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Jéhovah aime ceux qui « portent du fruit avec endurance »

Jéhovah aime ceux qui « portent du fruit avec endurance »

« Quant à ce qui est sur la belle terre, ce sont ceux qui [...] portent du fruit avec endurance » (LUC 8:15).

CANTIQUES : 68, 72

1, 2. a) Pourquoi sommes-​nous encouragés par ceux qui prêchent fidèlement dans des territoires où beaucoup n’écoutent pas ? (voir l’illustration du titre). b) Qu’a dit Jésus sur le fait de prêcher « dans son propre pays » ? (voir la note).

SERGIO ET OLINDA sont un couple de pionniers des États-Unis. Ils ont tous les deux plus de 80 ans. Depuis quelque temps, en raison de douleurs aux jambes, ils ont du mal à marcher. Mais comme presque chaque jour depuis des dizaines d’années, ils se rendent à pied sur une place très fréquentée de la ville, où ils arrivent dès sept heures du matin. Ils s’installent près d’un arrêt de bus et proposent nos publications aux passants. La plupart des gens ne font pas attention à eux ; mais le couple est toujours là, souriant à ceux qui les regardent. À midi, ils rentrent tout doucement chez eux. Et le lendemain, à sept heures, ils sont de nouveau là. En fait, ce couple fidèle fait cela six matins par semaine, toute l’année.

2 Comme Sergio et Olinda, de nombreux frères et sœurs fidèles habitent et prêchent depuis des dizaines d’années dans une région où la plupart des gens n’écoutent pas le message du Royaume. Si c’est ton cas, nous te félicitons chaleureusement pour ton endurance *. Ta détermination encourage beaucoup de frères et sœurs, même les plus expérimentés. Voici en effet ce que certains surveillants de circonscription ont dit : « Quand je prêche avec de tels frères et sœurs, je me sens regonflé. » « Leur fidélité m’encourage à persévérer et à être courageux dans la prédication. » « Leur exemple me réchauffe le cœur. »

3. À quelles questions allons-​nous répondre, et pourquoi ?

3 Pour renforcer notre détermination à continuer de prêcher, comme Jésus nous l’a demandé, répondons à trois questions : Pourquoi peut-​il nous arriver de nous sentir découragés ? Que signifie « porter », ou produire, du fruit ? Qu’est-​ce qui nous aidera à continuer de produire du fruit avec endurance ?

POURQUOI NOUS SENTONS-​NOUS PARFOIS DÉCOURAGÉS ?

4. a) Quel effet la réaction négative des Juifs a-​t-​elle eu sur Paul ? b) Pourquoi Paul a-​t-​il éprouvé de la tristesse ?

4 T’es-​tu déjà senti découragé parce que les personnes de ton territoire ne veulent pas écouter le message du Royaume ? Si c’est le cas, tu peux comprendre ce que l’apôtre Paul a ressenti. Pendant la trentaine d’années où il a prêché, il en a aidé beaucoup à devenir chrétiens (Actes 14:21 ; 2 Cor. 3:2, 3). Toutefois, il n’a pas fait beaucoup de disciples parmi les Juifs. La plupart d’entre eux ont refusé de l’écouter et certains l’ont même persécuté (Actes 14:19 ; 17:1, 4, 5, 13). Quel effet cela a-​t-​il eu sur lui ? Il a admis : « J’ai une grande tristesse et une douleur incessante dans mon cœur » (Rom. 9:1-3). Pourquoi de tels sentiments ? Parce qu’il aimait vraiment prêcher et qu’il se souciait sincèrement des Juifs. Il était donc triste de les voir rejeter la miséricorde de Dieu.

5. a) Qu’est-​ce qui nous pousse à prêcher ? b) Pourquoi est-​ce normal de nous sentir parfois découragés ?

