Actes des apôtres 6:1-15
Notes
Notes d'étude
les Juifs parlant grec : Litt. « les Hellénistes ». Il s’agissait très probablement de Juifs qui communiquaient habituellement en grec plutôt qu’en hébreu. Ces Juifs étaient sans doute venus à Jérusalem de différentes parties de l’Empire romain. En Ac 6:1, cette expression s’applique à des chrétiens ; par contre, le contenu d’Ac 9:29 montre que dans ce cas, elle se rapporte à des Juifs parlant grec qui n’étaient pas disciples de Christ. L’inscription de Théodotos, découverte sur la colline d’Ofel, à Jérusalem, prouve que de nombreux Juifs parlant grec se rendaient dans cette ville (voir note d’étude sur Ac 6:1).
les Juifs parlant grec : Litt. « les Hellénistes ». À l’époque, le mot grec Héllênistês n’était employé ni dans la littérature grecque ni dans la littérature des Juifs hellénisés, mais le rendu « Juifs parlant grec », utilisé ici, est appuyé par le contexte et par de nombreux dictionnaires. Au 1er siècle, tous les disciples de Christ à Jérusalem, y compris ceux qui parlaient grec, étaient d’ascendance juive ou étaient des prosélytes juifs (Ac 10:28, 35, 44-48). Ici, le terme rendu par « Juifs parlant grec » est utilisé par contraste avec un terme rendu par « Juifs parlant hébreu » (litt. « Hébreux » ; pluriel du mot grec Ébraïos). Ainsi, les « Hellénistes » étaient des Juifs qui parlaient grec entre eux et qui étaient venus à Jérusalem de différentes parties de l’Empire romain, peut-être par exemple de la Décapole. Pour ce qui est des Juifs parlant hébreu, la plupart étaient probablement des Judéens et des Galiléens. Il y avait sans aucun doute un certain nombre de différences culturelles entre ces deux groupes de disciples d’origine juive (voir note d’étude sur Ac 9:29).
les Juifs parlant hébreu : Litt. « les Hébreux ». Le mot grec Ébraïos (singulier) désigne généralement un Israélite, un Hébreu (2Co 11:22 ; Php 3:5). Mais, dans ce contexte, ce mot désigne des disciples de Christ d’origine juive parlant hébreu par contraste avec les disciples d’origine juive parlant grec (voir note d’étude sur les Juifs parlant grec dans ce verset et note d’étude sur Jean 5:2).
lors de la distribution quotidienne : Ou « dans le service (ministère) quotidien ». Le mot grec diakonia, souvent rendu par « ministère », est utilisé ici pour parler d’un aspect du ministère consistant à prendre soin matériellement des membres de l’assemblée qui sont dans le besoin (voir note d’étude sur Ac 6:2, où le verbe diakonéô, apparenté à diakonia, est traduit par « distribuer la nourriture » ; voir aussi note d’étude sur Lc 8:3).
les servir : Ou « leur venir en aide », « subvenir à leurs besoins ». Le terme grec diakonéô peut se rapporter au fait de pourvoir aux besoins matériels des autres en se procurant de la nourriture, en la cuisinant, en la servant, etc. Il est utilisé dans un sens similaire en Lc 10:40 (« accomplir le travail »), en Lc 12:37 (« servir »), en Lc 17:8 (« sers ») et en Ac 6:2 (« distribuer la nourriture »). Mais il peut aussi se rapporter à tout autre service que l’on rend à une personne. Ici, il est employé pour parler de la façon dont les femmes mentionnées aux versets 2 et 3 soutenaient Jésus et ses disciples, les aidant ainsi à accomplir la mission que Dieu leur avait confiée. Par leurs actions, ces femmes ont glorifié Dieu, qui a montré sa reconnaissance en conservant dans la Bible le témoignage de leur générosité et de leur bonté, afin que toutes les générations futures puissent le lire (Pr 19:17 ; Hé 6:10). Le même terme grec est aussi utilisé en Mt 27:55 et en Mc 15:41 au sujet de certaines femmes (voir note d’étude sur Lc 22:26, qui donne des explications sur diakonos, un nom apparenté à diakonéô).
pour distribuer la nourriture : Ou « pour servir ». Le mot grec diakonéô est utilisé ici pour parler d’un aspect du ministère consistant à prendre soin matériellement des membres méritants de l’assemblée qui sont dans le besoin (voir note d’étude sur Ac 6:1, où le nom diakonia, apparenté à diakonéô, est rendu par « distribution » ; voir aussi note d’étude sur Lc 8:3).
