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CHAPITRE 7

Les nations « sauront que je suis Jéhovah »

Les nations « sauront que je suis Jéhovah »

ÉZÉCHIEL 25:17

THÈME : Ce que nous apprenons des relations entre Israël et les nations qui se sont opposées à Jéhovah

1, 2. a) Pourquoi pouvait-​on comparer Israël à un mouton encerclé par des loups ? (voir illustration du début du chapitre). b) À quoi les Israélites et leurs rois ont-​ils cédé bien des fois ?

PENDANT des siècles, Israël a été comme un mouton encerclé par une meute de loups. En effet, à l’est, la nation était menacée par ses voisins immédiats : les Ammonites, les Moabites et les Édomites. À l’ouest étaient implantés les Philistins, qui étaient depuis longtemps des ennemis jurés d’Israël. Au nord se trouvait la ville de Tyr, riche et puissante plaque tournante d’un vaste empire commercial. Et au sud s’étendait la nation égyptienne, dirigée par Pharaon, un roi considéré comme un dieu.

2 Tant que les Israélites s’appuyaient sur Jéhovah, il les protégeait de leurs ennemis. Mais bien des fois le peuple et ses rois ont cédé à la corruption morale des nations voisines. Ç’a été le cas du roi Achab, un homme qui manquait de volonté et de courage. Achab régnait sur le royaume des dix tribus d’Israël ; il était contemporain du roi Josaphat, qui dirigeait le royaume de Juda. Achab avait épousé Jézabel, une fille du roi de Sidon, roi qui avait sous son autorité la ville prospère de Tyr. Jézabel a encouragé avec fanatisme le culte de Baal en Israël ; et sous son influence, son mari a contaminé le culte pur plus que tous les rois d’Israël qui l’avaient précédé (1 Rois 16:30-33 ; 18:4, 19).

3, 4. a) Vers qui le prophète porte-​t-​il son attention ? b) À quelles questions allons-​nous répondre dans ce chapitre ?

3 Jéhovah a averti son peuple de ce qu’il risquait s’il lui était infidèle. Sa patience a maintenant atteint ses limites (Jér. 21:7, 10 ; Ézéch. 5:7-9). En 609 avant notre ère, les soldats babyloniens reviennent pour la troisième fois en Terre promise. Leur dernière invasion du territoire remonte à près de dix ans. Mais cette fois-​ci, ils vont démolir les murailles de Jérusalem et mater les Juifs qui se sont rebellés contre Nabuchodonosor. Au moment où le siège de la ville commence et que les prophéties d’Ézéchiel s’accomplissent dans leurs détails les plus sinistres, le prophète porte son attention vers les nations voisines de la Terre promise.

Les nations qui se sont opposées à Jéhovah n’échapperont pas à la punition qu’elles méritent.

4 Jéhovah a révélé à Ézéchiel que les ennemis de Juda se réjouiraient de la destruction de Jérusalem et qu’ils malmèneraient les rescapés. Mais les nations qui se sont opposées à Jéhovah et qui ont persécuté ou corrompu son peuple n’échapperont pas à la punition qu’elles méritent. Quelles leçons pouvons-​nous tirer des relations entre Israël et ces nations ? Et quel espoir les prophéties d’Ézéchiel condamnant ces nations nous offrent-​elles aujourd’hui ? C’est ce que nous verrons dans ce chapitre.

Ils ont traité leurs cousins avec « le plus grand mépris »

5, 6. Quels liens existaient entre les Ammonites et les Israélites ?

5 Ammon, Moab et Édom étaient pour ainsi dire de la même famille qu’Israël. Pourtant, malgré les liens qui les unissaient et leur histoire commune, ces nations ont tout au long des siècles manifesté leur hostilité contre le peuple de Dieu et l’ont traité avec « le plus grand mépris » (Ézéch. 25:6).

6 Prenons l’exemple des Ammonites. Ils descendaient de Loth, le neveu d’Abraham, par sa fille cadette (Gen. 19:38). Ils parlaient une langue qui ressemblait beaucoup à l’hébreu ; il est donc probable que les Israélites les comprenaient. En raison des liens de famille qui existaient entre ces deux peuples, Jéhovah avait interdit aux Israélites d’attaquer les Ammonites (Deut. 2:19). Pourtant, à l’époque des Juges, les Ammonites se sont alliés à Églôn, le roi de Moab, pour oppresser Israël (Juges 3:12-15, 27-30). Plus tard, quand Saül est devenu roi, les Ammonites ont attaqué Israël (1 Sam. 11:1-4). Et durant le règne de Josaphat, ils se sont de nouveau alliés aux Moabites pour envahir la Terre promise (2 Chron. 20:1, 2).

