Évangile selon Matthieu 13​:​1-58

13  Ce jour-​là, Jésus quitta la maison et s’assit au bord de la mer.  Une foule tellement grande se rassembla auprès de lui qu’il monta dans un bateau et s’assit. Tous les gens étaient sur la plage+.  Il se mit à leur enseigner beaucoup de choses en prenant des exemples+. Il dit : « Un semeur est sorti pour semer+.  Comme il semait, des graines sont tombées au bord de la route ; les oiseaux sont venus et les ont mangées+.  D’autres graines sont tombées sur un sol rocailleux, où il n’y avait pas beaucoup de terre. Elles ont tout de suite levé, parce que la terre n’était pas profonde+.  Mais quand le soleil s’est levé, les jeunes plantes ont été brûlées, et elles se sont desséchées parce qu’elles n’avaient pas de racines.  D’autres graines encore sont tombées dans les ronces ; les ronces ont grandi et ont étouffé les jeunes plantes+.  Enfin, d’autres graines sont tombées sur de la bonne terre et ont produit l’une 100 grains, l’autre 60 grains, et l’autre encore 30 grains+.  Que celui qui a des oreilles écoute+. » 10  Les disciples s’approchèrent de lui et lui demandèrent : « Pourquoi utilises-​tu des exemples quand tu leur parles+ ? » 11  Il leur répondit : « À vous il est accordé* de comprendre les saints secrets+ du royaume des cieux, mais pas à eux. 12  Car à celui qui a quelque chose, on donnera encore plus, et il sera dans l’abondance ; mais à celui qui n’a rien, on enlèvera même ce qu’il a+. 13  C’est pour cette raison que je leur parle en utilisant des exemples ; parce qu’ils regardent, mais ne voient rien, et qu’ils entendent, mais n’écoutent pas et ne comprennent pas+. 14  La prophétie d’Isaïe s’accomplit dans leur cas. Elle dit : “Vous entendrez, mais vous ne comprendrez rien, et vous regarderez, mais vous ne verrez rien+. 15  En effet, le cœur de ce peuple est devenu insensible* ; ils se sont bouché les oreilles* et ils ont fermé les yeux, afin de ne pas voir de leurs yeux, ni entendre de leurs oreilles, ni comprendre avec leur cœur, ni revenir à moi pour que je les guérisse+.” 16  « Cependant, heureux sont vos yeux parce qu’ils voient, et vos oreilles parce qu’elles entendent+. 17  Car, vraiment je vous le dis, beaucoup de prophètes et d’hommes justes ont désiré voir les choses que vous observez, mais ne les ont pas vues+, et entendre les choses que vous entendez, mais ne les ont pas entendues. 18  « Maintenant, écoutez ce que signifie l’exemple de l’homme qui a semé+ : 19  Ce qui a été semé au bord de la route, c’est quelqu’un qui entend la parole du Royaume, mais qui ne la comprend pas. Alors le méchant+ vient et arrache ce qui a été semé dans son cœur+. 20  Ce qui a été semé sur un sol rocailleux, c’est quelqu’un qui entend la parole et l’accepte tout de suite avec joie+. 21  Cependant, comme la parole ne s’enracine pas en lui*, il ne tient pas longtemps. Et dès qu’une épreuve ou une persécution survient à cause de la parole, il trébuche. 22  Ce qui a été semé parmi les ronces, c’est quelqu’un qui entend la parole, mais les inquiétudes de la vie dans ce monde+ et le pouvoir trompeur de la richesse* étouffent la parole, qui de ce fait ne produit rien+. 23  Ce qui a été semé sur de la bonne terre, c’est quelqu’un qui entend la parole, la comprend et se met alors à produire — l’un 100 fois plus, l’autre 60 fois plus, et l’autre encore 30 fois plus+. » 24  Il leur donna un autre exemple : « Le royaume des cieux peut être comparé à un homme qui a semé du bon grain dans son champ+. 25  Pendant que les hommes dormaient, son ennemi est venu semer de la mauvaise herbe par-dessus le blé, puis il est parti. 26  Quand le blé a poussé et a produit des épis, la mauvaise herbe est apparue elle aussi. 27  Les serviteurs du propriétaire sont donc allés lui dire : “Maître, n’as-​tu pas semé du bon grain dans ton champ ? Pourquoi y a-​t-​il de la mauvaise herbe ?” 28  Il leur a répondu : “C’est un ennemi qui a fait cela+.” Les serviteurs lui ont proposé : “Veux-​tu que nous allions la ramasser ?” 