacrifice d’action de grâce).

    Sacrifice de paix que l’on présentait à Dieu pour le remercier pour ses bienfaits et pour son amour fidèle. On mangeait la viande de l’animal sacrifié avec du pain levé et aussi du pain sans levain (ou : pain azyme). La viande devait être consommée le jour même (2Ch 29:31).

  • sacrifice de réparation (ou : sacrifice de culpabilité).

    Sacrifice que l’on offrait pour obtenir le pardon des péchés qu’on avait commis personnellement. Sa raison d’être était légèrement différente de celle des autres sacrifices pour le péché : En l’offrant, le transgresseur repentant reconnaissait avoir péché contre Dieu ou avoir privé quelqu’un des droits que lui garantissait l’alliance de la Loi. Ou bien il demandait à bénéficier de nouveau des droits qu’il avait perdus à cause de son péché et demandait à être libéré de la punition (Lv 7:37 ; 19:22 ; Is 53:10).

  • sacrifice pour le péché.

    Sacrifice qu’on offrait quand on avait commis un péché involontaire, c’est-à-dire quand on avait cédé par faiblesse aux incitations de son corps imparfait. Divers animaux étaient offerts en sacrifice, du taureau au pigeon, en fonction de la position ou des moyens financiers de la personne qui voulait se faire pardonner son péché (Lv 4:27, 29 ; Hé 10:8).

  • sadducéens.

    Branche importante du judaïsme. Ses membres étaient de riches aristocrates ou des prêtres qui avaient beaucoup d’influence sur les activités du Temple. Les sadducéens rejetaient les nombreuses coutumes transmises par la tradition orale et que suivaient les pharisiens, ainsi que d’autres de leurs croyances. Ils ne croyaient ni à la résurrection ni à l’existence des anges. Ils se sont opposés à Jésus (Mt 16:1 ; Ac 23:8).

  • saint ; sainteté.

    La sainteté est une qualité que Jéhovah possède par nature ; Jéhovah est saint, c’est-à-dire qu’il est pur sur le plan moral et qu’il est sacré, et cela de façon absolue (Ex 28:36 ; 1S 2:2 ; Pr 9:10 ; Is 6:3). Quand il est appliqué à des humains (Ex 19:6 ; 2R 4:9), à des animaux (Nb 18:17), à des choses (Ex 28:38 ; 30:25 ; Lv 27:14), à des lieux (Ex 3:5 ; Is 27:13), à des périodes (Ex 16:23 ; Lv 25:12) et à des activités (Ex 36:4), le mot hébreu traduit par « saint » ou « sacré » désigne ce qui est tenu séparé, réservé à un usage exclusif ou sanctifié pour le Dieu saint ; c’est l’état de ce qui est mis à part pour le service de Jéhovah. Dans les Écritures grecques chrétiennes, de même, les mots traduits par « saint » et « sainteté » désignent le fait d’être mis à part pour Dieu. Ces mots sont aussi utilisés pour désigner la pureté de la conduite de quelqu’un (Mc 6:20 ; 2Co 7:1 ; 1P 1:15, 16).

  • Saint (le).

    Première et plus grande des salles du tabernacle, et plus tard du Temple ; l’autre salle, qui se trouvait au fond, s’appelait le Très-Saint. Dans le tabernacle, le Saint abritait le porte-lampes, l’autel d’or où était brûlé l’encens, la table où étaient posés les pains de proposition, et les ustensiles en or ; dans le Temple, il abritait l’autel d’or, dix porte-lampes en or et dix tables où étaient posés les pains de proposition (Ex 26:33 ; Hé 9:2) [voir app. B5 et B8].

  • saint secret.

    Aspect du projet de Dieu, qui reste incompréhensible aussi longtemps que Dieu le souhaite, et qui est compris uniquement par ceux à qui il choisit d’en révéler la signification (Mc 4:11 ; Col 1:26).

  • salut.

    Le fait d’échapper à un danger ou à la mort, d’être secouru, délivré de l’oppression, de persécuteurs ou d’une autre situation pénible ou dangereuse. Dans la Bible, de nombreux passages promettant le salut annoncent que les humains seront délivrés de l’esclavage infligé par le péché et la mort, et qu’ils pourront vivre éternellement (1Ch 16:23 ; Ps 3:8 ; Rm 10:10).

  • Samarie.

