Évangile selon Marc 14:1-72
Notes
Notes d'étude
Pâque : La fête de la Pâque (en grec, paskha, mot qui vient de l’hébreu pèsaḥ, lui-même dérivé du verbe pasaḥ, qui signifie « passer par-dessus », « passer ») a été instaurée le soir précédant l’Exode, la sortie des Israélites hors d’Égypte. Elle commémore la délivrance des Israélites et le fait que Jéhovah « est passé par-dessus » leurs premiers-nés lorsqu’il a fait mourir les premiers-nés égyptiens (Ex 12:14, 24-47 ; voir lexique).
Alors que [...] à Béthanie : L’épisode rapporté en Mc 14:3-9 a apparemment eu lieu après le coucher du soleil, au début du 9 nisan. On arrive à cette conclusion grâce au récit parallèle de Jean, qui précise que Jésus est arrivé à Béthanie « six jours avant la Pâque » (Jean 12:1). Jésus est certainement arrivé vers le début du sabbat (au coucher du soleil), le 8 nisan, c’est-à-dire la veille du repas chez Simon (Jean 12:2-11 ; voir app. A7 et B12).
s’en alla : Ce qui est raconté dans les versets 10 et 11 a eu lieu le 12 nisan, le même jour que celui où s’est déroulé l’épisode rapporté en Mc 14:1, 2 (voir app. A7, B12, et notes d’étude sur Mc 14:1, 3).
deux jours plus tard : L’épisode rapporté en Mc 14:1, 2 a eu lieu le 12 nisan ; en effet, le verset 1 déclare que la Pâque (14 nisan ; voir note d’étude sur Mt 26:2) et la fête des Pains sans levain (15-21 nisan ; voir lexique) avaient lieu « deux jours plus tard » (voir app. A7, B12, B15, et notes d’étude sur Mc 14:3, 10).
un lépreux : C’est-à-dire une personne atteinte d’une grave maladie de la peau. La lèpre dont parle la Bible ne désigne pas seulement la maladie qui porte ce nom aujourd’hui. Le mot hébreu traduit par « lèpre » a un sens large : la « lèpre » désignait plusieurs maladies de peau et pouvait toucher des vêtements et des maisons. Si quelqu’un était déclaré lépreux, il devait vivre à l’écart tant qu’il n’était pas guéri (Lv 13:2, 45, 46 ; voir lexique à « lèpre ; lépreux »).
une femme : D’après Jean 12:3, il s’agit de Marie, la sœur de Marthe et de Lazare.
elle a versé de l’huile parfumée sur mon corps : La femme (voir note d’étude sur Mt 26:7) a accompli cet acte généreux par amour et reconnaissance pour Jésus. Celui-ci a expliqué que, sans le savoir, elle était en train de préparer son corps pour son enterrement ; en effet, on avait l’habitude d’appliquer ce genre d’huile parfumée et des onguents sur le corps des défunts (2Ch 16:14).
Alors que [...] à Béthanie : L’épisode rapporté en Mc 14:3-9 a apparemment eu lieu après le coucher du soleil, au début du 9 nisan. On arrive à cette conclusion grâce au récit parallèle de Jean, qui précise que Jésus est arrivé à Béthanie « six jours avant la Pâque » (Jean 12:1). Jésus est certainement arrivé vers le début du sabbat (au coucher du soleil), le 8 nisan, c’est-à-dire la veille du repas chez Simon (Jean 12:2-11 ; voir app. A7 et B12).
Simon le lépreux : Ce Simon n’est mentionné qu’ici et dans le récit parallèle de Matthieu, en Mt 26:6. Simon était sans doute un lépreux que Jésus avait guéri (voir note d’étude sur Mt 8:2 et lexique à « lèpre ; lépreux »).
une femme : Voir note d’étude sur Mt 26:7.
flacon d’albâtre : Voir lexique à « albâtre ».
huile parfumée : Jean dit que le flacon contenait une livre d’huile. Selon les récits de Marc et de Jean, cette huile (ou : nard) valait « plus de 300 deniers » (Mc 14:5 ; Jean 12:3-5). Une telle somme représentait environ un an de salaire pour un ouvrier moyen. Beaucoup pensent que ce genre d’huile parfumée était extrait d’une plante aromatique (Nardostachys jatamansi) qui se trouve dans l’Himalaya. Le nard était souvent mélangé à d’autres substances, et donc altéré ; et parfois, il était même contrefait. Toutefois, dans le cas présent, Marc et Jean disent tous les deux que l’huile parfumée était un nard authentique (voir lexique à « nard »).