29  Il a dit : “Non, parce qu’en ramassant la mauvaise herbe, vous risquez de déraciner aussi le blé. 30  Laissez les deux pousser ensemble jusqu’à la moisson. Et à l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs : ‘Ramassez d’abord la mauvaise herbe et liez-​la en bottes pour la brûler, puis ramassez le blé et mettez-​le dans mon grenier+.’” » 31  Il leur donna un autre exemple : « Le royaume des cieux est comme une graine de moutarde qu’un homme prend et sème dans son champ+. 32  C’est la plus petite de toutes les graines, mais quand elle a poussé, c’est la plus grande des plantes potagères. Elle devient un arbre, et les oiseaux viennent faire leur nid dans ses branches. » 33  Il leur donna un autre exemple : « Le royaume des cieux est comme du levain qu’une femme prend et mélange à trois grandes mesures de farine, et toute la pâte fermente+. » 34  Jésus se servit d’exemples pour dire toutes ces choses à la foule. En effet, quand il leur parlait, il utilisait toujours des exemples+. 35  C’était pour que s’accomplisse ce que le prophète avait prédit : « Je veux ouvrir ma bouche pour parler à l’aide d’exemples. J’annoncerai des choses cachées depuis le début+. » 36  Après avoir renvoyé la foule, il entra dans la maison. Ses disciples s’approchèrent de lui et lui demandèrent : « Explique-​nous l’exemple de la mauvaise herbe dans le champ. » 37  Alors il dit : « Celui qui a semé le bon grain, c’est le Fils de l’homme. 38  Le champ, c’est le monde+. Le bon grain, ce sont les fils du Royaume. La mauvaise herbe, ce sont les fils du méchant+, 39  et l’ennemi qui l’a semée, c’est le Diable. La moisson, c’est la période finale d’un monde, et les moissonneurs, ce sont des anges. 40  La mauvaise herbe est ramassée et brûlée : c’est ce qui arrivera dans la période finale du monde+. 41  Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils ramasseront et enlèveront de son royaume tous ceux* qui font trébucher les autres et tous ceux qui agissent au mépris de la loi, 42  puis ils les jetteront dans le feu d’un four+. Là, ils pleureront et grinceront des dents. 43  À cette époque-​là, les justes brilleront du même éclat que le soleil+ dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles écoute. 44  « Le royaume des cieux est comme un trésor caché dans un champ. Un homme le trouve et le cache de nouveau. Et il est si heureux qu’il va vendre tout ce qu’il a et achète le champ+. 45  « Le royaume des cieux est aussi comme un marchand* qui cherche de belles perles. 46  Après avoir trouvé une perle de grande valeur, il va vite vendre tout ce qu’il a et l’achète+. 47  « Le royaume des cieux est aussi comme un filet de pêche* qui est lancé dans la mer et qui rassemble des poissons de toutes sortes. 48  Quand il est rempli, les pêcheurs le tirent sur la plage. Puis ils s’asseyent, rassemblent les beaux poissons+ dans des récipients et rejettent ceux qui ne conviennent pas+. 49  C’est ce qui arrivera dans la période finale du monde+. Les anges sépareront les méchants des justes 50  et jetteront les méchants dans le feu d’un four. Là, ils pleureront et grinceront des dents. 51  « Avez-​vous compris ce que tout cela signifie ? » Les disciples lui répondirent : « Oui. » 52  Il ajouta : « Dans ce cas, sachez qu’après avoir reçu l’enseignement concernant le royaume des cieux, un enseignant est comme un maître de maison qui sort de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes. » 53  Après avoir donné ces exemples, Jésus partit de là. 54  Il alla dans sa région+ et se mit à enseigner les gens dans leur synagogue. Ils étaient très étonnés et disaient : « D’où cet homme tient-​il cette sagesse ? D’où lui vient le pouvoir de faire ces miracles+ ? 55  N’est-​ce pas le fils du charpentier+ ? Sa mère ne s’appelle-​t-​elle pas Marie, et ses frères Jacques, Joseph, Simon et Judas+ ? 56  Et toutes ses sœurs ne vivent-​elles pas ici, avec nous ? Alors, d’où tout cela lui vient-​il+ ? » 57  Et ils refusaient de croire en lui+. Jésus leur dit : « Un prophète est honoré partout sauf dans sa région et sous son propre toit+. » 58  Et parce qu’ils manquaient de foi, il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit.

