Évangile selon Jean 16:1-33
Notes
Notes d'étude
tribunaux locaux : Dans les Écritures grecques chrétiennes, le mot grec sunédrion, ici au pluriel et rendu par « tribunaux locaux », est utilisé le plus souvent pour parler du Sanhédrin, le tribunal suprême des Juifs, qui se réunissait à Jérusalem (voir lexique à « Sanhédrin » et notes d’étude sur Mt 5:22 ; 26:59). Mais ce mot est aussi un terme général qui désigne une assemblée ou une réunion. Dans ce verset, il désigne les tribunaux locaux qui étaient rattachés aux synagogues et qui avaient autorité pour condamner à la peine du fouet et à l’excommunication (Mt 23:34 ; Mc 13:9 ; Lc 21:12 ; Jean 9:22 ; 12:42 ; 16:2).
lui offrir [...] un service sacré : Ou « lui rendre un culte », « l’adorer ». Le verbe grec latreuô signifie fondamentalement « servir ». Dans son usage biblique, il emporte généralement l’idée d’offrir un service sacré à Dieu ou d’effectuer une tâche en rapport avec le culte de Dieu (Mt 4:10 ; Lc 2:37 ; 4:8 ; Ac 7:7 ; Rm 1:9 ; Php 3:3 ; 2Tm 1:3 ; Hé 9:14 ; 12:28 ; Ré 7:15 ; 22:3), par exemple au sanctuaire ou au Temple (Hé 8:5 ; 9:9 ; 10:2 ; 13:10). C’est pourquoi, dans certains contextes, il pourrait aussi être traduit par « rendre un culte » ou « adorer ». Dans quelques cas, il est utilisé en lien avec le faux culte et signifie offrir un service sacré, ou rendre un culte, à des êtres ou des choses qui ont été créés (Ac 7:42 ; Rm 1:25).
On vous expulsera de la synagogue : Ou « on vous excommuniera », « vous serez interdits de synagogue ». L’adjectif grec aposunagôgos (litt. « exclu de la synagogue ») n’est utilisé que trois fois dans les Écritures : ici, ainsi qu’en Jean 9:22 et en Jean 12:42. Quand une personne était expulsée de la synagogue, elle était méprisée et mise à l’écart de la société. Être ainsi coupé de la communauté juive avait de graves conséquences économiques sur la famille. Les synagogues étaient principalement utilisées pour donner l’enseignement, mais, apparemment, elles servaient parfois de tribunaux locaux, qui avaient autorité pour condamner à la peine du fouet et à l’excommunication (voir note d’étude sur Mt 10:17). En annonçant à ses disciples qu’ils seraient expulsés des synagogues, Jésus les prévenait des conséquences éventuelles de leur décision de le suivre. Par ailleurs, même s’il leur avait déjà dit que le monde les haïrait, c’était la première fois que Jésus leur disait explicitement que certains d’entre eux seraient ‘tués’.
avoir servi : Ou « avoir offert un service sacré à ». Le mot grec latréïa, qui peut être traduit par « service sacré », se rapporte à un acte d’adoration. Dans les Écritures grecques chrétiennes, ce nom renvoie uniquement au fait de servir Dieu (Rm 9:4 ; 12:1 ; Hé 9:1, 6) [pour un examen détaillé du verbe grec latreuô, qui est apparenté à latréïa, voir note d’étude sur Lc 1:74].