verser l’huile sur la tête de Jésus : Selon les récits de Matthieu et de Marc, la femme a versé l’huile sur la tête de Jésus (Mt 26:7). Jean, qui a écrit son Évangile des années plus tard, fournit un détail supplémentaire : elle lui a versé de l’huile sur les pieds (Jean 12:3). Jésus explique que l’acte bienveillant de cette femme le préparait en quelque sorte pour son enterrement (voir note d’étude sur Mc 14:8).
huile parfumée : Jean dit que le flacon contenait une livre d’huile. Selon les récits de Marc et de Jean, cette huile (ou : nard) valait « plus de 300 deniers » (Mc 14:5 ; Jean 12:3-5). Une telle somme représentait environ un an de salaire pour un ouvrier moyen. Beaucoup pensent que ce genre d’huile parfumée était extrait d’une plante aromatique (Nardostachys jatamansi) qui se trouve dans l’Himalaya. Le nard était souvent mélangé à d’autres substances, et donc altéré ; et parfois, il était même contrefait. Toutefois, dans le cas présent, Marc et Jean disent tous les deux que l’huile parfumée était un nard authentique (voir lexique à « nard »).
300 deniers : Le récit de Matthieu dit simplement que cette huile coûtait « très cher » (Mt 26:9) ; les récits de Marc et de Jean sont plus précis (voir note d’étude sur Mc 14:3 ; lexique à « denier » ; et app. B14).
une femme : D’après Jean 12:3, il s’agit de Marie, la sœur de Marthe et de Lazare.
elle a versé de l’huile parfumée sur mon corps : La femme (voir note d’étude sur Mt 26:7) a accompli cet acte généreux par amour et reconnaissance pour Jésus. Celui-ci a expliqué que, sans le savoir, elle était en train de préparer son corps pour son enterrement ; en effet, on avait l’habitude d’appliquer ce genre d’huile parfumée et des onguents sur le corps des défunts (2Ch 16:14).
Vraiment : Grec amên. Ce mot grec est une transcription de l’hébreu ʼamén, qui signifie « qu’il en soit ainsi » ou « certainement ». Jésus utilise fréquemment cette expression pour introduire une affirmation, une promesse ou une prophétie, soulignant ainsi leur véracité et leur fiabilité absolues. Cette façon qu’avait Jésus d’employer le terme « vraiment », ou « amen », est semble-t-il unique dans la littérature sacrée. Quand Jésus répète le mot grec deux fois (amên amên), comme c’est le cas tout au long de l’Évangile selon Jean, l’expression est traduite par « oui, [...] c’est la vérité » (voir note d’étude sur Jean 1:51).
toutes les nations : Cette expression met en relief l’ampleur de la prédication et montre aux disciples que cette prédication s’adresserait à d’autres personnes qu’aux seuls Juifs. Dans son sens général, le mot grec éthnos, traduit par « nation », se rapporte à un groupe de personnes plus ou moins apparentées et qui ont une langue commune. Souvent, ce genre de communauté nationale ou de groupe ethnique occupe un territoire géographique bien défini.
Vraiment : Voir note d’étude sur Mt 5:18.
sera prêchée, dans le monde entier : Comme dans sa prophétie contenue en Mc 13:10, Jésus annonce ici que la bonne nouvelle sera prêchée dans le monde entier ; et l’attachement de cette femme pour lui sera aussi mentionné. Dieu a inspiré trois évangélistes pour qu’ils racontent ce que cette femme a fait (Mt 26:12, 13 ; Jean 12:7 ; voir note d’étude sur Mc 13:10).
deux jours plus tard : L’épisode rapporté en Mc 14:1, 2 a eu lieu le 12 nisan ; en effet, le verset 1 déclare que la Pâque (14 nisan ; voir note d’étude sur Mt 26:2) et la fête des Pains sans levain (15-21 nisan ; voir lexique) avaient lieu « deux jours plus tard » (voir app. A7, B12, B15, et notes d’étude sur Mc 14:3, 10).