7. Comment les Moabites ont-​ils traité leurs « cousins » israélites ?

7 Les Moabites étaient eux aussi des descendants de Loth, mais cette fois-​ci par sa fille aînée (Gen. 19:36, 37). Jéhovah avait demandé aux Israélites de ne pas engager de guerre avec les Moabites (Deut. 2:9). Mais les Moabites n’ont pas eu cette même loyauté envers les Israélites, qui étaient en quelque sorte leurs « cousins ». Quand les Israélites se sont enfuis d’Égypte pour échapper à l’esclavage, les Moabites ont voulu les empêcher d’entrer en Terre promise. Balak, le roi de Moab, a loué les services de Balaam pour qu’il maudisse les Israélites ; Balaam a ensuite proposé au roi une tactique pour inciter les hommes d’Israël à commettre des actes sexuels immoraux et à tomber dans l’idolâtrie (Nomb. 22:1-8 ; 25:1-9 ; Rév. 2:14). Pendant des siècles, les Moabites ont continué d’oppresser leurs « cousins » israélites, et cela jusqu’à l’époque d’Ézéchiel (2 Rois 24:1, 2).

8. a) Pourquoi Jéhovah a-​t-​il dit que les Édomites et les Israélites étaient « frères » ? b) Comment les Édomites se sont-​ils pourtant comportés envers les Israélites ?

8 Les Édomites étaient des descendants d’Ésaü, le frère jumeau de Jacob. Le lien entre les Édomites et les Israélites était si étroit que Jéhovah a dit qu’ils étaient « frères » (Deut. 2:1-5 ; 23:7, 8). Pourtant, les Édomites se sont opposés aux Israélites, depuis la période de l’Exode jusqu’à la destruction de Jérusalem en 607 avant notre ère (Nomb. 20:14, 18 ; Ézéch. 25:12). En 607, les Édomites se sont réjouis des souffrances d’Israël. Pire encore, ils ont encouragé les Babyloniens à démolir Jérusalem ; ils ont même barré la route aux Israélites qui s’enfuyaient et les ont remis à leurs ennemis (Ps. 137:7 ; Abd. 11, 14).

9, 10. a) Qu’est-​il arrivé à Ammon, Moab et Édom ? b) Quels exemples montrent que les hommes et les femmes de ces nations n’étaient pas tous des adversaires du peuple de Dieu ?

9 À présent, Jéhovah demande des comptes à ces peuples parents des Israélites pour la façon dont ils les ont traités. Il déclare : « Je donnerai en propriété aux habitants de l’Orient [...] les Ammonites, de sorte que plus personne parmi les nations ne se souviendra des Ammonites. » Il dit aussi : « J’exécuterai la condamnation contre Moab, et vraiment ils sauront que je suis Jéhovah » (Ézéch. 25:10, 11). Ces prophéties commenceront à s’accomplir environ cinq ans après la chute de Jérusalem, quand les Babyloniens vont conquérir Ammon et Moab. Pour ce qui est d’Édom, Jéhovah annonce qu’il va ‘retrancher du pays les hommes et le bétail et en faire un lieu inhabité’ (Ézéch. 25:13). Comme prédit, Ammon, Moab et Édom finiront par disparaître (Jér. 9:25, 26 ; 48:42 ; 49:17, 18).

10 Cependant, les hommes et les femmes de ces nations n’ont pas tous été des adversaires du peuple de Dieu. Zélek l’Ammonite et Itma le Moabite, par exemple, faisaient partie des guerriers puissants du roi David (1 Chron. 11:26, 39, 46 ; 12:1). Citons également Ruth la Moabite, qui est devenue une fidèle adoratrice de Jéhovah (Ruth 1:4, 16, 17).

Tout comme un seul pas suffit pour glisser d’une falaise, une seule compromission peut mener au désastre.