assistant : Ou « consolateur », « défenseur », « avocat ». Le mot grec rendu par « assistant » (paraklêtos) est utilisé dans la Bible pour parler aussi bien du rôle de l’esprit saint (Jean 14:16, 26 ; 15:26 ; 16:7) que de celui de Jésus (1J 2:1). Il pourrait être traduit littéralement par « quelqu’un qu’on appelle à ses côtés » pour recevoir de l’aide. Quand Jésus a parlé de l’esprit saint, une force impersonnelle, comme d’un assistant et qu’il a dit que cet assistant ‘enseignerait’, ‘témoignerait’, ‘donnerait des preuves’, ‘guiderait’, ‘parlerait’, ‘entendrait’ et ‘recevrait’ (Jean 14:26 ; 15:26 ; 16:7-15), il a utilisé une figure de style qu’on appelle la personnification ; cette figure de style consiste à parler d’une chose impersonnelle ou inanimée comme s’il s’agissait d’un être vivant. Dans les Écritures, il est courant qu’une chose soit personnifiée. C’est par exemple le cas de la sagesse, de la mort, du péché ou de la faveur imméritée (Mt 11:19 ; Lc 7:35 ; Rm 5:14, 17, 21 ; 6:12 ; 7:8-11). Il est évident qu’aucune de ces choses n’est une personne. Par ailleurs, l’esprit de Dieu est souvent mentionné avec d’autres forces impersonnelles ou des choses, ce qui appuie davantage l’idée que cet esprit n’est pas une personne (Mt 3:11 ; Ac 6:3, 5 ; 13:52 ; 2Co 6:4-8 ; Éph 5:18). Toutefois, certains affirment que comme le grec utilise des pronoms masculins pour parler de cet « assistant », l’esprit saint est forcément une personne (Jean 14:26). Il faut cependant noter que la grammaire grecque exige l’emploi de pronoms masculins pour parler de l’« assistant », car le mot grec pour « assistant » est un nom masculin (Jean 16:7, 8, 13, 14). En revanche, le mot grec pour « esprit » (pneuma) est neutre, et les pronoms qui s’y rapportent sont également neutres (voir notes d’étude sur Jean 14:17).
assistant : Voir note d’étude sur Jean 14:16.
celui-là : Dans les versets 13 et 14, « celui-là » et « il » désignent « l’assistant » mentionné en Jean 16:7. Jésus emploie le terme « assistant » (masculin en grec) pour personnifier l’esprit saint (neutre en grec), qui est une force impersonnelle (voir note d’étude sur Jean 14:16).
il : Dans ce verset, le pronom « il » se rapporte à « l’assistant » mentionné dans le verset précédent (voir note d’étude sur Jean 16:13). Quand Jésus a parlé de l’esprit saint, une force impersonnelle, comme d’un assistant, il a utilisé une figure de style qu’on appelle la personnification. Il a dit que cet assistant ‘enseignerait’, ‘témoignerait’, ‘donnerait des preuves’, ‘guiderait’, ‘parlerait’, ‘entendrait’ et ‘recevrait’ (Jean 14:26 ; 15:26 ; 16:7-15). La personnification consiste à parler d’une chose impersonnelle ou inanimée comme s’il s’agissait d’un être vivant. Dans ce contexte, l’esprit donnerait au monde des preuves convaincantes au sujet du péché en ce sens qu’il deviendrait évident que le monde n’a pas foi dans le Fils de Dieu. L’esprit donnerait aussi au monde des preuves convaincantes au sujet de la justice en ce sens que l’ascension de Jésus au ciel prouverait qu’il était juste. Enfin, l’esprit montrerait pourquoi Satan, « le chef de ce monde », mérite un jugement de condamnation (Jean 16:9-11). Le mot grec qui est rendu ici par « donner des preuves convaincantes » est élégkhô, qui peut aussi être traduit par « réprimander » (1Tm 5:20 ; Tt 1:9).
celui-là : Dans les versets 13 et 14, « celui-là » et « il » désignent « l’assistant » mentionné en Jean 16:7. Jésus emploie le terme « assistant » (masculin en grec) pour personnifier l’esprit saint (neutre en grec), qui est une force impersonnelle (voir note d’étude sur Jean 14:16).