Alors que [...] à Béthanie : L’épisode rapporté en Mc 14:3-9 a apparemment eu lieu après le coucher du soleil, au début du 9 nisan. On arrive à cette conclusion grâce au récit parallèle de Jean, qui précise que Jésus est arrivé à Béthanie « six jours avant la Pâque » (Jean 12:1). Jésus est certainement arrivé vers le début du sabbat (au coucher du soleil), le 8 nisan, c’est-à-dire la veille du repas chez Simon (Jean 12:2-11 ; voir app. A7 et B12).
Iscariote : Signifie peut-être « homme de Kerioth ». Le terme « Iscariote » est aussi apposé au nom du père de Judas, Simon (Jean 6:71). On admet généralement que ce terme indique que Simon et Judas venaient de Kerioth-Hèzrôn, une ville judéenne (Jos 15:25). Si c’est le cas, Judas était le seul des 12 apôtres à venir de Judée, les autres venant tous de Galilée.
s’en alla : Ce qui est raconté dans les versets 10 et 11 a eu lieu le 12 nisan, le même jour que celui où s’est déroulé l’épisode rapporté en Mc 14:1, 2 (voir app. A7, B12, et notes d’étude sur Mc 14:1, 3).
Iscariote : Voir note d’étude sur Mt 10:4.
argent : Ici, dans le texte grec, il est question du métal précieux qu’on appelle « argent ». Ce métal servait de monnaie. D’après Mt 26:15, la somme promise à Judas s’élevait à « 30 pièces d’argent ». Matthieu est le seul rédacteur des Évangiles à mentionner la somme contre laquelle Jésus a été trahi. Il s’agissait peut-être de sicles d’argent fabriqués à Tyr. La somme de 30 pièces révèle, semble-t-il, tout le mépris que les prêtres en chef avaient pour Jésus, car sous la Loi, c’était le prix d’un esclave (Ex 21:32). Pareillement, quand Zacharie a demandé aux Israélites infidèles un salaire en échange de son activité de prophète pour le peuple de Dieu, ils ont pesé pour lui « 30 pièces d’argent » ; cela semble indiquer qu’à leurs yeux, il ne valait pas plus qu’un esclave (Za 11:12, 13).
Le premier jour de la fête des Pains sans levain : La fête des Pains sans levain commençait le 15 nisan, le lendemain de la Pâque (14 nisan), et elle durait sept jours (voir app. B15). Toutefois, à l’époque de Jésus, la Pâque avait fini par être étroitement liée à cette fête, si bien que les huit jours de fête, 14 nisan inclus, étaient parfois appelés « la fête des Pains sans levain » (Lc 22:1). Dans ce contexte, l’expression « le premier jour de » pourrait être rendue par « le jour avant » (cf. Jean 1:15, 30, où le mot grec pour « premier » [prôtos] est traduit par « avant » dans une construction semblable, à savoir « il existait avant [prôtos] moi »). Donc, le grec original, tout comme la coutume juive, permet de penser que les disciples ont posé leur question à Jésus le 13 nisan. Durant la journée du 13 nisan, les disciples ont fait les préparatifs de la Pâque, qui a été célébrée plus tard, « après que le soir fut tombé », au début du 14 nisan (Mc 14:16, 17).
Le premier jour de la fête des Pains sans levain : La fête des Pains sans levain commençait le 15 nisan, le lendemain de la Pâque (14 nisan), et elle durait sept jours (voir app. B15). Toutefois, à l’époque de Jésus, la Pâque avait fini par être étroitement liée à cette fête, si bien que les huit jours de fête, 14 nisan inclus, étaient parfois appelés « la fête des Pains sans levain » (Lc 22:1). Le « premier jour », dont il est question ici, est le 14 nisan, car le récit précise qu’il s’agissait du jour où l’on avait coutume d’offrir le sacrifice de la Pâque (Ex 12:6, 15, 17, 18 ; Lv 23:5 ; Dt 16:1-8). Mais ce qui est rapporté dans les versets 12 à 16 s’est certainement passé dans l’après-midi du 13 nisan, en prévision de la Pâque, qui a été célébrée plus tard, « après que le soir fut tombé », au début du 14 nisan (Mc 14:17, 18 ; voir app. B12 et note d’étude sur Mt 26:17).