Notes

Ou « permis ».
Litt. « s’est épaissi (engraissé) ».
Ou « ont entendu de leurs oreilles avec indifférence ».
Ou « il n’a pas de racines en lui-​même ».
Ou « le pouvoir séducteur de la richesse », « le plaisir trompeur qu’on éprouve à être riche ».
Litt. « les choses ».
Litt. « marchand itinérant ».
Ou « senne ».

Notes d'étude

s’assit : C’était la coutume chez les enseignants juifs (Mt 5:1, 2).

sur la plage : Au bord de la mer de Galilée, près de Capharnaüm, il y a une sorte d’amphithéâtre naturel. Grâce à la bonne acoustique de cet endroit, une grande foule pouvait entendre Jésus qui lui parlait depuis un bateau.

exemples : Ou « paraboles ». Le mot grec parabolê, qui signifie littéralement « action de placer à côté (de rapprocher) », peut désigner une parabole, un proverbe ou un exemple. Jésus a souvent expliqué une chose en la « plaçant à côté » d’une chose similaire, en les comparant (Mc 4:30). Ses exemples étaient brefs, et il s’agissait généralement de récits fictifs dont on pouvait tirer une vérité morale ou spirituelle.

sol rocailleux : Ne désigne pas un endroit où des pierres sont éparpillées sur le sol, mais un socle rocheux ou un lit de pierre sur lequel il y a très peu de terre. Le récit parallèle de Lc 8:6 dit que les graines sont tombées « sur le roc ». Un sol de cette nature empêcherait les jeunes pousses de plonger leurs racines suffisamment profond pour trouver l’humidité dont elles ont besoin.

dans les ronces : Jésus parle apparemment non de buissons épineux de taille adulte, mais de mauvaises herbes qui n’ont pas été enlevées de la terre labourée. En grandissant, elles étouffent les jeunes plantes.

royaume des cieux : On trouve cette expression uniquement dans l’Évangile de Matthieu ; elle y apparaît une trentaine de fois. Dans leurs Évangiles, Marc et Luc emploient l’expression équivalente « royaume de Dieu ». On comprend donc que le « royaume de Dieu » est situé dans les cieux spirituels et que c’est de là qu’il exerce sa domination (Mt 21:43 ; Mc 1:15 ; Lc 4:43 ; Dn 2:44 ; 2Tm 4:18).

saints secrets : Dans la Traduction du monde nouveau, le terme grec mustêrion est rendu 25 fois par « saint(s) secret(s) ». Au pluriel dans ce verset, cette expression désigne les aspects du projet divin qui sont cachés jusqu’à ce que Dieu décide de les faire connaître. À ce moment-​là, ils sont pleinement révélés, mais seulement à ceux à qui il décide d’accorder le discernement (Col 1:25, 26). Une fois révélés, les saints secrets de Dieu sont proclamés le plus largement possible. C’est ce qui ressort du fait que la Bible associe à l’expression « saint secret » des termes comme « annoncer », « faisant connaître », « prêcher », « révélation » ou « révélé » (1Co 2:1 ; Éph 1:9 ; 3:3 ; Col 1:25, 26 ; 4:3). Le principal « saint secret de Dieu » concernait l’identité de la « descendance » promise, ou Messie, qui s’est révélée être Jésus (Col 2:2 ; Gn 3:15). Mais ce saint secret a de multiples facettes ; il comprend par exemple le rôle attribué à Jésus dans le projet de Dieu (Col 4:3). Comme Jésus l’a montré ici, les « saints secrets » ont un lien avec le royaume des cieux, ou « royaume de Dieu », le gouvernement céleste dont Jésus sera le Roi (Mc 4:11 ; Lc 8:10 ; voir note d’étude sur Mt 3:2). Les Écritures grecques chrétiennes utilisent le terme mustêrion dans un autre sens que celui utilisé par les antiques religions à mystères. Ces religions, souvent fondées sur des cultes de la fertilité très en vogue au 1er siècle, promettaient à leurs adeptes l’immortalité, des révélations directes et un accès auprès des dieux grâce à des rites mystiques. Ces enseignements et ces rites étaient gardés secrets et ne trouvaient manifestement pas leur origine dans la vérité. Ceux qui avaient suivi les rites initiatiques de ces religions à mystères faisaient le vœu de garder pour eux les secrets et les entouraient donc de mystère, contrairement au christianisme qui proclamait publiquement les saints secrets révélés. Les Écritures utilisent le terme mustêrion à trois reprises en rapport avec le faux culte, et il est rendu deux fois par « mystère » dans la Traduction du monde nouveau (pour ces trois occurrences, voir 2Th 2:7 ; Ré 17:5, 7).