    Ville qui a été pendant plus de 200 ans la capitale d’Israël, le royaume du Nord ; le territoire occupé par les dix tribus composant ce royaume s’appelait « la Samarie ». Le nom de la ville vient du nom de la montagne sur laquelle elle a été construite. À l’époque de Jésus, la Samarie était une région qui se situait entre la Galilée au nord et la Judée au sud. Jésus ne s’est pas rendu spécialement dans cette région pour y prêcher, mais quand il la traversait, il lui arrivait de parler avec ses habitants. Pierre a utilisé la deuxième clé symbolique du Royaume quand des Samaritains qui croyaient à Jésus ont reçu l’esprit saint (1R 16:24 ; Jean 4:7 ; Ac 8:14) [voir app. B10].

  • Samaritains.

    Ce mot désignait à l’origine les Israélites qui faisaient partie du royaume du Nord, celui des dix tribus ; mais après l’invasion de la Samarie par les Assyriens en 740 av. n. è., ce nom a aussi désigné les étrangers que les Assyriens ont installés dans ce territoire. À l’époque de Jésus, le mot « Samaritains » avait perdu sa connotation raciale et politique ; il désignait habituellement les personnes appartenant à un mouvement religieux qui était en activité dans les environs des villes antiques de Sichem et de Samarie. Certaines croyances des membres de ce mouvement n’avaient aucun lien avec la religion juive (Jean 8:48).

  • sanctifier ; sanctification.

    La sanctification est un acte ou un processus par lequel on rend saint, on sépare ou on met à part pour Jéhovah ; fait d’être saint, sanctifié ou purifié. Cela peut concerner une personne qui va effectuer un service ou une mission pour Jéhovah, ou bien une chose qui ne pourra être utilisée que pour lui. Quand Jéhovah annonce qu’il va se sanctifier, cela signifie qu’il rendra sa sainteté manifeste devant toute la création (Éz 38:23 ; Mt 6:9 ; Jean 17:17 ; 1Co 1:2).

  • sanctuaire.

    Dans la Bible, ce mot désigne en général un lieu mis à part pour le culte d’un dieu, un lieu saint. Mais le plus souvent, il s’agit soit du tabernacle, soit du temple de Jérusalem. Ce mot désigne aussi le lieu où Dieu réside dans le ciel (Ex 25:8, 9 ; 2R 10:25 ; 1Ch 28:10 ; Ré 11:19).

  • sanhédrin.

    Tribunal suprême des Juifs, qui se réunissait à Jérusalem. À l’époque de Jésus, il se composait de 71 membres qui comprenaient le grand prêtre et d’autres hommes ayant exercé la fonction de grand prêtre auparavant, des membres des familles des grands prêtres, des anciens, des chefs de tribu et de famille, et des scribes (Mc 15:1 ; Ac 5:34 ; 23:1, 6).

  • sarment.

    Branche d’une vigne qui porte les grappes de raisin (Jr 2:21 ; Jean 15:2).

  • satan.

    Mot qui signifie « opposant ». Dans les langues originales de la Bible, quand il est utilisé avec l’article défini (litt. « le satan »), il désigne Satan le Diable, l’adversaire principal de Dieu (Jb 1:6 ; Mt 4:10 ; Ré 12:9).

  • satrape.

    Vice-roi, c’est-à-dire gouverneur d’une province, dans les Empires babylonien et perse. Ces hauts responsables du territoire étaient nommés à cette fonction par le roi (Esd 8:36 ; Dn 6:1).

  • sceau.

    Objet utilisé pour apposer une empreinte (habituellement sur de l’argile ou de la cire) qui indiquait la propriété, l’authenticité ou l’approbation. Les sceaux anciens consistaient en une pièce de matériau dur (pierre, ivoire ou bois) sur laquelle des lettres ou des dessins étaient gravés en creux. Dans le langage figuré de la Bible, le mot « sceau » est parfois employé pour indiquer qu’une chose est authentique, ou qu’elle appartient à quelqu’un, ou encore qu’elle est cachée ou secrète (Ex 28:11 ; Né 9:38 ; Ré 5:1 ; 9:4).

  • sceptre.

    Baguette ou bâton porté par un souverain comme emblème de l’autorité royale (Gn 49:10 ; Hé 1:8).

  • scribe.

    Secrétaire officiel, spécialisé dans l’écriture et la tenue des registres. Certains scribes, parfois appelés « copistes », effectuaient des copies de la Loi et d’autres parties des Écritures hébraïques. À l’époque de Jésus, les scribes constituaient une classe d’hommes instruits qui connaissaient la Loi en détail. Ils se sont opposés à Jésus (Esd 7:6 ; Mc 12:38, 39 ; 14:1).