Après que le soir fut tombé : C.-à-d. le soir qui marque le début du 14 nisan (voir app. A7 et B12).
plonge la main avec moi : Habituellement, les gens mangeaient avec leurs doigts, ou bien ils se servaient d’un morceau de pain en guise de cuillère. « Plonger la main avec quelqu’un » peut aussi être une expression idiomatique qui a pour sens « manger ensemble ». Quand on mangeait avec quelqu’un, cela signifiait qu’on entretenait avec lui une amitié étroite. Se retourner contre un ami aussi intime était considéré comme la pire des trahisons (Ps 41:9 ; Jean 13:18).
plat : Le terme grec désigne un plat assez profond, un bol, dans lequel on mangeait. Quelques manuscrits anciens portent une expression grecque qui peut être rendue par « le plat commun », mais la formulation retenue dans cette édition est conforme au texte de la majorité des manuscrits anciens.
prit un pain [...] le rompit : Dans le Proche-Orient ancien, les pains étaient minces, et s’ils étaient préparés sans levain, ils étaient cassants. Le geste de Jésus n’avait aucune signification spirituelle ; c’était la façon habituelle de partager ce type de pains (voir note d’étude sur Mt 14:19).
représente : Ici, le mot grec éstin (littéralement « est ») veut dire « signifie », « symbolise », « correspond à », « représente ». C’est ce que les apôtres ont sans aucun doute compris, étant donné qu’en cette occasion, le corps parfait de Jésus était là, devant eux, tout comme le pain sans levain qu’ils étaient sur le point de manger. Le pain ne pouvait donc pas être son corps au sens littéral. Il est intéressant de noter que le même mot grec est utilisé en Mt 12:7, où beaucoup de traductions de la Bible le rendent par « signifie ».
prit un pain [...] le rompit : Voir note d’étude sur Mt 26:26.
une prière de bénédiction : Cette expression désigne apparemment une prière de louanges et de remerciements adressée à Dieu.
représente : Voir note d’étude sur Mt 26:26.
sang de l’alliance : La nouvelle alliance, conclue entre Jéhovah et les chrétiens oints, est entrée en vigueur grâce au sacrifice de Jésus (Hé 8:10). Jésus emploie ici la même expression qu’a utilisée Moïse, le médiateur de l’alliance de la Loi, lorsque celle-ci a été conclue avec Israël au mont Sinaï (Ex 24:8 ; Hé 9:19-21). De même que le sang de taureaux et de boucs a scellé l’alliance de la Loi entre Dieu et la nation d’Israël, de même le sang de Jésus scellerait la nouvelle alliance que Jéhovah conclurait avec l’Israël spirituel. Cette alliance a pris effet à la Pentecôte 33 de n. è. (Hé 9:14, 15).
sang de l’alliance : Voir note d’étude sur Mt 26:28.
le boirai nouveau : Il est question ici de boire le produit nouveau de la vigne. Dans les Écritures, le vin symbolise parfois la joie (Ps 104:15 ; Ec 10:19).
le boirai nouveau : Voir note d’étude sur Mt 26:29.
après avoir chanté des louanges : Ou « après avoir chanté des cantiques (hymnes, psaumes) ». D’après une tradition juive, les premiers psaumes du Hallel (113, 114) étaient chantés ou récités durant le repas de la Pâque, et les quatre derniers (115-118) l’étaient à la fin du repas. Les Psaumes 115 à 118 contiennent des prophéties concernant le Messie. Le Psaume 118 débute et s’achève par ces mots : « Remerciez Jéhovah, car il est bon ; son amour fidèle est éternel » (Ps 118:1, 29). Il s’agit probablement des dernières louanges que Jésus a chantées avec ses fidèles apôtres la nuit précédant sa mort.
louanges : Voir note d’étude sur Mt 26:30.
avant l’aube : Litt. « au chant du coq ». C’était ainsi qu’on parlait de la troisième veille de la nuit, selon la division du temps chez les Grecs et les Romains ; elle allait de minuit à environ 3 h du matin (voir notes d’étude précédentes sur ce verset). C’est probablement dans cette période de la nuit que Pierre, après avoir renié Jésus, a entendu un coq chanter (Mc 14:72). Il est généralement admis que le chant du coq a longtemps servi et sert encore à marquer le temps dans les pays situés à l’E de la Méditerranée (voir notes d’étude sur Mt 26:34 ; Mc 14:30, 72).
avant qu’un coq chante : Les quatre Évangiles mentionnent cette information, mais seul Marc fournit un détail supplémentaire : le coq chanterait deux fois (Mt 26:34, 74, 75 ; Mc 14:72 ; Lc 22:34, 60, 61 ; Jean 13:38 ; 18:27). La Mishna affirme qu’à l’époque de Jésus, on élevait des coqs à Jérusalem, ce qui confirme la véracité du récit biblique. Ce coq a sans doute chanté très tôt le matin (voir note d’étude sur Mc 13:35).