Vraiment : Grec amên. Ce mot grec est une transcription de l’hébreu ʼamén, qui signifie « qu’il en soit ainsi » ou « certainement ». Jésus utilise fréquemment cette expression pour introduire une affirmation, une promesse ou une prophétie, soulignant ainsi leur véracité et leur fiabilité absolues. Cette façon qu’avait Jésus d’employer le terme « vraiment », ou « amen », est semble-​t-​il unique dans la littérature sacrée. Quand Jésus répète le mot grec deux fois (amên amên), comme c’est le cas tout au long de l’Évangile selon Jean, l’expression est traduite par « oui, [...] c’est la vérité » (voir note d’étude sur Jean 1:51).

vraiment : Voir note d’étude sur Mt 5:18.

le méchant : C.-à-d. Satan.

monde : Ou « ère », « système de choses ». Le terme grec aïôn peut désigner une situation d’ensemble (ou : un état de choses) ou les particularités qui caractérisent une certaine période, époque ou ère (un « temps » de l’histoire). Ce verset montre que la vie dans le monde actuel serait marquée par les inquiétudes et les difficultés (voir lexique).

qui de ce fait : Ou p.-ê. « et il », c.-à-d. celui qui entend la parole.

semer [...] par-dessus : Cette pratique malveillante était assez connue dans le Proche-Orient ancien.

mauvaise herbe : On pense communément qu’il s’agit de l’ivraie barbue (Lolium temulentum), une espèce de la famille des graminées (ou : poacées). Cette plante vénéneuse ressemble beaucoup au jeune blé, avant qu’il arrive à maturité.

Les serviteurs : Même si le pronom grec pour « ils » se trouve dans certains manuscrits, la formulation retenue dans cette édition est conforme au texte de la majorité des manuscrits anciens.

déraciner aussi le blé : Comme les racines de la mauvaise herbe et du blé pouvaient s’entremêler, même si on arrivait à identifier la mauvaise herbe, on risquait de perdre le blé en la déracinant.

mauvaise herbe : On pense communément qu’il s’agit de l’ivraie barbue (Lolium temulentum), une espèce de la famille des graminées (ou : poacées). Cette plante vénéneuse ressemble beaucoup au jeune blé, avant qu’il arrive à maturité.

Ramassez [...] la mauvaise herbe : Quand l’ivraie barbue (voir note d’étude sur Mt 13:25) arrive à maturité, on peut facilement la différencier du blé.

graine de moutarde : En Israël, plusieurs variétés de moutarde poussent à l’état sauvage. La moutarde noire (Brassica nigra) est celle qu’on cultive généralement. La graine, qui est relativement petite (elle mesure entre 1 mm et 1,6 mm et pèse 1 mg), donne une plante qui fait penser à un arbre. Certaines variétés de moutarde peuvent mesurer jusqu’à 4,5 m de haut.

la plus petite de toutes les graines : Dans les écrits juifs anciens, on utilisait la graine de moutarde pour symboliser la plus petite taille qui soit. Il est vrai qu’on connaît aujourd’hui des graines plus petites encore. Mais à l’époque de Jésus, la graine de moutarde était sans doute la plus petite graine récoltée et semée par les cultivateurs galiléens.

levain : Souvent utilisé dans la Bible comme symbole de la corruption et du péché, le levain désigne ici les enseignements corrompus (Mt 16:12 ; 1Co 5:6-8 ; cf. note d’étude sur Mt 13:33).