11. Quelle première leçon pouvons-​nous tirer des relations entre Israël et les nations d’Ammon, de Moab et d’Édom ?

11 Quelles leçons pouvons-​nous tirer des relations entre Israël et ces nations ? Dès que les Israélites relâchaient leur vigilance, ils finissaient par adopter les pratiques païennes de ces peuples qui étaient pour ainsi dire leurs « cousins » ; c’est ainsi que se sont introduits en Israël le culte du Baal de Péor, adoré par les Moabites, et celui de Molek, un dieu ammonite (Nomb. 25:1-3 ; 1 Rois 11:7). Il pourrait nous arriver la même chose. Sous la pression de proches qui ne partagent pas nos croyances, nous pourrions relâcher notre vigilance. Certains, par exemple, ne comprennent pas pourquoi nous ne fêtons pas Pâques, ou n’offrons pas de cadeaux à Noël, ou encore ne participons pas à des coutumes populaires dont les origines remontent à des croyances contraires à la Bible. Avec les meilleures intentions du monde, ils voudront peut-être nous convaincre de mettre de côté nos convictions, ne serait-​ce qu’un instant. Résistons fermement à de telles incitations ! Tout comme un seul pas suffit pour glisser d’une falaise, une seule compromission peut mener au désastre. L’histoire d’Israël l’a prouvé.

12, 13. a) Quelle opposition certains d’entre nous subissent-​ils ? b) Que pourrait-​il se passer si nous restons fidèles à Jéhovah ?

12 Nous pouvons tirer une autre leçon des épreuves qu’Ammon, Moab et Édom ont fait subir à Israël. Certains d’entre nous ont des membres de leur famille qui ne partagent pas leurs croyances et qui s’opposent durement à leur pratique du vrai culte. Jésus nous a prévenus : le message que nous prêchons provoquera parfois « la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère » (Mat. 10:35, 36). Jéhovah avait demandé aux Israélites de ne pas provoquer les peuples avec lesquels ils avaient des liens de parenté ; nous non plus, nous ne cherchons pas la dispute avec les membres de notre famille qui ne sont pas Témoins de Jéhovah. Mais dans le même temps, nous ne sommes pas surpris de subir de l’opposition (2 Tim. 3:12).

13 Et si nos proches ne cherchent pas directement à nous empêcher d’adorer Jéhovah ? Veillons malgré tout à ne pas être plus sensibles à leur influence qu’aux recommandations de Jéhovah. Pourquoi ? Parce que Jéhovah mérite que notre affection lui revienne à lui en premier (lire Matthieu 10:37). De plus, si nous restons fidèles à Jéhovah, certains de nos proches réagiront peut-être comme Zélek, Itma et Ruth, et finiront par pratiquer le culte pur avec nous (1 Tim. 4:16). Eux aussi auront alors le plaisir de servir le seul vrai Dieu, et de bénéficier de son amour et de sa protection.

Les ennemis de Jéhovah s’attirent « des punitions sévères »

14, 15. Comment les Philistins ont-​ils traité les Israélites ?

14 Les Philistins avaient émigré de l’île de Crète et s’étaient installés dans le pays de Canaan. Jéhovah a plus tard promis de donner ce pays à Abraham et à ses descendants. Abraham tout comme Isaac ont eu affaire à ce peuple (Gen. 21:29-32 ; 26:1). À l’époque où les Israélites sont entrés en Terre promise, les Philistins étaient devenus une nation puissante disposant d’une armée redoutable. Ils adoraient de faux dieux, Baal-Zebub et Dagon, pour ne citer qu’eux (1 Sam. 5:1-4 ; 2 Rois 1:2, 3). Les Israélites se sont parfois mis à adorer les dieux des Philistins (Juges 10:6).

15 À cause de l’infidélité des Israélites, Jéhovah a laissé les Philistins les dominer pendant de longues années (Juges 10:7, 8 ; Ézéch. 25:15). Les Philistins ont imposé à son peuple des restrictions très contraignantes * et beaucoup d’Israélites sont morts entre leurs mains (1 Sam. 4:10). Quand les Israélites se repentaient et revenaient à lui, Jéhovah les secourait. Il leur donnait des hommes comme Samson, Saül et David, qui les délivraient de leurs ennemis (Juges 13:5, 24 ; 1 Sam. 9:15-17 ; 18:6, 7). Comme Ézéchiel l’a annoncé, les Philistins ont subi « des punitions sévères » quand les Babyloniens et plus tard les Grecs ont envahi leur pays (Ézéch. 25:15-17).

16, 17. Quelles leçons pouvons-​nous tirer de la façon dont les Philistins ont traité Israël ?