Gethsémani : Ce jardin se trouvait vraisemblablement sur le mont des Oliviers, à l’E de Jérusalem, de l’autre côté de la vallée du Cédron. Il s’y trouvait sans doute un pressoir à olives, car le jardin tire son nom d’une expression hébraïque ou araméenne (gath shemané) qui signifie « pressoir à huile ». Son emplacement exact est impossible à déterminer, mais, selon une tradition, Gethsémani serait un jardin situé au pied du mont des Oliviers, à l’embranchement de deux routes sur son versant O (voir app. B12).
Gethsémani : Voir note d’étude sur Mt 26:36.
Je suis : Ou « mon âme est ». Le mot grec psukhê, souvent rendu par « âme », désigne ici la personne tout entière. « Mon âme » peut donc être rendu par « tout mon être » ou simplement par « je » (voir lexique à « âme »).
Soyez [...] vigilants : Le terme grec a pour sens premier « rester éveillé », mais, dans de nombreux contextes, il signifie « monter la garde », « veiller ». Matthieu utilise ce terme en Mt 24:43 ; 25:13 ; 26:38, 40, 41. Par ailleurs, en Mt 24:44, il fait un lien entre l’action d’être vigilant et la nécessité d’‘être prêt’ (voir note d’étude sur Mt 26:38).
Soyez [...] vigilants : Litt. « restez éveillés ». Cet encouragement à rester spirituellement éveillé est le principal message de l’exemple des dix vierges (voir notes d’étude sur Mt 24:42 ; 26:38).
Soyez [...] vigilants : Le terme grec a pour sens premier « rester éveillé », mais dans de nombreux contextes, il signifie « monter la garde », « veiller ». Marc emploie aussi ce terme en Mc 13:34, 37 ; 14:34, 37, 38 (voir notes d’étude sur Mt 24:42 ; 26:38 ; Mc 14:34).
Je suis : Voir note d’étude sur Mt 26:38.
veillez : Litt. « restez éveillés ». Jésus avait déjà souligné la nécessité pour ses disciples de rester spirituellement éveillés, car ils ne connaissaient ni le jour ni l’heure de sa venue (voir notes d’étude sur Mt 24:42 ; 25:13 ; Mc 13:35). Il répète cette exhortation ici, puis à nouveau en Mc 14:38, où il associe l’éveil spirituel à la persévérance dans la prière. On retrouve des exhortations similaires tout au long des Écritures grecques chrétiennes, ce qui indique que la vigilance spirituelle est très importante pour les vrais chrétiens (1Co 16:13 ; Col 4:2 ; 1Th 5:6 ; 1P 5:8 ; Ré 16:15).
tomba à genoux : Ou « se jeta par terre ». Le récit parallèle, en Mt 26:39, dit que Jésus « tomba à genoux, face contre terre ». La Bible mentionne plusieurs positions pour la prière, comme être debout ou à genoux. Mais la position la plus humble, lors d’une prière fervente, était peut-être celle qui consistait à s’allonger complètement sur le sol, face contre terre.
boire la coupe : Dans la Bible, le mot « coupe » est souvent utilisé dans un sens figuré pour parler de la volonté de Dieu pour une personne ; on dit aussi qu’une « portion » est attribuée à quelqu’un (Ps 16:5 ; 23:5). « Boire la coupe » signifie ici se soumettre à la volonté de Dieu. Dans le cas présent, la « coupe » représentait non seulement les souffrances et la mort de Jésus, accusé à tort de blasphème, mais aussi sa résurrection pour la vie immortelle au ciel.
Abba : Mot hébreu ou araméen (transcrit en grec) utilisé trois fois dans les Écritures grecques chrétiennes (Rm 8:15 ; Ga 4:6). Ce mot signifie littéralement « père » ou « ô père ! ». Il exprime à la fois un peu de l’intimité qui se dégage du terme « papa » et le respect que sous-entend l’usage du mot « père » ; il est en même temps familier et respectueux. C’était l’un des tout premiers mots qu’un enfant apprenait ; mais d’après des écrits anciens en hébreu et en araméen, un fils adulte l’utilisait aussi quand il s’adressait à son père. Il s’agissait donc plus d’un terme affectueux que d’un titre. Le fait que Jésus l’a employé témoigne du lien étroit et de la relation de confiance qu’il entretenait avec son Père.