  • séa.

    Unité de capacité pour les matières sèches. On estime qu’il équivaut à 7,33 L, d’après le volume qu’on attribue au bath, qui était une unité de capacité pour les liquides (2R 7:1) [voir app. B14].

  • secte.

    Groupe de personnes qui s’attachent à une doctrine religieuse ou à un homme considéré comme un guide spirituel et qui vivent selon leurs propres croyances. Dans la Bible, il est question du « parti des pharisiens » et du « parti des sadducéens » ; il s’agissait des deux mouvements (ou : branches, sectes) les plus en vue de la religion judaïque. Les non-chrétiens disaient que le christianisme était une « secte » ou la « secte des Nazaréens », probablement parce qu’ils pensaient que c’était un mouvement qui s’était séparé du judaïsme. Avec le temps, des courants dissidents sont apparus dans l’assemblée chrétienne ; dans le livre de la Révélation, il est question des « nicolaïtes » (ou : « secte de Nicolas ») (Ac 5:17 ; 15:5 ; 24:5 ; 28:22 ; 2P 2:1 ; Ré 2:6).

  • sèla.

    Terme technique pour la musique ou la récitation ; il figure dans les Psaumes et dans le livre d’Habacuc. Il indiquait peut-être qu’il fallait marquer une pause dans le chant ou la musique, ou les deux en même temps, pour prendre le temps de méditer en silence ou accentuer le sentiment qui venait d’être exprimé. La Septante a traduit ce mot par diapsalma, auquel on donne le sens d’« interlude musical » (Ps 3:4 ; Hab 3:3).

  • séraphin.

    Les séraphins sont des anges qui se tiennent autour du trône de Jéhovah. Le mot hébreu seraphim signifie littéralement « ceux qui brûlent » (Is 6:2, 6).

  • serment.

    Déclaration que l’on fait pour jurer que quelque chose est vrai, ou promesse par laquelle on s’engage solennellement à faire ou, au contraire, à ne pas faire une certaine chose. Le serment est souvent un vœu fait à une personne de rang supérieur, en particulier à Dieu. Pour donner plus de force à l’alliance qu’il a faite avec Abraham, Jéhovah a fait un serment en disant qu’il jurait de la respecter (Gn 14:22 ; Hé 6:16, 17).

  • service sacré.

    Activité ou tâche qui a un caractère sacré parce qu’elle a un rapport direct avec le culte de Dieu (Rm 12:1 ; Ré 7:15).

  • shebath.

    Nom donné après l’exil à Babylone au 11e mois du calendrier religieux juif (5e mois du calendrier civil). Ce mois correspond à la période allant de la mi-​janvier à la mi-​février (Za 1:7) [voir app. B15].

  • sheminith.

    Terme de musique qui signifie littéralement « le huitième » ; il désignait peut-être un registre ou une gamme de notes dans les tons graves. S’il concernait les instruments, il désignait peut-être ceux qui produisaient des notes graves. S’il concernait les chants, il signifiait sans doute qu’ils étaient accompagnés par une mélodie de tonalité grave et chantés sur le même registre (1Ch 15:21 ; Ps 6:sus ; 12:sus).

  • shéol.

    Mot hébreu auquel correspond le mot grec « hadès ». Il est traduit par le mot « Tombe » écrit avec une majuscule pour montrer qu’il désigne la tombe commune aux hommes et non l’endroit où on déposait un mort (voir les notes en Gn 37:35 ; Ps 16:10 ; Ac 2:31) [voir TOMBE].

  • sicle.

    Unité de poids et unité monétaire la plus répandue chez les Hébreux. Son poids équivaut à 11,4 g. Il est question dans la Bible d’un sicle dit « du lieu saint » ; cette expression rappelait peut-être que le poids devait être exact, ou bien qu’il devait être conforme à un poids de référence conservé au tabernacle. Il est également question de « sicles selon le poids royal » ; il existait peut-être un sicle royal (différent du sicle courant) ou bien un poids de référence conservé au palais royal (Ex 30:13 ; 2S 14:26).

  • signe.

    Objet, action, situation ou bien manifestation inhabituelle qui indique une autre chose, présente ou à venir (Gn 9:12, 13 ; 2R 20:9 ; Mt 24:3 ; Ré 1:1, note).

  • Sion ; mont Sion.