levain : Il s’agit d’une petite partie de pâte déjà fermentée, prélevée lors du précédent pétrissage, qu’on mélange à la nouvelle pâte à pain pour la faire lever. Jésus parle ici du processus habituel de fabrication du pain. Même si, dans la Bible, le levain est souvent utilisé comme symbole du péché et de la corruption (voir note d’étude sur Mt 16:6), il n’a pas toujours une connotation négative (Lv 7:11-15). Dans ce verset, le processus de fermentation représente de toute évidence la propagation de quelque chose de bon.

grandes mesures : Le mot grec utilisé ici, saton, est un équivalent du mot hébreu traduit par « séa ». Un séa correspond à 7,33 L (voir Gn 18:6, note ; lexique à « séa » et app. B14).

pour que s’accomplisse ce que Jéhovah avait annoncé par l’intermédiaire de son prophète : Cette formule et d’autres du même genre apparaissent de nombreuses fois dans l’Évangile de Matthieu, sans doute pour attirer l’attention du public juif sur le fait que Jésus est le Messie promis (Mt 2:15, 23 ; 4:14 ; 8:17 ; 12:17 ; 13:35 ; 21:4 ; 26:56 ; 27:9).

fondation du monde : Le mot grec traduit ici par « fondation » est rendu par « concevoir » en Hé 11:11, où il est employé avec le mot « descendance ». Utilisé ici dans l’expression « fondation du monde », il se rapporte apparemment à la conception et à la naissance des enfants d’Adam et Ève. Jésus associe la « fondation du monde » à Abel, probablement le premier humain à pouvoir être racheté et dont le nom a été écrit dans le rouleau de vie, qui est ouvert depuis la « fondation du monde » (Lc 11:50, 51 ; Ré 17:8).

C’était pour que s’accomplisse ce que le prophète avait prédit : Cette expression introduit une citation de Ps 78:2. En Ps 78, le psalmiste (appelé ici « le prophète ») rapporte tout un pan de l’histoire des relations entre Dieu et la nation d’Israël en se servant d’un langage imagé. Comme le psalmiste, Jésus s’est abondamment servi d’un langage figuré dans les nombreux exemples qu’il a utilisés pour enseigner ses disciples et les foules qui le suivaient (voir note d’étude sur Mt 1:22).

depuis le début : Litt. « depuis la fondation ». Ou p.-ê. « depuis la fondation du monde ». Certains manuscrits anciens contiennent le mot grec qu’on traduit par « monde », d’où la formulation « fondation du monde » (cf. note d’étude sur Mt 25:34). D’autres manuscrits anciens portent la formulation courte qui figure ici dans le corps du texte.

Fils de l’homme : Ou « Fils d’un humain ». Cette expression apparaît environ 80 fois dans les Évangiles. Jésus se l’est appliquée à lui-​même, manifestement pour souligner qu’il était réellement un humain, né d’une femme, et qu’il était l’équivalent exact du premier humain, Adam, et avait ainsi le pouvoir de racheter l’humanité du péché et de la mort (Rm 5:12, 14, 15). Cette expression désignait également Jésus comme étant le Messie, ou le Christ (Dn 7:13, 14 ; voir lexique).

Fils de l’homme : Voir note d’étude sur Mt 8:20.

monde : Désigne ici l’ensemble des humains.

période finale : Ou « conclusion ». Cette expression traduit le terme grec suntéléïa, qui signifie « fin au même moment », « action d’amener à son plein accomplissement », « action de prendre fin ensemble » (Mt 13:39, 40, 49 ; 28:20 ; Hé 9:26). Il s’agit ici de la période au cours de laquelle un ensemble d’évènements conduirait à la « fin » définitive dont parle Mt 24:6, 14, versets dans lesquels le mot « fin » traduit télos, un autre terme grec (voir notes d’étude sur Mt 24:6, 14 et lexique à « période finale du monde »).

monde : Ou « ère », « système de choses ». Le terme grec aïôn peut désigner une situation d’ensemble (ou : un état de choses) ou les particularités qui caractérisent une certaine période, époque ou ère (un « temps » de l’histoire). Ce verset montre que la vie dans le monde actuel serait marquée par les inquiétudes et les difficultés (voir lexique).