Père : Dans le texte original, chacune des trois occurrences du terme Abba est suivie de sa traduction en grec, ho patêr, qui signifie littéralement « le père » ou « ô père ! ».
éloigne cette coupe de moi : Dans la Bible, le mot « coupe » est souvent utilisé dans un sens figuré pour parler de la volonté de Dieu pour une personne ; on dit aussi qu’une « portion » est attribuée à quelqu’un (voir note d’étude sur Mt 20:22). Jésus était sans nul doute très préoccupé à l’idée que son exécution pour blasphème et sédition puisse salir la réputation de Dieu, ce qui l’a poussé à prier Dieu d’éloigner cette « coupe » de lui.
l’esprit : Il s’agit ici de l’impulsion qui provient du cœur symbolique d’une personne et qui lui fait dire ou faire les choses d’une certaine manière (voir lexique).
la chair : Dans la Bible, on emploie souvent ce terme pour parler de l’humain dans sa condition d’être imparfait et pécheur.
esprit : Voir note d’étude sur Mt 26:41.
chair : Voir note d’étude sur Mt 26:41.
leurs yeux étaient lourds de sommeil : Litt. « leurs yeux étaient alourdis ». Il s’agit d’une expression idiomatique grecque qui signifie « avoir très sommeil ». Elle peut aussi se traduire par « ils n’arrivaient pas à garder les yeux ouverts ».
l’embrassa tendrement : Le verbe grec rendu par « embrasser tendrement » est une forme intensive du verbe traduit par « embrasser » en Mc 14:44. En saluant Jésus d’une façon aussi chaleureuse et amicale, Judas dévoilait la profondeur de sa fourberie et de son hypocrisie.
frappa le serviteur du grand prêtre : Cet incident est rapporté par les quatre évangélistes, et leurs récits se complètent (Mt 26:51 ; Mc 14:47 ; Lc 22:50). Seul Luc, le « médecin bien-aimé » (Col 4:14), précise que Jésus « toucha l’oreille du serviteur et le guérit » (Lc 22:51). Jean est le seul évangéliste à écrire que c’est Simon Pierre qui a utilisé l’épée et que le serviteur qui a eu l’oreille coupée s’appelait Malkus. À l’évidence, le disciple « connu du grand prêtre » et de ceux qui habitaient sous son toit, c’était Jean (Jean 18:15, 16) ; il est donc logique que son Évangile donne le nom de l’homme blessé. Le fait que Jean connaissait ceux qui habitaient sous le toit du grand prêtre est confirmé par Jean 18:26, où l’apôtre explique que le serviteur qui a accusé Pierre d’être un disciple de Jésus était un « parent de l’homme à qui Pierre avait coupé l’oreille ».
un de ceux qui étaient là : Le récit parallèle de Jean 18:10 nous apprend que c’est Simon Pierre qui tira son épée et que le serviteur du grand prêtre s’appelait Malkus. Les récits de Luc (22:50) et de Jean (18:10) précisent aussi que c’est son « oreille droite » qui a été coupée.
frappa le serviteur du grand prêtre : Voir note d’étude sur Jean 18:10.
Marc : Du nom latin Marcus. Marc est le nom romain du « Jean » mentionné en Ac 12:12. Sa mère s’appelait Marie ; elle comptait parmi les premiers disciples à Jérusalem. Jean-Marc était un « cousin de Barnabé » (Col 4:10) ; il a été son compagnon de voyage. Il a aussi accompagné Paul et d’autres missionnaires chrétiens dans leurs voyages (Ac 12:25 ; 13:5, 13 ; 2Tm 4:11). Même si rien dans cet Évangile ne révèle qui est son rédacteur, des auteurs des 2e et 3e siècles l’attribuent à Marc.
un certain jeune homme : Marc est le seul à rapporter l’incident décrit dans les versets 51 et 52. Le « jeune homme » était sans doute le rédacteur lui-même, Marc. Dans cette hypothèse, il a peut-être eu quelques contacts personnels avec Jésus (voir note d’étude sur le titre de Mc).
nu : Ou « pas assez vêtu ». Le mot grec gumnos peut signifier « peu vêtu », « en vêtement de dessous uniquement » (Jc 2:15, note).
nu : Voir note d’étude sur Mt 25:36.
le grand prêtre : À l’époque où Israël était une nation indépendante, le grand prêtre occupait sa fonction à vie (Nb 35:25). Mais sous l’occupation romaine, les dirigeants établis par Rome avaient autorité pour nommer le grand prêtre ou pour le destituer. Le grand prêtre qui a présidé le procès de Jésus était Caïphe (Mt 26:3, 57), un habile diplomate qui est resté en fonction plus longtemps que n’importe lequel de ses prédécesseurs immédiats. Il a été nommé vers 18 de n. è. et il a exercé ses fonctions jusque vers 36 (voir lexique à « grand prêtre », et voir app. B12 pour savoir où se trouvait peut-être la maison de Caïphe).