    Sion est le nom d’une ville qui à l’origine s’appelait Jébus. C’était une ville fortifiée appartenant à la tribu cananéenne des Jébuséens, située au sud-est de la colline où a été construite Jérusalem. Après avoir pris cette ville, David y a construit sa résidence royale ; on l’a alors appelée « Cité de David » (2S 5:7, 9). Sion est devenue un endroit particulièrement saint pour Jéhovah quand David y a transféré l’Arche. Plus tard, ce nom a également désigné l’emplacement du Temple sur le mont Moria, et parfois toute la ville de Jérusalem. Il est souvent utilisé de façon symbolique dans les Écritures grecques chrétiennes (Ps 2:6 ; 1P 2:6 ; Ré 14:1).

  • sivân.

    Nom donné après l’exil à Babylone au troisième mois du calendrier religieux juif (neuvième mois du calendrier civil). Ce mois correspond à la période allant de la mi-​mai à la mi-​juin (Est 8:9) [voir app. B15].

  • sorcellerie.

    Recours à des pouvoirs spéciaux que l’on attribue aux esprits méchants (2Ch 33:6).

  • sorts.

    Cailloux ou petits morceaux de bois dont on se servait pour prendre des décisions. On les déposait dans le repli d’un vêtement ou dans un récipient, que l’on secouait. Le sort qui en tombait ou qu’on en tirait ensuite indiquait la bonne décision. Souvent une prière était dite au moment du tirage au sort (Jos 14:2 ; Pr 16:33 ; Mt 27:35).

  • souverain ; souveraineté.

    Un souverain est une personne qui possède l’autorité suprême (ou : la souveraineté) sur un pays ou un empire. Jéhovah est le Souverain de tout l’univers parce qu’il est le Créateur. Il a le droit de diriger toutes ses créatures, dont les humains, et de leur donner des lois (Dt 3:24 ; Ac 4:24).

  • spiritisme.

    Croyances ou pratiques reposant sur l’idée que les humains ont un esprit qui survit à la mort du corps physique et qui a le pouvoir de communiquer avec les vivants, notamment par l’intermédiaire d’une personne (un médium) particulièrement sensible à son influence. Dans cette édition de la Bible, les termes « spiritisme » et « pratique du spiritisme » traduisent le mot grec pharmakia. Ce mot désignait à l’origine l’usage de médicaments ou de drogues, mais avec le temps, on l’a utilisé pour parler du spiritisme parce qu’autrefois on utilisait des stupéfiants quand on invoquait le pouvoir des démons pour pratiquer la sorcellerie (Ga 5:20 ; Ré 21:8).

  • stoïciens (philosophes).

    Groupe de philosophes grecs qui affirmaient que le bonheur consiste à vivre en accord avec la raison et la nature. D’après eux, un homme qui possédait vraiment la sagesse était insensible à la douleur ou au plaisir (Ac 17:18).

  • suscription.

    Mention qu’on trouve au début d’un psaume. Il indique qui l’a écrit et dans quelles circonstances, donne des indications musicales, ou bien explique quand il devait être chanté et à quoi il était destiné (voir les suscriptions des Psaumes 3, 4, 5, 6, 7, 30, 38, 60, 92, 102).

  • synagogue.

    Le mot grec traduit par « synagogue » signifie « action d’amener ensemble [en un même lieu] », « assemblée » ; mais dans la plupart des versets où il est utilisé, il désigne le bâtiment ou l’endroit où les Juifs se réunissaient pour lire les Écritures, écouter des explications de textes sacrés et des sermons, et prier. À l’époque de Jésus, chaque gros village en Israël possédait une synagogue, et les villes en possédaient parfois plusieurs (Lc 4:16 ; Ac 13:14, 15).

  • Syrie ; Syriens.

  • Syrte.

    Nom de deux golfes peu profonds situés sur la côte libyenne, en Afrique du Nord. Dans les temps anciens, les marins redoutaient ces deux baies, car il s’y trouvait de dangereux bancs de sable qui étaient constamment déplacés par les courants marins (Ac 27:17) [voir app. B13].

  • système de choses.