monde : Ou « ère », « système de choses ». Ici, le terme grec aïôn désigne une situation d’ensemble (ou : un état de choses) à un moment donné ou les particularités qui caractérisent une certaine période, époque ou ère (un « temps » de l’histoire) (voir lexique à « système de choses »).

période finale : Le mot grec suntéléïa, traduit par « période finale », apparaît aussi en Mt 13:40, 49 ; 24:3 ; 28:20 ; Hé 9:26 (voir note d’étude sur Mt 24:3 et lexique à « période finale du monde »).

monde : Ou « ère », « système de choses » (voir notes d’étude sur Mt 13:22 ; 24:3 et lexique à « période finale du monde » et à « système de choses »).

mépris de la loi : En grec, le mot utilisé ici emporte l’idée de transgression et de mépris des lois ; les gens se comporteraient donc comme s’il n’y avait pas de lois. Dans la Bible, ce mot se rapporte au mépris des lois de Dieu (Mt 7:23, note ; 2Co 6:14 ; 2Th 2:3-7 ; 1J 3:4).

mépris de la loi : Voir note d’étude sur Mt 24:12.

grinceront des dents : Ou « serreront les dents », « crisseront des dents ». Cette expression emporte entre autres l’idée de chagrin, de désespoir et de colère, qui peuvent s’accompagner de paroles acerbes et d’actes violents.

grinceront des dents : Voir note d’étude sur Mt 8:12.

tout : Il existe un manuscrit ancien qui ne contient pas ici le mot panta (tout). Mais ce mot figure dans la majorité des manuscrits, qu’ils soient anciens ou plus récents.

perle : Aux temps bibliques, on récoltait de belles perles dans la mer Rouge, dans le golfe Persique et dans l’océan Indien. Cela explique sans doute pourquoi Jésus a parlé d’un « marchand itinérant » qui devait voyager et dépenser beaucoup d’énergie pour trouver ce genre de perles (Mt 13:45, note).

ceux qui ne conviennent pas : Cette expression peut désigner des poissons sans nageoires ni écailles, qui d’après la Loi mosaïque étaient impurs et ne pouvaient pas être mangés, ou peut-être des poissons impropres à la consommation (Lv 11:9-12 ; Dt 14:9, 10).

période finale : Le mot grec suntéléïa, traduit par « période finale », apparaît aussi en Mt 13:40, 49 ; 24:3 ; 28:20 ; Hé 9:26 (voir note d’étude sur Mt 24:3 et lexique à « période finale du monde »).

monde : Ou « ère », « système de choses » (voir notes d’étude sur Mt 13:22 ; 24:3 et lexique à « période finale du monde » et à « système de choses »).

période finale : Ou « conclusion ». Cette expression traduit le terme grec suntéléïa, qui signifie « fin au même moment », « action d’amener à son plein accomplissement », « action de prendre fin ensemble » (Mt 13:39, 40, 49 ; 28:20 ; Hé 9:26). Il s’agit ici de la période au cours de laquelle un ensemble d’évènements conduirait à la « fin » définitive dont parle Mt 24:6, 14, versets dans lesquels le mot « fin » traduit télos, un autre terme grec (voir notes d’étude sur Mt 24:6, 14 et lexique à « période finale du monde »).

monde : Ou « ère », « système de choses ». Ici, le terme grec aïôn désigne une situation d’ensemble (ou : un état de choses) à un moment donné ou les particularités qui caractérisent une certaine période, époque ou ère (un « temps » de l’histoire) (voir lexique à « système de choses »).

période finale du monde : Voir notes d’étude sur Mt 13:39 ; 24:3 et lexique à « période finale du monde » et à « système de choses ».

enseignant : Ou « instructeur public », « personne instruite ». Le mot grec grammateus est rendu par « scribe » lorsqu’il désigne un membre du groupe des enseignants juifs qui connaissaient la Loi en détail. Mais ici, le terme s’applique aux disciples de Jésus qui ont été formés pour enseigner les autres.

sa région : Litt. « la terre de son père », c’est-à-dire la ville où il a grandi, Nazareth, l’endroit d’où vient sa famille proche.