5 Comme Paul, nous prêchons aux gens parce que nous nous soucions sincèrement d’eux et que nous voulons les aider (Mat. 22:39 ; 1 Cor. 11:1). Nous savons par expérience que servir Jéhovah est le meilleur mode de vie qui soit. Et nous voulons aider les autres à en faire l’expérience aussi ! C’est pour cela que nous continuons de les encourager à découvrir la vérité sur Jéhovah et sur son projet pour les humains. Nous leur disons en quelque sorte : « Nous sommes venus vous apporter un beau cadeau. S’il vous plaît, acceptez-​le ! » Alors, quand ils le refusent, c’est normal de ressentir « une grande tristesse », comme Paul. Cela indique, non pas que nous manquons de foi, mais que nous aimons vraiment les gens. Par conséquent, même si nous sommes parfois découragés, nous continuons à prêcher. Elena, qui est pionnière depuis plus de 25 ans, exprime ce que beaucoup d’entre nous ressentent : « Je trouve difficile de prêcher. Mais je n’échangerais cette activité contre aucune autre. »

QUE SIGNIFIE PRODUIRE DU FRUIT ?

6. À quelle question allons-​nous répondre, et comment le ferons-​nous ?

6 Pourquoi pouvons-​nous être sûrs que, quel que soit l’endroit où nous prêchons, nous pouvons avoir une prédication productive ? Pour répondre à cette question, examinons deux exemples que Jésus utilise pour montrer l’importance de produire du fruit (Mat. 13:23). Le premier exemple parle d’une vigne.

7. a) Dans l’exemple de Jésus, qui sont « le cultivateur », « la vigne » et « les sarments » ? b) À quelle question nous faut-​il encore répondre ?

7 (Lire Jean 15:1-5, 8.) Dans cet exemple, Jésus explique qu’il est « la vigne », que Jéhovah est « le cultivateur » et que ses disciples sont « les sarments * » (les branches). Puis, il dit à ses disciples : « Mon Père est glorifié en ceci : que vous continuiez à porter beaucoup de fruit et que vous vous montriez mes disciples. » Quel est donc ce fruit que les disciples de Jésus doivent produire ? Jésus ne le précise pas, mais il donne un indice permettant de le savoir.

8. a) Dans cet exemple, pourquoi « porter du fruit » ne peut-​il pas signifier faire de nouveaux disciples ? b) Quand Jéhovah nous demande quelque chose, de quoi sommes-​nous sûrs ?

8 Jésus dit à propos de son Père : « Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’enlève. » Autrement dit, Jéhovah nous considère comme ses serviteurs à condition que nous produisions du fruit (Mat. 13:23 ; 21:43). Dans cet exemple, « porter du fruit » ne peut donc pas signifier faire de nouveaux disciples (Mat. 28:19). Si c’était le cas, les fidèles Témoins qui n’ont encore jamais aidé quelqu’un à devenir un disciple de Jésus seraient comparables à des sarments qui ne produisent pas de fruit. Mais il ne peut pas en être ainsi ! Pourquoi ? Parce que nous ne pouvons forcer personne à devenir un disciple. Et comme Jéhovah est un Dieu aimant, il ne nous demanderait jamais de faire quelque chose d’impossible. Tout ce qu’il nous demande est à notre portée (Deut. 30:11-14).

9. a) Comment produisons-​nous du fruit ? b) Quel exemple examinerons-​nous maintenant ?

9 Quel est donc ce fruit que nous devons produire ? Ce doit être quelque chose que nous pouvons tous faire. Quelle œuvre Jéhovah a-​t-​il confiée à tous ses serviteurs ? La prédication de la bonne nouvelle du Royaume * (Mat. 24:14). L’exemple que Jésus a donné au sujet du semeur confirme cette conclusion. Examinons-​le.

10. a) Dans l’exemple du semeur, que représentent les graines et la terre ? b) Que produit une tige de blé ?