16 Quelles leçons pouvons-​nous tirer de la façon dont les Philistins ont traité Israël ? À notre époque, les serviteurs de Jéhovah ont subi l’opposition de certaines des nations les plus puissantes qui aient jamais dominé l’humanité. Contrairement à Israël, ils ont toujours manifesté une fidélité sans faille à leur Dieu. Il est vrai que, par moments, les ennemis du culte pur semblent être les plus forts. Par exemple, au début du 20siècle, le gouvernement des États-Unis a voulu mettre fin aux activités des serviteurs de Jéhovah en condamnant à des dizaines d’années de prison les hommes qui dirigeaient leur œuvre. En Allemagne, pendant la Deuxième Guerre mondiale, le parti nazi a voulu se débarrasser des serviteurs de Jéhovah ; il en a emprisonné des milliers et en a exécuté des centaines. Après ce conflit, l’Union soviétique a infligé une persécution impitoyable aux Témoins de Jéhovah ; nos frères et sœurs ont été envoyés dans des camps de travail ou exilés dans des régions isolées du pays.

17 Des gouvernements continueront sans doute d’interdire notre activité de prédication, d’emprisonner nos frères et sœurs, et même d’en exécuter certains. Devrions-​nous céder à la peur ou perdre la foi à cause de ces évènements ? Non ! Jéhovah protégera son peuple qui lui est fidèle (lire Matthieu 10:28-31). Certains gouvernements puissants qui nous ont sévèrement réprimés n’existent plus aujourd’hui, alors que le peuple de Jéhovah, lui, s’accroît sans cesse. Bientôt, tous les gouvernements humains subiront un sort semblable à celui des Philistins : ils sauront qui est Jéhovah ! Et comme les Philistins, ils disparaîtront...

Son « immense fortune » ne l’a pas protégée indéfiniment

18. De quel genre d’empire Tyr était-​elle le centre ?

18 L’ancienne ville de Tyr * était le centre d’un des grands empires commerciaux du monde antique. À l’ouest, les routes commerciales que parcouraient ses bateaux dessinaient une véritable toile d’araignée sur la Méditerranée. À l’est, un réseau de routes terrestres reliait la ville à des empires lointains. Pendant des siècles, Tyr a accumulé d’impressionnantes richesses provenant des quatre coins du monde. Les commerçants et les marchands de la ville étaient devenus si riches qu’ils se prenaient pour des princes (Is. 23:8).

19, 20. Quelles attitudes opposées les Tyriens et les Gabaonites ont-​ils eues ?

19 Les rois David et Salomon ont beaucoup commercé avec les habitants de Tyr. Lors de la construction du palais de David et, plus tard, de celle du temple de Salomon, les Tyriens ont fourni des matériaux et envoyé des artisans en Israël (2 Chron. 2:1, 3, 7-16). Tyr a donc connu Israël à sa plus belle époque (1 Rois 3:10-12 ; 10:4-9). C’était pour des milliers de Tyriens le moment idéal pour découvrir le culte pur, apprendre à connaître Jéhovah, et constater de leurs propres yeux les bienfaits que l’on se procure à servir le vrai Dieu !

20 Mais les habitants de Tyr n’ont pas saisi l’occasion qui s’offrait à eux. Leur état d’esprit matérialiste les aveuglait complètement. Ils n’ont pas suivi l’exemple de la puissante ville cananéenne de Gabaon. En effet, les Gabaonites avaient simplement entendu parler des œuvres de puissance de Jéhovah, mais cela leur avait suffi pour décider de devenir ses serviteurs (Jos. 9:2, 3, 22–10:2). Les habitants de Tyr, quant à eux, ont fini par devenir des ennemis du peuple de Dieu, et ils ont même vendu certains Israélites comme esclaves (Ps. 83:2, 7 ; Joël 3:4, 6 ; Amos 1:9).

N’imaginons pas que les biens matériels sont un rempart qui nous protège du malheur.

21, 22. Qu’est-​il arrivé à Tyr, et pourquoi ?

21 Par l’intermédiaire d’Ézéchiel, Jéhovah a averti cette ville qui s’opposait à lui : « Je vais m’attaquer à toi, ô Tyr, et je soulèverai contre toi de nombreuses nations, comme la mer soulève ses vagues. Elles détruiront les murs de Tyr et démoliront ses tours. Je raclerai la terre et je ferai d’elle un rocher nu et luisant » (Ézéch. 26:1-5). Les habitants de Tyr faisaient autant confiance à leurs biens qu’à la muraille haute de 46 mètres qui entourait la partie insulaire de leur ville et qui semblait la mettre à l’abri de toute attaque. Les Tyriens étaient persuadés que leur fortune les protégeait de tout malheur. Mais ils auraient mieux fait de prêter attention à l’avertissement de Salomon : « La fortune du riche est sa ville fortifiée ; dans son imagination, elle est comme une muraille qui le protège » (Prov. 18:11).