Jacques : Il s’agit très probablement du demi-frère de Jésus. Lorsqu’il est question des quatre fils de Marie nés de façon naturelle (Jacques, Joseph, Simon et Judas), Jacques est toujours cité en premier ; c’était donc sans doute le plus âgé après Jésus (Mt 13:55 ; Mc 6:3 ; Jean 7:5). Jacques a été témoin de ce qui s’est passé à la Pentecôte 33, quand des milliers de Juifs de la Diaspora, de passage à Jérusalem, ont accepté la bonne nouvelle et se sont fait baptiser (Ac 1:14 ; 2:1, 41). Ici, Pierre demande aux disciples d’‘annoncer ces choses à Jacques’, ce qui montre que celui-ci jouait un rôle prépondérant dans l’assemblée de Jérusalem. C’est apparemment ce même Jacques qui est mentionné en Ac 15:13 ; 21:18 ; 1Co 15:7 ; Ga 1:19 (où il est appelé « le frère du Seigneur ») ; 2:9, 12 et qui a écrit le livre biblique qui porte son nom (Jc 1:1 ; Jude 1).

fils du charpentier : Le mot grec téktôn, rendu par « charpentier », est un terme générique pouvant désigner tout artisan ou constructeur. Lorsqu’il se rapporte à un métier du bois, il peut s’appliquer à une personne qui travaille dans la construction, la confection de meubles ou la fabrication d’autres objets en bois. Au 2e siècle de n. è., Justin a écrit à propos de Jésus : « Tandis qu’il était parmi les hommes, il fabriquait ces ouvrages de charpentiers : des charrues et des jougs. » Les premières traductions de la Bible en langues anciennes appuient également l’idée que Jésus travaillait le bois. Il était connu à la fois comme le « fils du charpentier » et comme le « charpentier » (Mc 6:3). Il a sans aucun doute appris son métier auprès de son père adoptif, Joseph. En général, un garçon commençait à apprendre un métier quand il avait entre 12 et 15 ans, et cet apprentissage s’étalait sur de nombreuses années.

frères : Dans la Bible, le mot grec adélphos peut se rapporter aux liens spirituels, mais dans ce verset, il est employé pour parler des demi-frères de Jésus, les plus jeunes fils de Joseph et Marie. Certains, qui croient que Marie est restée vierge après la naissance de Jésus, prétendent qu’adélphos désigne ici des cousins. Mais les Écritures grecques chrétiennes emploient un autre mot pour « cousin » (le grec anépsios en Col 4:10) ; et elles utilisent un autre terme encore pour « fils de la sœur » (Ac 23:16). De plus, on trouve en Lc 21:16 les formes plurielles des mots grecs adélphos et suggénês (traduits par « frères » et « membres de votre famille »). Ces exemples montrent que les termes relatifs aux liens de parenté ne sont pas utilisés au hasard ni indifféremment dans les Écritures grecques chrétiennes.

Jacques : Ce demi-frère de Jésus est sans doute le Jacques qui est mentionné en Ac 12:17 (voir note d’étude) et en Ga 1:19, et qui a écrit le livre biblique qui porte ce nom (Jc 1:1).

Judas : Ce demi-frère de Jésus est sans doute le Jude (en grec, Ioudas) qui a écrit le livre biblique qui porte ce nom (Jude 1).

te fait trébucher : Dans les Écritures grecques chrétiennes, le mot grec skandalizô se rapporte au fait de trébucher au sens figuré ; il peut signifier tomber dans le péché ou amener quelqu’un à pécher. Ici, il pourrait être rendu par « te pousse à pécher » ou « devient pour toi un piège ». Étant donné la façon dont ce terme est utilisé dans la Bible, le péché en question peut consister à transgresser une loi de Dieu sur la moralité, à perdre la foi ou encore à adhérer à de faux enseignements. Le mot grec peut aussi signifier « se scandaliser », « s’offusquer » (voir lexique et notes d’étude sur Mt 13:57 ; 18:7).

ils refusaient de croire en lui : Ou « ils trébuchaient à cause de lui », « ils étaient choqués à son sujet ». Dans ce contexte, le mot grec skandalizô se rapporte au fait de trébucher au sens figuré et il signifie « se scandaliser », « s’offusquer ». Dans d’autres contextes, ce terme emporte l’idée de tomber dans le péché ou d’amener quelqu’un à pécher (voir note d’étude sur Mt 5:29).