    Cette expression traduit le terme grec aïôn quand celui-ci désigne une situation d’ensemble (ou : un état de choses) à un moment donné ou les particularités qui caractérisent une certaine période, époque ou ère (un « temps » de l’histoire). La Bible parle du « présent monde » (ou : présent système de choses) pour désigner la situation d’ensemble dominante du monde, mais aussi le mode de vie des gens éloignés de Dieu (2Tm 4:10). Au moyen de l’alliance de la Loi, Dieu avait mis en place un ensemble d’éléments (ou : état de choses) qui a constitué une époque particulière, un « temps » de l’histoire qu’on pourrait appeler « l’ère israélite » ou « l’ère judaïque ». Par le sacrifice de sa vie, qui a servi de rançon, Jésus Christ a été utilisé par Dieu pour mettre en place un ensemble d’éléments (ou : état de choses) différent qui concernait d’abord l’assemblée des chrétiens oints. Cela a marqué le début d’une nouvelle ère, caractérisée par des dispositions que l’alliance de la Loi avait représentées à l’avance. Quand aïôn est au pluriel, il peut désigner les diverses conditions d’ensemble dominantes, qui ont existé par le passé ou existeront dans l’avenir, et qui constituent des époques particulières, des « temps » de l’histoire (ou : ères). Il peut aussi désigner l’ensemble des choses que Jéhovah a créées, dont le soleil, la lune, les étoiles et la terre elle-​même (Mt 24:3 ; Mc 4:19 ; Rm 12:2 ; 1Co 10:11 ; Hé 1:2 ; 11:3).

T

  • tabernacle.

    Mot qui signifie « tente ». Dans la Bible, il désigne une tente qui servait de lieu de culte transportable après l’Exode. Le tabernacle abritait l’arche de l’Alliance de Jéhovah, qui était le symbole de la présence de Dieu ; c’est au tabernacle que l’on offrait les sacrifices et que les cérémonies du culte avaient lieu. Il est parfois appelé « tente de la rencontre ». C’était une structure faite de cadres en bois et recouverte de toiles de lin sur lesquelles étaient brodés des chérubins. Il était divisé en deux salles ; la première était appelée le Saint et la deuxième, le Très-Saint (Jos 18:1 ; Ex 25:9) [voir app. B5].

  • talent.

    Plus grande des unités de poids et de valeur monétaire chez les Hébreux. Elle équivaut à 34,2 kg. Le talent grec est moins lourd ; il équivaut à 20,4 kg (1Ch 22:14 ; Mt 18:24) [voir app. B14].

  • Tamouz.

    1) Nom d’un dieu que des femmes hébreues rebelles à Jéhovah pleuraient à Jérusalem. D’après certains historiens, Tamouz était à l’origine un roi qui a été considéré comme un dieu après sa mort. Dans les textes en langue sumérienne, Tamouz est appelé Doumouzi et il est présenté comme le mari ou l’amant d’Inanna, une déesse de la fécondité qui correspond à la déesse Ishtar (ou : Astarté) qu’adoraient les Babyloniens (Éz 8:14). 2) Nom donné après l’exil à Babylone au quatrième mois du calendrier religieux juif (dixième mois du calendrier civil). Ce mois correspond à la période allant de la mi-​juin à la mi-​juillet (voir app. B15).

  • Tarsis (bateaux de).

    À l’origine, l’expression « bateaux de Tarsis » désignait les bateaux qui, dans les temps anciens, effectuaient les traversées vers Tarsis (actuelle Espagne) ; elle a apparemment fini par désigner de grands navires capables de parcourir de longues distances. Salomon et Josaphat utilisaient de tels bateaux pour faire du commerce (1R 9:26 ; 10:22 ; 22:48).

  • Tartare.

    Dans les Écritures grecques chrétiennes, ce mot désigne un état d’abaissement comparable à un emprisonnement. C’est dans le « Tartare » que Dieu a jeté les anges désobéissants à l’époque de Noé. Le mot « Tartare » était aussi utilisé dans les mythologies païennes ; il y désignait une prison souterraine, un lieu obscur où les dieux inférieurs étaient retenus. Mais l’emploi du verbe tartaroô (« jeter dans le Tartare ») en 2 Pierre 2:4 ne signifie pas que « les anges qui avaient péché » ont été jetés dans ce lieu. Il signifie en réalité que Dieu les a abaissés en leur faisant perdre la position et les fonctions qu’ils avaient au ciel, et qu’il les a plongés dans un état de profondes ténèbres mentales (ou : ignorance) qui les empêchent de comprendre ses magnifiques projets. L’avenir qui les attend est sombre lui aussi, car la Bible montre qu’ils subiront la destruction éternelle en même temps que leur chef, Satan le Diable. Ainsi, le mot « Tartare » désigne la condition d’abaissement extrême dans laquelle se trouvent ces anges rebelles. Il ne doit pas être confondu avec « l’abîme » dont il est question en Révélation 20:1-3.