10 (Lire Luc 8:5-8, 11-15.) Dans l’exemple du semeur, les graines semées représentent « la parole de Dieu », ou le message du Royaume. La terre représente le cœur d’une personne. Imaginons que les graines soient des graines de blé. Celles qui tombent sur de la bonne terre prennent racine, germent et deviennent des tiges de blé. Mais ces tiges produisent-​elles alors d’autres tiges ? Non, elles produisent « du fruit au centuple », c’est-à-dire 100 fois plus de graines, qui finiront peut-être par devenir des tiges. Comment cela s’applique-​t-​il à notre prédication ?

Comment « port[er] du fruit avec endurance » ? (voir le paragraphe 11).

11. a) Comment l’exemple du semeur s’applique-​t-​il à notre prédication ? b) Comment produisons-​nous de nouvelles graines ?

11 Quand nos parents chrétiens ou d’autres Témoins nous ont parlé pour la première fois du Royaume, c’est comme s’ils avaient planté une graine dans de la bonne terre. Ils ont été très heureux de nous voir accepter le message. Cette graine a continué de se développer et nous sommes devenus comparables à une tige de blé. Or, une tige de blé ne produit pas de nouvelles tiges, mais de nouvelles graines. Ainsi, le fruit que nous produisons ne consiste pas en de nouveaux disciples, mais en de nouvelles graines symboliques *. Comment produisons-​nous de nouvelles graines ? Chaque fois que nous parlons aux autres du Royaume, nous répandons des graines semblables à celle qui a été semée dans notre cœur (Luc 6:45 ; 8:1). Ainsi, tant que nous continuons de prêcher le message du Royaume, nous « port[ons] du fruit avec endurance ».

12. a) Que nous apprennent les exemples de la vigne et du semeur ? b) Que ressens-​tu en pensant à ce qu’enseignent les exemples de Jésus ?

12 Que nous apprennent les exemples de la vigne et du semeur ? Que « porter du fruit » ne dépend pas de la réaction des gens de notre territoire. Cela dépend de notre fidélité dans la prédication. Paul a d’ailleurs affirmé : « Chacun recevra sa propre récompense selon son propre labeur » (1 Cor. 3:8). Jéhovah nous récompensera en fonction de notre travail, et pas des résultats de ce travail. Matilda, pionnière depuis 20 ans, dit : « Je suis heureuse de savoir que Jéhovah récompense nos efforts. »

COMMENT PRODUIRE DU FRUIT AVEC ENDURANCE ?

13, 14. Selon Romains 10:1, 2, pour quelles raisons Paul n’a-​t-​il jamais renoncé à prêcher aux Juifs ?

13 Qu’est-​ce qui nous aidera à « port[er] du fruit avec endurance » ? Comme nous l’avons vu, Paul se sentait parfois découragé par la réaction négative des Juifs au message du Royaume. Malgré cela, il n’a jamais renoncé à leur prêcher. Il a exprimé ainsi ce qu’il ressentait pour eux : « La bienveillance de mon cœur et ma supplication à Dieu pour eux sont évidemment pour leur salut. Car je leur rends témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu ; mais non selon la connaissance exacte » (Rom. 10:1, 2). Quelles raisons Paul avait-​il donc de continuer à leur prêcher ?

14 Premièrement, Paul a expliqué qu’il était motivé par « la bienveillance de [s]on cœur ». Il voulait vraiment que les Juifs soient sauvés (Rom. 11:13, 14). Deuxièmement, il a parlé de sa « supplication à Dieu pour eux ». Il suppliait Dieu d’aider individuellement les Juifs à accepter le message du Royaume. Troisièmement, Paul a ajouté : « Ils ont du zèle pour Dieu. » Il voyait le bon chez les gens. Il savait que ces Juifs pouvaient devenir des disciples zélés de Christ, tout comme lui.