ne put faire là beaucoup de miracles : Si Jésus n’a pas pu accomplir beaucoup de miracles à Nazareth, ce n’est pas parce qu’il manquait de puissance, mais parce que la situation n’y était pas favorable. Les habitants de Nazareth manquaient de foi, et cela l’a retenu de faire beaucoup de miracles à cet endroit (Mt 13:58). Il ne voulait pas gaspiller la puissance divine pour des sceptiques qui ne voulaient rien savoir (cf. Mt 10:14 ; Lc 16:29-31).

il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit : Si Jésus n’a pas accompli beaucoup de miracles à Nazareth, ce n’est pas parce qu’il manquait de puissance, mais parce que la situation n’y était pas favorable. Les habitants de Nazareth manquaient de foi (voir note d’étude sur Mc 6:5). Il ne voulait pas gaspiller la puissance divine pour des sceptiques qui ne voulaient rien savoir (cf. Mt 10:14 ; Lc 16:29-31).

Documents multimédias

La mer de Galilée, près de Capharnaüm
La mer de Galilée, près de Capharnaüm

Depuis l’époque de Jésus, le niveau de l’eau et la topographie du rivage de la mer de Galilée ont changé. Mais il se peut que ce soit de cet endroit que Jésus s’est adressé aux foules depuis un bateau. La surface de l’eau devait répercuter le son et amplifier la voix de Jésus.

Comment les graines étaient semées
Comment les graines étaient semées

Aux temps bibliques, il y avait plusieurs façons de semer. Certains semeurs portaient un sac de graines attaché sur l’épaule et autour de la taille ; d’autres formaient une poche avec une partie de leur vêtement de dessus pour y mettre les graines. Ils répandaient les graines à la main par de larges mouvements circulaires. Comme les champs étaient séparés par des sentiers de terre battue, les semeurs devaient veiller à ce que les graines tombent sur la bonne terre. Les graines étaient recouvertes dès que possible pour éviter que les oiseaux les picorent.

Ruines de greniers antiques à Massada
Ruines de greniers antiques à Massada

Il y avait des greniers (ou : entrepôts) partout en Israël. On les utilisait pour stocker les céréales battues. Certains servaient également à stocker de l’huile et du vin, ou même des métaux précieux ou des pierres précieuses.

Moissonneurs
Moissonneurs

Aux temps bibliques, il arrivait que les moissonneurs déracinent carrément les céréales. Mais le plus souvent, ils coupaient les tiges à l’aide d’une faucille (Dt 16:9 ; Mc 4:29). La moisson était habituellement un travail collectif : les épis mûrs d’un champ étaient rassemblés par des groupes de moissonneurs (Ru 2:3 ; 2R 4:18). Un bon nombre de rédacteurs bibliques, comme le roi Salomon, le prophète Osée ou l’apôtre Paul, ont pris l’exemple de la moisson, ou de la récolte, pour illustrer des vérités importantes (Pr 22:8 ; Os 8:7 ; Ga 6:7-9). Jésus a lui aussi utilisé cette activité bien connue pour illustrer le rôle que les anges et ses disciples joueraient dans l’œuvre consistant à faire des disciples (Mt 13:24-30, 39 ; Jean 4:35-38).

Graine de moutarde
Graine de moutarde

De toutes les variétés de graines qui étaient récoltées et semées par les cultivateurs galiléens, la graine de moutarde était sans doute la plus petite. Dans les écrits juifs anciens, on utilisait la graine de moutarde pour symboliser la plus petite taille qui soit.

Pêcheurs tirant de l’eau un filet de pêche
Pêcheurs tirant de l’eau un filet de pêche

À l’époque de Jésus, les filets de pêche étaient sans doute fabriqués avec des fibres de lin. D’après certains ouvrages de référence, les grands filets, appelés « sennes », pouvaient mesurer jusqu’à 300 m de long, et ils étaient munis de plombs sur la partie inférieure et de flotteurs sur la partie supérieure. Les pêcheurs jetaient le filet dans l’eau depuis un bateau. Parfois, sur le rivage, des groupes d’hommes tiraient chacune des longues cordes fixées aux extrémités du filet et le ramenaient progressivement sur la plage. Le filet ramassait tout sur son passage.