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Avons-nous perdu le sens du péché ?

Avons-nous perdu le sens du péché ?

Avons-​nous perdu le sens du péché ?

IL N’Y A PAS si longtemps, les personnes qui allaient à l’église entendaient régulièrement leur prêtre tonner en chaire contre les “ sept péchés capitaux ” : la luxure, la gourmandise, l’avarice, la paresse, la colère, l’envie et l’orgueil. Le plus souvent, le prêtre décrivait les conséquences désastreuses du péché et exhortait ses auditeurs à se repentir. “ Maintenant, dit un auteur, la majorité des messages religieux passent sous silence la réalité gênante du péché et se concentrent sur des thèmes déculpabilisants. ”

Des chroniqueurs ont observé la même tendance. Voici quelques commentaires parus dans la presse :

“ Les vieux concepts de péché, de repentance et de rédemption sont démodés, tandis que les discours thérapeutiques axés sur l’estime de soi et l’amour-propre sont en vogue. ” — Star Beacon.

“ La notion de péché individuel a presque disparu. ” — Newsweek.

“ La question n’est plus : ‘ Qu’est-​ce que Dieu attend de moi ? ’ mais plutôt : ‘ Qu’est-​ce que Dieu peut faire pour moi ? ’ ” — Chicago Sun-Times.

Dans notre société pluraliste et tolérante, les gens hésitent à émettre des jugements moraux. Ce n’est pas politiquement correct, dit-​on. Le plus grand péché semble être de juger les actions d’autrui. Ainsi, ce raisonnement a cours : ‘ Ce que vous croyez peut vous convenir, mais vous ne devriez pas chercher à l’imposer à quelqu’un d’autre. De nos jours, les gens organisent leur vie selon des échelles de valeurs différentes. Personne n’a le monopole de la vérité morale. Les valeurs des autres sont aussi acceptables que les vôtres. ’

Cette façon de penser est à l’origine d’un changement dans le vocabulaire courant. Le mot “ péché ” est rarement utilisé dans un contexte sérieux. Pour beaucoup, il est devenu un sujet de plaisanterie. On ne dit plus “ vivre dans le péché ”, mais “ vivre ensemble ” ; on n’est plus “ adultère ”, mais on “ a une liaison ” ; on ne parle plus d’“ homosexualité ”, mais d’“ un autre choix de vie ”.

Manifestement, ce que les gens sont prêts à accepter comme “ normal ” ou à condamner comme étant un “ péché ” a changé. Pourquoi ce changement dans les mentalités ? Qu’est devenu le péché ? Votre opinion a-​t-​elle vraiment de l’importance ?