assistant : Ou « consolateur », « défenseur », « avocat ». Le mot grec rendu par « assistant » (paraklêtos) est utilisé dans la Bible pour parler aussi bien du rôle de l’esprit saint (Jean 14:16, 26 ; 15:26 ; 16:7) que de celui de Jésus (1J 2:1). Il pourrait être traduit littéralement par « quelqu’un qu’on appelle à ses côtés » pour recevoir de l’aide. Quand Jésus a parlé de l’esprit saint, une force impersonnelle, comme d’un assistant et qu’il a dit que cet assistant ‘enseignerait’, ‘témoignerait’, ‘donnerait des preuves’, ‘guiderait’, ‘parlerait’, ‘entendrait’ et ‘recevrait’ (Jean 14:26 ; 15:26 ; 16:7-15), il a utilisé une figure de style qu’on appelle la personnification ; cette figure de style consiste à parler d’une chose impersonnelle ou inanimée comme s’il s’agissait d’un être vivant. Dans les Écritures, il est courant qu’une chose soit personnifiée. C’est par exemple le cas de la sagesse, de la mort, du péché ou de la faveur imméritée (Mt 11:19 ; Lc 7:35 ; Rm 5:14, 17, 21 ; 6:12 ; 7:8-11). Il est évident qu’aucune de ces choses n’est une personne. Par ailleurs, l’esprit de Dieu est souvent mentionné avec d’autres forces impersonnelles ou des choses, ce qui appuie davantage l’idée que cet esprit n’est pas une personne (Mt 3:11 ; Ac 6:3, 5 ; 13:52 ; 2Co 6:4-8 ; Éph 5:18). Toutefois, certains affirment que comme le grec utilise des pronoms masculins pour parler de cet « assistant », l’esprit saint est forcément une personne (Jean 14:26). Il faut cependant noter que la grammaire grecque exige l’emploi de pronoms masculins pour parler de l’« assistant », car le mot grec pour « assistant » est un nom masculin (Jean 16:7, 8, 13, 14). En revanche, le mot grec pour « esprit » (pneuma) est neutre, et les pronoms qui s’y rapportent sont également neutres (voir notes d’étude sur Jean 14:17).
le monde : Dans ce contexte, le mot grec kosmos désigne les humains qui ne sont pas des serviteurs de Dieu, la société humaine injuste éloignée de Dieu (cf. note d’étude sur Jean 15:19).
monde : Dans ce contexte, le mot grec kosmos désigne les humains qui ne sont pas des serviteurs de Dieu, la société humaine injuste éloignée de Dieu. Des quatre évangélistes, seul Jean rapporte que Jésus a dit que ses disciples ne font pas partie du monde, ou n’appartiennent pas au monde. Jésus a exprimé la même pensée à deux autres reprises dans la dernière prière qu’il a faite avec ses apôtres fidèles (Jean 17:14, 16).
mis [...] au monde : Ici, Jésus se sert de la naissance d’un humain pour montrer que la souffrance et la tristesse peuvent ‘se changer en joie’ (Jean 16:20). Une femme qui donne naissance à un enfant ressent les douleurs de l’accouchement, mais la joie d’amener une nouvelle vie dans le monde éclipse la douleur, si bien qu’elle l’oublie. Dans ce contexte, le mot « monde » (grec kosmos) se rapporte à la société humaine organisée, ou le cadre et les conditions de vie des humains, dans laquelle naît un enfant. Ce terme a aussi ce sens dans quelques autres versets de la Bible (1Co 14:10 ; 1Tm 6:7 ; voir note d’étude sur Lc 9:25).
le monde entier : Le terme grec kosmos, qui est le plus souvent rendu par « monde », a pour sens premier « ordre », « structure ». Dans la littérature grecque profane, il peut désigner l’humanité, et les Écritures grecques chrétiennes l’emploient souvent dans ce sens (voir notes d’étude sur Jean 1:9, 10 ; 3:16). Toutefois, le terme kosmos n’est pas simplement un équivalent du mot « humanité ». Dans la Bible, il garde son sens premier d’« ordre », de « structure ». En effet, l’humanité présente une certaine structure, composée de cultures, tribus, nations, systèmes économiques différents (1J 3:17 ; Ré 7:9 ; 14:6). C’est en ce sens que le mot « monde » est employé dans ce verset et dans d’autres contextes. Au fil des siècles, tandis que la population humaine augmentait, ce qui structure et influence la vie des humains a pris des proportions plus grandes et s’est complexifié (voir note d’étude sur Jean 16:21).
quelque chose : En plus des sujets cités dans la prière modèle de Jésus (Mt 6:9-13), les Écritures mentionnent toutes sortes de situations que rencontrent les serviteurs de Dieu et qui peuvent faire l’objet de leurs prières. Les prières personnelles peuvent donc concerner pratiquement tous les aspects de la vie (Php 4:6 ; 1P 5:7 ; 1J 5:14).
des comparaisons : Ou « des figures de style », « un langage figuré » (voir note d’étude sur Jean 10:6).
comparaison : Jean est le seul évangéliste à utiliser le mot grec paroïmia (Jean 10:6 ; 16:25, 29). Ce mot a un sens similaire à celui du mot grec parabolê (exemple, parabole), qui est couramment utilisé dans les autres Évangiles, mais pas du tout dans le récit de Jean (voir note d’étude sur Mt 13:3). Le mot paroïmia peut aussi emporter l’idée de comparaison ou d’analogie, d’assimilation. Pierre a employé ce mot concernant le « proverbe » du chien qui retourne à son vomissement et de la truie qui retourne se vautrer dans la boue (2P 2:22). Dans la Septante, le même mot sert de titre au livre des Proverbes.