  • tébeth.

    Nom donné après l’exil à Babylone au dixième mois du calendrier religieux juif (quatrième mois du calendrier civil). Il correspond à la période allant de la mi-​décembre à la mi-​janvier. En général, il est simplement appelé « le dixième mois » (Est 2:16) [voir app. B15].

  • Témoignage (le).

    L’expression « le Témoignage » (avec une majuscule) désigne habituellement les Dix Commandements inscrits sur les deux tablettes remises à Moïse. L’expression « la tente du Témoignage » désigne le tabernacle (Ex 31:18 ; Nb 17:7) [voir ARCHE DE L’ALLIANCE].

  • Temple.

    Ensemble de bâtiments permanents construits à Jérusalem qui ont servi de centre du culte israélite ; ils ont remplacé le tabernacle, qui était transportable. Le premier Temple a été construit par Salomon, puis détruit par les Babyloniens. Le deuxième a été construit par Zorobabel après le retour des Juifs de l’exil à Babylone ; plus tard, il a été reconstruit par Hérode le Grand. Aux temps bibliques, pour parler du Temple, en général les gens disaient simplement « la maison de Jéhovah » (Esd 1:3 ; 6:14, 15 ; 1Ch 29:1 ; 2Ch 2:4 ; Mt 24:1) [voir app. B8 et B11].

  • tente de la rencontre.

    Expression qui désignait aussi bien la tente de Moïse que le tabernacle sacré qui, à l’origine, avait été dressé dans le désert. On l’appelait « tente de la rencontre » (d’autres versions mettent « tente du Rendez-vous ») sans doute parce que le peuple devait s’y rendre pour interroger Jéhovah et que c’était un peu comme s’il y rencontrait Jéhovah (Ex 33:7 ; 39:32).

  • térafim.

    Dieux ou idoles familiaux que l’on consultait parfois pour en tirer des présages (Éz 21:21). Certaines de ces idoles avaient la taille et la forme d’un homme, d’autres étaient beaucoup plus petites (Gn 31:34 ; 1S 19:13, 16). Les découvertes des archéologues en Mésopotamie indiquent que la possession d’un térafim donnait certains droits concernant l’héritage familial. (Cela pourrait expliquer pourquoi Rachel a emporté les térafim de son père.) Mais cette coutume ne semble pas avoir été en vigueur en Israël. Toutefois, à l’époque des juges et à celle des rois, certains Israélites possédaient des térafim qui servaient d’idoles ; les térafim faisaient partie des objets que le fidèle roi Josias a fait détruire (Jg 17:5 ; 2R 23:24 ; Os 3:4).

  • tishri.

    Voir ÉTANIM et app. B15.

  • toile de sac.

    Tissu grossier qu’on utilisait pour faire des sacs, par exemple les sacs dans lesquels on transportait les céréales. Il s’agissait en général de poil de chèvre tissé, de couleur foncée. Pour montrer que l’on était en deuil, on s’habillait traditionnellement avec de la toile de sac (Gn 37:34 ; Lc 10:13).

  • tombe.

    Quand ce mot commence par une minuscule, il désigne l’endroit où on déposait un mort. Quand il commence par une majuscule (« la Tombe »), c’est pour indiquer qu’il correspond au mot hébreu « shéol » ou au grec « hadès ». Il désigne alors la tombe commune aux hommes, que la Bible décrit comme un lieu symbolique (c’est-à-dire une condition) où il n’y a ni état de conscience ni activité (Gn 47:30 ; Ec 9:10 ; Ac 2:31).

  • tombe de souvenir.

    Sépulture où on déposait le corps d’une personne morte. Cette expression traduit le mot grec mnêméïon, qui vient du verbe signifiant « se souvenir » ; elle sous-entend que l’on se souvient de la personne morte (Jean 5:28, 29, note).

  • trame.

    Terme technique de tissage désignant l’ensemble des fils disposés dans le sens de la largeur du tissu. Ils sont tissés alternativement par-dessus et par-dessous la chaîne, c’est-à-dire les fils qui sont disposés dans le sens de la longueur (Lv 13:59).

  • transgression.

    Désobéissance à une loi établie, acte condamné par une loi. Dans la Bible, ce mot est synonyme de « péché » (Ps 51:3 ; Rm 5:14).

  • trébucher.