22 Quand les Babyloniens et plus tard les Grecs ont accompli la prophétie d’Ézéchiel, les Tyriens ont compris que le sentiment de sécurité que leur procuraient la richesse de leur ville ainsi que son rempart n’était qu’une illusion. Après avoir détruit Jérusalem, les Babyloniens sont venus assiéger Tyr. Au bout de 13 ans, la partie de la ville qui se trouvait sur le continent est tombée entre leurs mains (Ézéch. 29:17, 18). Bien plus tard, en 332 avant notre ère, Alexandre le Grand a accompli une particularité remarquable des prophéties d’Ézéchiel *. En effet, l’armée d’Alexandre a raclé les ruines de la ville continentale et a jeté dans la mer tout ce qu’elle avait ramassé : les pierres, les boiseries et la terre. Elle a ainsi formé une digue qui lui a permis d’atteindre la partie insulaire (Ézéch. 26:4, 12). Elle a ensuite percé la muraille, pillé la ville, tué des milliers de soldats et d’habitants, et vendu comme esclaves des dizaines de milliers d’autres. Les habitants de Tyr ont compris à leurs dépens que leur « immense fortune » ne les protégerait pas indéfiniment (Ézéch. 27:33, 34). Ils ont ainsi fini par savoir qui est Jéhovah !

La ville de Tyr se croyait hors de danger. Pourtant, elle a été détruite comme Ézéchiel l’avait annoncé (voir paragraphe 22).

23. Quelle leçon pouvons-​nous tirer du comportement des Tyriens ?

23 Quelle leçon pouvons-​nous tirer du comportement des Tyriens ? Méfions-​nous du « pouvoir trompeur de la richesse » : ne plaçons pas notre confiance dans les biens matériels, et n’imaginons pas qu’ils sont un rempart qui nous protège du malheur (Mat. 13:22). Nous ne pouvons pas « travailler comme esclaves pour Dieu et pour l’Argent » (lire Matthieu 6:24). Seuls ceux qui servent Jéhovah de toute leur âme sont vraiment en sécurité (Mat. 6:31-33 ; Jean 10:27-29). Les prophéties qui annoncent la fin du monde actuel se réaliseront dans les moindres détails, comme celles qui annonçaient la fin de Tyr. Quand ils verront s’effondrer le système commercial qui encourage l’avidité et l’égoïsme, ceux qui font confiance à l’Argent sauront qui est Jéhovah !

Une puissance politique aussi fragile qu’un « brin de paille »

24-26. a) Pourquoi Jéhovah a-​t-​il qualifié l’Égypte de « brin de paille » ? b) Comment Sédécias a-​t-​il désobéi à l’ordre de Jéhovah, et qu’en est-​il résulté ?

24 Depuis l’époque de Joseph jusqu’à l’époque où les Babyloniens ont attaqué Jérusalem, l’Égypte a exercé une influence politique considérable sur les territoires qui entouraient la Terre promise. Cette puissance enracinée dans un passé lointain semblait aussi stable qu’un vieil arbre. Mais à côté de Jéhovah, elle ne faisait pas le poids ; elle était aussi fragile qu’un « brin de paille » (Ézéch. 29:6).

25 Cette réalité a complètement échappé au roi Sédécias. Par l’intermédiaire du prophète Jérémie, Jéhovah a ordonné à cet apostat de se soumettre au roi de Babylone (Jér. 27:12). Sédécias a alors juré par le nom de Jéhovah de ne pas se rebeller contre Nabuchodonosor. Mais ensuite, il a trahi le serment qu’il avait fait à Nabuchodonosor : il a demandé à l’Égypte son soutien pour combattre les Babyloniens (2 Chron. 36:13 ; Ézéch. 17:12-20). Les Israélites ont placé leur confiance dans la puissance politique de l’Égypte, mais quelle erreur ! Ils se sont attiré beaucoup de souffrances (Ézéch. 29:7). L’Égypte semblait être aussi redoutable qu’un « grand monstre marin » (Ézéch. 29:3, 4). Mais Jéhovah a annoncé qu’il s’en prendrait à elle en utilisant la technique des chasseurs qui capturaient les crocodiles du Nil : il lui ‘mettrait des crochets dans les mâchoires’ et la tirerait à lui pour lui donner le coup fatal. C’est ce que Jéhovah a fait en envoyant les Babyloniens conquérir l’Égypte (Ézéch. 29:9-12, 19).