15. Comment imiter Paul ? Donne des exemples.

15 Comment imiter Paul ? Premièrement, nous devons rechercher de tout cœur ceux qui sont dans « la disposition qu’il faut pour la vie éternelle ». Deuxièmement, supplions Jéhovah d’aider les personnes sincères à écouter quand nous leur prêchons (Actes 13:48 ; 16:14). Silvana, pionnière depuis presque 30 ans, dit : « Avant d’aller frapper à une porte, je demande à Jéhovah de m’aider à être positive. » Nous prions aussi pour que les anges nous dirigent vers les personnes disposées à écouter (Mat. 10:11-13 ; Rév. 14:6). Robert, pionnier depuis plus de 30 ans, dit : « C’est fascinant de collaborer avec les anges, car ils savent ce qui se passe dans la vie des occupants d’une maison. » Troisièmement, essayons de voir le bon chez les gens et de nous dire qu’ils peuvent eux aussi devenir des serviteurs de Jéhovah. Carl, un ancien qui est baptisé depuis plus de 50 ans, explique : « Je cherche tout signe qui pourrait indiquer que la personne a un bon état d’esprit, comme un sourire, un regard bienveillant ou une question sincère. » Si nous faisons cela, nous pourrons « port[er] du fruit avec endurance », comme Paul.

« NE LAISSE PAS REPOSER TA MAIN »

16, 17. a) Quelle leçon pouvons-​nous tirer d’Ecclésiaste 11:6 ? b) Quel effet notre prédication peut-​elle avoir sur ceux qui nous observent ? Donne un exemple.

16 Même si nous avons l’impression que les gens ne nous écoutent pas, n’oublions pas que notre prédication peut avoir un effet puissant sur eux (lire Ecclésiaste 11:6). Les gens nous observent. Ils remarquent que nous sommes bien habillés, polis et amicaux. Avec le temps, cela peut les amener à se rendre compte qu’ils avaient peut-être des idées fausses sur nous. Sergio et Olinda, cités au début de l’article, ont pu le constater dans leur territoire.

17 Sergio explique : « Pendant quelque temps, nous n’avons pas pu aller prêcher près de l’arrêt de bus parce que nous étions malades. Quand nous y sommes retournés, un passant nous a demandé : « Qu’est-​ce qui s’est passé ? Vous nous avez manqué. » Olinda ajoute avec un sourire : « Au volant de leur bus, les chauffeurs nous saluaient d’un signe de la main et certains nous ont crié : “Bravo pour ce que vous faites !” Ils nous ont même demandé des revues. » De plus, le couple a eu la surprise de voir un homme s’arrêter au présentoir, leur offrir un bouquet de fleurs et les remercier pour leur activité.

18. Pourquoi es-​tu déterminé à « port[er] du fruit avec endurance » ?

18 Tant que nous parlons aux autres du Royaume sans laisser « reposer [notre] main », nous apportons une contribution précieuse à ce « témoignage pour toutes les nations » (Mat. 24:14). Par-dessus tout, nous sommes profondément heureux de savoir que nous plaisons à Jéhovah. En effet, il aime tous ceux qui « portent du fruit avec endurance » !

^ § 2 Même Jésus a admis que prêcher « dans son propre pays », ou dans sa région, est un défi, et ces paroles ont été rapportées dans les quatre Évangiles (Mat. 13:57 ; Marc 6:4 ; Luc 4:24 ; Jean 4:44).

^ § 7 Chaque serviteur de Dieu peut tirer des leçons de cet exemple même si, dans celui-ci, les sarments représentent les chrétiens qui ont l’espérance d’aller au ciel.

^ § 9 Nous pouvons aussi produire du fruit en cultivant « le fruit de l’esprit ». Cependant, cet article et le suivant se concentreront sur « le fruit de [nos] lèvres », c’est-à-dire la prédication (Gal. 5:22, 23 ; Héb. 13:15).

^ § 11 En d’autres occasions, Jésus a cité le travail du semeur et du moissonneur pour illustrer l’activité consistant à faire des disciples (Mat. 9:37 ; Jean 4:35-38).