    Dans les Écritures grecques chrétiennes, le verbe « trébucher » est le plus souvent utilisé au sens figuré. L’image d’une pierre sur le chemin peut évoquer plusieurs idées suivant le contexte. Généralement, c’est une situation qui va inciter une personne à commettre un péché, ou la faire douter de quelqu’un à qui elle doit faire confiance et obéir, et qu’elle ne veut par conséquent plus suivre. Trébucher peut aussi signifier se scandaliser d’une situation au point d’abandonner la foi (Mt 5:29 ; Rm 14:20).

  • Très-Saint (le).

    Salle qui se trouvait au fond du tabernacle, et plus tard du Temple ; c’est là qu’était déposée l’arche de l’Alliance. Le Très-Saint était aussi appelé « le Saint des Saints ». La Loi de Moïse précisait que le grand prêtre était la seule personne autorisée à entrer dans le Très-Saint ; il n’avait le droit de le faire qu’un seul jour par an, le jour de la Réconciliation (Ex 26:33 ; Lv 16:2, 17 ; 1R 6:16 ; Hé 9:3).

  • tribunal (ou : tribune de justice).

    Dans les passages où figure une note contenant l’expression « tribune de justice », le mot rendu par « tribunal » désigne une tribune, habituellement située en plein air, à laquelle on accédait par des marches. Des représentants du pouvoir s’y asseyaient pour s’adresser à la foule et annoncer leurs décisions. Les expressions « tribunal de Dieu » et « tribunal du Christ » sont utilisées au sens figuré ; elles désignent les dispositions que Jéhovah a mises en place pour juger l’humanité (Rm 14:10 ; 2Co 5:10 ; Jean 19:13).

  • tribut.

    Paiement fait par un État ou un dirigeant à un autre en signe de soumission, pour préserver la paix ou pour bénéficier d’une protection (2R 3:4 ; 18:14-16 ; 2Ch 17:11). Ce mot est aussi utilisé pour désigner un impôt que chaque habitant devait payer (Né 5:4 ; Rm 13:7).

  • trompette.

    Instrument à vent en métal, qui servait à émettre des signaux sonores ou à jouer de la musique. D’après Nombres 10:2, Jéhovah avait demandé de fabriquer deux trompettes en argent dont on sonnait pour convoquer la communauté, faire lever le camp ou annoncer la guerre. Il s’agissait sans doute de trompettes droites, à la différence des « cors » de forme courbe, qui étaient fabriqués avec des cornes d’animaux. Des trompettes faisaient partie des instruments de musique utilisés au Temple ; on ignore quelle était leur forme. Dans les récits symboliques, des sonneries de trompettes accompagnent souvent la proclamation des messages de condamnation de Jéhovah ou d’autres évènements importants provoqués par Dieu (2Ch 29:26 ; Esd 3:10 ; 1Co 15:52 ; Ré 8:7–11:15).

  • tunique ; vêtement de dessous.

    Vêtement à manches longues ou courtes qui descendait jusqu’aux genoux ou jusqu’aux chevilles. On le portait pour les activités de tous les jours. Le bas des tuniques les plus longues était parfois fendu de chaque côté sur une trentaine de centimètres pour faciliter les mouvements. Ce vêtement était porté tant par les hommes que par les femmes, mais les tuniques des femmes étaient vraisemblablement un peu plus longues que celles des hommes (Lc 6:29 ; Jean 19:23).

  • turban.

    Pièce de tissu enroulée autour de la tête et servant de coiffe. Le grand prêtre portait un turban en lin de très bonne qualité ; sur le devant de ce turban se trouvait une plaque en or attachée par un cordon bleu (le « signe saint de consécration »). Le roi portait un turban sous sa couronne. Job a comparé sa justice à un turban (Ex 28:36, 37 ; Jb 29:14 ; Éz 21:26).

V

  • vannage.

    Opération consistant à séparer les grains de céréales de leur enveloppe (la bale). Aux temps bibliques, après avoir battu les épis pour libérer les grains de leur enveloppe et coupé la paille en petits morceaux, on vannait le tout en le lançant en l’air à l’aide d’une pelle ou d’une fourche. Le vent emportait la bale au loin et entraînait la paille sur le côté. Les grains étant plus lourds, ils retombaient sur l’aire de battage (Ru 3:2 ; Is 30:24 ; Lc 3:17) [voir BALE et BATTAGE].

  • vengeur du sang.