26 Qu’est devenu l’infidèle Sédécias ? Ézéchiel a prédit qu’à cause de sa rébellion, ce « chef méchant » perdrait sa couronne et que Jéhovah ferait de sa domination une ruine. Mais cette prophétie d’Ézéchiel contenait aussi un message d’espoir (Ézéch. 21:25-27). En effet, Jéhovah lui a fait annoncer qu’un jour, un roi de la dynastie de David, quelqu’un qui aurait « le droit légal », viendrait prétendre au trône. Dans le prochain chapitre, nous verrons de qui il s’agit.

27. Quelle leçon pouvons-​nous tirer des relations entre Israël et l’Égypte ?

27 Quelle leçon pouvons-​nous tirer des relations entre Israël et l’Égypte ? À notre époque, les adorateurs de Jéhovah doivent veiller à ne pas placer leur confiance dans des puissances politiques en s’imaginant qu’elles réussiront à établir une sécurité durable. Nous ne devons pas ‘faire partie du monde’, pas même en pensée (Jean 15:19 ; Jacq. 4:4). Le système politique peut sembler stable, mais en réalité, comme l’Égypte ancienne, il est aussi fragile qu’un brin de paille. Fonder nos espoirs sur des humains, qui sont mortels, plutôt que sur le Souverain tout-puissant de l’univers serait vraiment un manque de discernement ! (lire Psaume 146:3-6).

Même en privé, nous devons éviter de prendre position dans les questions politiques (voir paragraphe 27).

« Vraiment ils sauront »

28-30. a) Comment les nations seront-​elles amenées à savoir qui est Jéhovah ? b) Et nous, comment montrons-​nous aujourd’hui que nous savons qui est Jéhovah ?

28 Dans le livre d’Ézéchiel, Jéhovah affirme régulièrement à propos de ses adversaires : « Vraiment ils sauront que je suis Jéhovah » (Ézéch. 25:17). Ces paroles se sont effectivement accomplies quand Jéhovah a exécuté sa condamnation sur les ennemis de son peuple. Mais elles s’accompliront de manière encore plus remarquable à notre époque. Comment cela ?

29 Comme le peuple de Dieu dans les temps anciens, nous sommes entourés de nations qui nous croient aussi vulnérables qu’un mouton seul dans la nature (Ézéch. 38:10-13). Dans les chapitres 17 et 18 de cet ouvrage, nous verrons que les nations vont bientôt déclarer au peuple de Dieu une guerre totale et sans merci. Mais elles comprendront alors qui est le plus puissant ; vraiment elles sauront qui est Jéhovah. Elles seront obligées de reconnaître sa souveraineté quand il les détruira lors de la bataille d’Armaguédon (Rév. 16:16 ; 19:17-21).

30 Nous, par contre, nous serons protégés et bénis par Jéhovah. Pourquoi ? Parce que notre vie témoigne que nous savons qui est Jéhovah : nous lui faisons confiance, nous lui obéissons, et nous lui rendons le culte pur qu’il mérite (lire Ézéchiel 28:26).

^ § 15 Les Philistins interdisaient par exemple aux Israélites d’exercer le métier de forgeron. Les Israélites devaient donc faire aiguiser leurs instruments agricoles par des Philistins, qui leur faisaient payer l’équivalent de plusieurs journées de salaire pour ce service (1 Sam. 13:19-22).

^ § 18 Il semble qu’à l’origine la ville de Tyr ait été construite sur un rocher qui se dressait en mer non loin de la côte, à une cinquantaine de kilomètres au nord du mont Carmel. Plus tard, d’autres quartiers de la ville ont été construits sur le continent. Le nom sémitique de la ville (Sour) signifie « rocher ».

^ § 22 Isaïe, Jérémie, Joël, Amos et Zacharie ont eux aussi prononcé des prophéties condamnant Tyr ; elles se sont toutes réalisées dans les moindres détails (Is. 23:1-8 ; Jér. 25:15, 22, 27 ; Joël 3:4 ; Amos 1:10 ; Zach. 9:3, 4).