Sanhédrin : Il s’agit du tribunal suprême des Juifs, qui se réunissait à Jérusalem. Le mot grec rendu ici par « Sanhédrin » (sunédrion) signifie littéralement « qui siège avec ». C’est un terme général qui désignait une assemblée ou une réunion ; mais en Israël, il pouvait désigner un organe judiciaire, ou un tribunal, religieux (voir note d’étude sur Mt 5:22 et lexique ; voir aussi app. B12 pour savoir où se trouvait peut-être la salle du Sanhédrin).
Sanhédrin : Voir note d’étude sur Mt 26:59.
leurs témoignages se contredisaient : Marc est le seul évangéliste à rapporter que, lors du procès de Jésus, les faux témoins se contredisaient.
le Christ : En grec, le titre qui est traduit par « Christ », mot qui signifie « oint », est précédé ici de l’article défini. C’est une façon de montrer que Jésus est le Messie promis, celui qui a été oint pour un rôle particulier (voir notes d’étude sur Mt 1:1 ; 2:4).
le Christ : Voir note d’étude sur Mt 11:2.
à la droite du Puissant : Litt. « à la droite de la puissance ». Être à la droite d’un dirigeant signifiait être le second après lui (Ps 110:1 ; Ac 7:55, 56). Le récit parallèle de Lc 22:69 utilise l’expression « à la droite du Dieu puissant ». Ces expressions suggèrent peut-être que Jésus serait rempli de puissance, ou d’autorité, parce qu’il serait à la droite du Puissant, c’est-à-dire de Dieu.
à la droite du Puissant : Voir note d’étude sur Mt 26:64.
déchira ses vêtements : Il s’agit ici d’un geste d’indignation. Caïphe a sans doute déchiré la partie de son vêtement qui couvrait sa poitrine ; par cette mise en scène, il voulait montrer qu’il était profondément scandalisé par les paroles de Jésus.
prophétise ! Dis-nous qui t’a frappé ! : Ici, « prophétise » ne signifie pas « prédis l’avenir », mais « identifie par une révélation divine celui qui t’a frappé ». Les récits parallèles de Mc 14:65 et de Lc 22:64 nous apprennent que les persécuteurs de Jésus lui avaient couvert le visage, ce qui explique sans doute pourquoi ils le provoquaient en lui demandant d’identifier l’auteur des coups.
Prophétise ! : Ici, « prophétiser » n’emporte pas l’idée de prédire l’avenir, mais plutôt d’identifier une personne grâce à une révélation divine. Le contexte montre que les persécuteurs de Jésus lui avaient couvert le visage. Alors que Jésus avait les yeux bandés, ils le mettaient au défi d’identifier l’auteur des coups qu’il recevait (voir note d’étude sur Mt 26:68).
Prophétise ! : Ici, « prophétiser » n’emporte pas l’idée de prédire l’avenir, mais plutôt d’identifier une personne grâce à une révélation divine. Le contexte montre que les persécuteurs de Jésus lui avaient couvert le visage, et le récit parallèle de Mt 26:68 révèle le contenu intégral de leurs provocations : « Toi le Christ, prophétise ! Dis-nous qui t’a frappé ! » Alors que Jésus avait les yeux bandés, ses persécuteurs le mettaient au défi d’identifier l’auteur des coups (voir notes d’étude sur Mt 26:68 ; Lc 22:64).
portail : Litt. « porte ». Le récit de Marc utilise un terme qui peut signifier « entrée de la cour » ou « vestibule », ce qui montre qu’il n’est pas question ici d’une simple porte (Mc 14:68). Manifestement, ce « portail » était une construction, peut-être un passage, un porche ou un couloir, qui se trouvait entre la cour et les portes extérieures, celles qui donnaient sur la rue.