    Dans la Loi de Moïse, cette expression désignait l’homme qui était tenu de « venger le sang » d’une personne qui avait été tuée, c’est-à-dire de venger sa mort ; c’était le parent masculin le plus proche de la victime (Nb 35:19). Ce devoir était fondé sur l’instruction que Dieu avait donnée à Noé et qui établissait le caractère sacré du sang et de la vie humaine (Gn 9:5, 6).

  • ville de refuge.

    Ville où une personne qui avait tué quelqu’un involontairement pouvait demander l’asile pour échapper au vengeur du sang. Les villes de refuge appartenaient aux Lévites. Il en existait six, réparties dans toute la Terre promise. Elles ont été désignées par Moïse et plus tard par Josué sous la direction de Jéhovah. Quand le fugitif arrivait à la ville de refuge, il expliquait sa situation aux anciens se trouvant à la porte de la ville ; on lui offrait alors l’hospitalité. Pour éviter que des assassins (qui avaient tué volontairement) ne profitent de cette disposition, celui qui demandait l’asile devait passer en jugement dans la ville où la mort avait eu lieu afin de prouver son innocence. S’il était reconnu innocent, il était renvoyé dans la ville de refuge et il devait rester à l’intérieur des limites de cette ville le reste de sa vie ou jusqu’à la mort du grand prêtre (Nb 35:6, 11-15, 22-29 ; Jos 20:2-8).

  • visionnaire.

    Homme qui avait ou prétendait avoir des visions venant de Dieu concernant des choses cachées ou à venir (2S 24:11 ; Mi 3:7).

  • vœu.

    Promesse solennelle faite à Dieu par laquelle on s’engage à accomplir un acte, à faire une offrande ou un don, à accomplir un service, ou à s’abstenir de certaines choses qui ne sont pas en elles-​mêmes contraires aux lois. Un vœu devait être respecté avec autant de sérieux qu’un serment (Nb 6:2 ; Ec 5:4 ; Mt 5:33).

  • vouer à la destruction ; vouer par un interdit.

    Ces expressions correspondent à des mots hébreux qui désignaient ce qui était frappé par un interdit sacré, c’est-à-dire « voué sans condition » (de manière irrévocable) à Dieu. Lorsque cet interdit sacré concernait des humains, ils devaient être mis à mort ; ils étaient « voués à la destruction ». Toutefois, l’interdit sacré ne signifiait pas forcément la destruction de la chose vouée. Lorsque des objets, des animaux ou des champs étaient déclarés « voués par un interdit », ils devenaient des biens saints réservés à un usage sacré par la prêtrise ou pour le service effectué au sanctuaire (Lv 27:21, 28, 29).

  • voyant.

    Aux temps bibliques, on appelait parfois « voyant » une personne que Dieu rendait capable de discerner sa volonté, un peu comme s’il lui ouvrait grand les yeux pour qu’il voie ou comprenne des choses qui n’étaient pas à la portée des humains en général. Le mot hébreu vient d’un verbe qui signifie « voir », au sens littéral ou au sens figuré. Les gens consultaient un voyant quand ils avaient besoin de conseils à propos d’un problème (1S 9:9).

  • vrai Dieu (le).

    Traduction d’une expression hébraïque qui signifie littéralement « le Dieu ». En hébreu, cet emploi du mot « Dieu », précédé de l’article défini « le », sert souvent à faire la distinction entre Jéhovah, le seul vrai Dieu, et les autres dieux, qui sont de faux dieux. C’est pourquoi nous utilisons l’expression « le vrai Dieu » (en ajoutant « vrai ») pour restituer le sens complet de l’expression hébraïque dans ces contextes (Gn 5:22, 24 ; 46:3 ; Dt 4:39).

Z

  • Zeus.

    Les Grecs adoraient de nombreux dieux ; leur dieu suprême s’appelait Zeus. Un jour, à Lystre, les gens ont cru que Barnabé était le dieu Zeus. Des inscriptions très anciennes découvertes près de Lystre parlent de « prêtres de Zeus » et de « Zeus le dieu-soleil ». Le bateau sur lequel Paul est reparti de l’île de Malte portait comme figure de proue les « fils de Zeus » (ou : les « Dioscures »), c’est-à-dire les jumeaux Castor et Pollux (Ac 14:12 ; 28:11).

  • ziv.

    Nom que portait à l’origine le deuxième mois du calendrier religieux juif (huitième mois du calendrier civil). Ce mois correspond à la période allant de la mi-​avril à la mi-​mai. Le Talmud et d’autres ouvrages datant d’après l’exil à Babylone l’appellent iyar (1R 6:37) [voir app. B15].