a de l’affection pour vous : Le verbe grec philéô peut se traduire par « avoir de l’affection pour », « aimer », « être très attaché à » et « embrasser » (Mt 23:6 ; Jean 12:25 ; Mc 14:44). Il désigne souvent un lien très étroit, comme le lien qui unit des amis intimes. Lorsque Jésus ‘s’est laissé aller aux larmes’ alors qu’il se rendait à la tombe de Lazare, des observateurs se sont exclamés : « Voyez : quelle affection il avait pour [une forme du verbe grec philéô] lui ! » (Jean 11:35, 36). Ce terme grec désigne aussi parfois le lien étroit qui peut exister entre parents et enfants (Mt 10:37). Ici, en Jean 16:27, il se rapporte au puissant attachement tendre et personnel que Jéhovah a pour les disciples de son Fils, ainsi qu’aux sentiments tendres que les disciples éprouvent pour le Fils de Dieu. En Jean 5:20, ce même terme grec s’applique au profond attachement du Père pour le Fils.
par mon moyen : Ou « en union avec moi ». Dans ce contexte, la préposition grecque én peut emporter à la fois l’idée d’intermédiaire (« par le moyen de ») et l’idée de relation étroite et d’unité (« en union avec ») (voir note d’étude sur Jean 10:38).
J’ai vaincu le monde : Dans ce contexte, le mot grec kosmos (monde) désigne la société humaine injuste éloignée de Dieu. Le terme « monde » est utilisé dans un sens similaire en Jean 12:31 ; 15:19 ; 2P 2:5 ; 3:6 ; 1J 2:15-17 ; 5:19. De manière générale, les personnes qui constituent ce « monde » ont des comportements et des états d’esprit qui ne sont pas conformes à la volonté de Dieu, énoncée dans les Écritures (1J 2:16). Lors de la dernière nuit de sa vie humaine, Jésus pouvait à bon droit déclarer : « J’ai vaincu le monde. » Il a triomphé du monde en ne devenant pas comme lui, en ne permettant pas à la manière de penser et aux actes de la société humaine injuste de l’influencer d’une quelconque façon. Par sa foi, sa fidélité et son intégrité, Jésus a prouvé que « le chef du monde », Satan, n’avait « aucune prise » sur lui (voir note d’étude sur Jean 14:30). Dans sa prière rapportée en Jean chapitre 17, Jésus a affirmé que ni lui ni ses disciples ne faisaient partie de ce monde (Jean 17:15, 16). Et lorsqu’il a comparu devant le gouverneur romain Pilate, Jésus lui a dit : « Mon royaume ne fait pas partie de ce monde » (Jean 18:36). Plus de 60 ans après le procès de Jésus, Jean a écrit sous l’inspiration divine : « Voici ce qui nous a permis de vaincre le monde : notre foi » (1J 5:4, 5).
en union avec : Litt. « en ». Dans ce contexte, la préposition grecque én est utilisée pour parler d’une relation étroite. L’usage de cette préposition dans ce sens-là est caractéristique des écrits de Jean et de Paul (Ga 1:22 ; 3:28 ; Éph 2:13, 15 ; 6:1). En 1J 3:24 et 4:13, 15, elle est employée au sujet de la relation qui existe entre un chrétien et Dieu. La façon dont cette préposition est utilisée en Jean 17:20-23, où elle figure cinq fois, donne des raisons supplémentaires de la rendre par « en union avec ».
il n’a aucune prise sur moi : Ou « il n’a aucun pouvoir sur moi ». Litt. « en moi il n’a rien ». Jésus n’avait aucune imperfection ni aucun mauvais désir que Satan aurait pu exploiter pour le faire renoncer à servir Dieu. L’expression grecque rendue par « n’a aucune prise sur moi » correspond peut-être à une expression idiomatique hébraïque qui était employée dans des contextes juridiques et qui signifiait « n’a aucun droit sur moi ». Par contre, le Diable a réussi à entrer en Judas et a eu prise sur lui (Jean 13:27).