entrée de la cour : Ou « vestibule » (voir note d’étude sur Mt 26:71).
nia : Litt. « fit des imprécations ». Pierre a très probablement proféré des imprécations contre lui-même, ou appelé le mal sur lui-même ; il disait en quelque sorte : « Que je sois maudit si je mens et si en réalité je connais cet homme. »
jura : Ou « jura avec serment ». Pris de peur, Pierre essaie de convaincre ceux qui sont autour de lui que ce qu’il dit est vrai. En jurant, il fait le serment que ses paroles sont véridiques et affirme qu’un malheur peut s’abattre sur lui si elles sont fausses.
nia : Voir note d’étude sur Mt 26:74.
jura : Voir note d’étude sur Mt 26:74.
avant l’aube : Litt. « au chant du coq ». C’était ainsi qu’on parlait de la troisième veille de la nuit, selon la division du temps chez les Grecs et les Romains ; elle allait de minuit à environ 3 h du matin (voir notes d’étude précédentes sur ce verset). C’est probablement dans cette période de la nuit que Pierre, après avoir renié Jésus, a entendu un coq chanter (Mc 14:72). Il est généralement admis que le chant du coq a longtemps servi et sert encore à marquer le temps dans les pays situés à l’E de la Méditerranée (voir notes d’étude sur Mt 26:34 ; Mc 14:30, 72).
un coq chanta : Les quatre Évangiles mentionnent cette information, mais seul Marc fournit un détail supplémentaire : le coq a chanté une deuxième fois (Mt 26:34, 74, 75 ; Mc 14:30 ; Lc 22:34, 60, 61 ; Jean 13:38 ; 18:27). La Mishna affirme qu’à l’époque de Jésus, on élevait des coqs à Jérusalem, ce qui confirme la véracité du récit biblique. Ce coq a sans doute chanté quelque temps avant l’aube (voir note d’étude sur Mc 13:35).
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À l’origine, les flacons à parfum de ce genre étaient fabriqués dans une roche que l’on trouvait près de la ville d’Alabastron, en Égypte. La roche, formée de carbonate de calcium, a fini par être appelée « albâtre », et le flacon était appelé en grec alabastron. Le flacon sur la photo a été découvert en Égypte et a été fabriqué entre 150 av. n. è. et 100 de n. è. Un matériau moins coûteux, comme le gypse, était utilisé pour fabriquer des flacons ressemblant à ceux en albâtre. On les appelait aussi alabastron en raison de l’usage qu’on en faisait. Toutefois, c’était dans des récipients en albâtre véritable que l’on conservait les onguents et les parfums les plus coûteux, comme ceux qui ont été versés sur Jésus en deux occasions : une fois chez un pharisien, en Galilée, et une autre fois chez Simon le lépreux, à Béthanie.

Les aliments indispensables au repas de la Pâque étaient les suivants : un agneau rôti (aucun os de l’animal ne devait être brisé) (1) ; du pain sans levain (2) ; des herbes amères (3) (Ex 12:5, 8 ; Nb 9:11). Selon la Mishna, les herbes amères étaient peut-être la laitue, la chicorée, la passerage, l’endive ou le pissenlit. Elles rappelaient sans doute aux Israélites combien la vie était amère quand ils étaient esclaves en Égypte. Jésus s’est servi du pain sans levain comme symbole de son corps humain parfait (Mt 26:26). Et l’apôtre Paul a appelé Jésus « notre agneau pascal » (1Co 5:7). Au 1er siècle, on servait du vin (4) au cours du repas de la Pâque. Jésus a utilisé le vin pour symboliser son sang, qui serait versé en sacrifice (Mt 26:27, 28).

En Israël, certaines maisons avaient un étage en plus du rez-de-chaussée. On y accédait par une échelle ou un escalier en bois qui se trouvait à l’intérieur, ou par un escalier en pierre ou une échelle qui se trouvait à l’extérieur. C’est dans une grande pièce à l’étage, ressemblant peut-être à celle représentée sur l’image ci-contre, que Jésus a célébré sa dernière Pâque avec ses disciples et a institué la commémoration du Repas du Seigneur (Lc 22:12, 19, 20). À la Pentecôte 33 de n. è., environ 120 disciples étaient, semble-t-il, dans une pièce à l’étage d’une maison de Jérusalem quand l’esprit de Dieu a été répandu sur eux (Ac 1:13, 15 ; 2:1-4).