hébreu : Dans les Écritures grecques chrétiennes, les rédacteurs bibliques inspirés par Dieu ont employé les mots traduits par « hébreu » et « langue hébraïque » pour parler de la langue des Juifs (Jean 19:13, 17, 20 ; Ac 21:40 ; 22:2 ; Ré 9:11 ; 16:16) et de la langue dans laquelle Jésus ressuscité et glorifié s’est adressé à Saul de Tarse (Ac 26:14, 15). En Ac 6:1, le rédacteur fait la distinction entre les « Juifs parlant hébreu » et les « Juifs parlant grec ». Même si certains spécialistes prétendent que les termes traduits par « hébreu » et « hébraïque » dans ces versets devraient être rendus par « araméen », il y a de bonnes raisons de penser qu’ils se rapportent bel et bien à la langue hébraïque. Par exemple, l’épisode relaté en Ac 21:40 et 22:2 dit que Paul a parlé au peuple de Jérusalem « en langue hébraïque » ; or il s’adressait à des personnes dont la vie tournait autour de l’étude de la Loi de Moïse en hébreu. De plus, parmi le grand nombre de fragments et de manuscrits qu’on appelle les manuscrits de la mer Morte, la majorité des textes bibliques et profanes est rédigée en hébreu, ce qui montre qu’à l’époque, c’était une langue employée dans la vie de tous les jours. Comme des fragments en araméen ont également été découverts, en plus petit nombre, on en déduit que les deux langues étaient utilisées. Il est donc très improbable qu’en employant le mot « hébreu », les rédacteurs des Écritures grecques chrétiennes aient voulu parler en réalité de l’araméen, ou du syrien. Déjà auparavant, les Écritures hébraïques faisaient la différence entre l’« araméen [ou : « syrien », note] » et la « langue des Juifs » dans l’épisode rapporté en 2R 18:26 ; et quand l’historien juif du 1er siècle Josèphe a raconté ce même épisode, il a parlé de la « langue syrienne » et de l’« hébreu » comme de deux langues distinctes (Antiquités judaïques, liv. 10, chap. 1, § 2, trad. Reinach). Il est vrai que certains termes araméens et hébreux sont assez similaires, et il est possible que des mots hébreux aient été empruntés à l’araméen. Toutefois, il semble que les rédacteurs des Écritures grecques chrétiennes n’avaient aucune raison de dire « hébreu » s’ils entendaient par là l’araméen.
lors de la distribution quotidienne : Ou « dans le service (ministère) quotidien ». Le mot grec diakonia, souvent rendu par « ministère », est utilisé ici pour parler d’un aspect du ministère consistant à prendre soin matériellement des membres de l’assemblée qui sont dans le besoin (voir note d’étude sur Ac 6:2, où le verbe diakonéô, apparenté à diakonia, est traduit par « distribuer la nourriture » ; voir aussi note d’étude sur Lc 8:3).
les servir : Ou « leur venir en aide », « subvenir à leurs besoins ». Le terme grec diakonéô peut se rapporter au fait de pourvoir aux besoins matériels des autres en se procurant de la nourriture, en la cuisinant, en la servant, etc. Il est utilisé dans un sens similaire en Lc 10:40 (« accomplir le travail »), en Lc 12:37 (« servir »), en Lc 17:8 (« sers ») et en Ac 6:2 (« distribuer la nourriture »). Mais il peut aussi se rapporter à tout autre service que l’on rend à une personne. Ici, il est employé pour parler de la façon dont les femmes mentionnées aux versets 2 et 3 soutenaient Jésus et ses disciples, les aidant ainsi à accomplir la mission que Dieu leur avait confiée. Par leurs actions, ces femmes ont glorifié Dieu, qui a montré sa reconnaissance en conservant dans la Bible le témoignage de leur générosité et de leur bonté, afin que toutes les générations futures puissent le lire (Pr 19:17 ; Hé 6:10). Le même terme grec est aussi utilisé en Mt 27:55 et en Mc 15:41 au sujet de certaines femmes (voir note d’étude sur Lc 22:26, qui donne des explications sur diakonos, un nom apparenté à diakonéô).
Il ne convient pas : Litt. « il n’est pas souhaitable ». Il n’aurait été souhaitable ni aux yeux de Dieu ni aux yeux des apôtres que le « ministère de la parole » de Dieu soit négligé (Ac 6:4).
pour distribuer la nourriture : Ou « pour servir ». Le mot grec diakonéô est utilisé ici pour parler d’un aspect du ministère consistant à prendre soin matériellement des membres méritants de l’assemblée qui sont dans le besoin (voir note d’étude sur Ac 6:1, où le nom diakonia, apparenté à diakonéô, est rendu par « distribution » ; voir aussi note d’étude sur Lc 8:3).
hommes de bonne réputation : Ou « hommes dont on rend un bon témoignage », « hommes tenus en haute estime ». Ici, c’est la forme passive du verbe grec marturéô (souvent traduit par « rendre témoignage » ou « témoigner ») qui est utilisée. Il fallait des hommes compétents, car la tâche ne consistait sans doute pas qu’à servir la nourriture, mais aussi à manipuler de l’argent, à acheter des vivres et à tenir des comptes minutieux. Le récit dit que ces hommes étaient pleins d’esprit et de sagesse, ce qui signifie qu’ils étaient guidés dans leur vie par l’esprit de Dieu et la sagesse divine. La situation à ce moment-là était délicate. Il existait déjà des problèmes et des désaccords dans l’assemblée. Elle avait donc besoin de l’aide d’hommes expérimentés, connus pour leur bon jugement, leur discernement et leur intelligence. Parmi eux, il y avait Étienne, et sa défense devant le Sanhédrin révèle qu’il avait les qualités nécessaires pour cette tâche (Ac 7:2-53).
ministère de la parole : Le même mot grec, diakonia, est utilisé en Ac 6:1 (où il est rendu par « distribution ») et ici, en Ac 6:4 (où il est rendu par « ministère »). Il est donc évident que, dans cet épisode, il est question de deux types de ministères : l’un consistant à distribuer impartialement de la nourriture à ceux qui sont dans le besoin et l’autre consistant à fournir de la nourriture spirituelle tirée de la Parole de Dieu. Les apôtres ont compris qu’il ne serait pas convenable de consacrer leur temps à distribuer de la nourriture matérielle au lieu de se concentrer sur leur ministère principal : fournir à l’assemblée la nourriture spirituelle, ce qui nécessitait qu’ils étudient, fassent des recherches, enseignent et exercent une activité pastorale, tout cela en recourant à la prière. Ils savaient néanmoins que s’occuper des besoins physiques des veuves démunies de l’assemblée était un aspect nécessaire du ministère chrétien. Plus tard, Jacques, sous l’inspiration de Jéhovah, a écrit que ceux qui veulent que leur culte soit approuvé doivent « prendre soin des orphelins et des veuves dans leur détresse » (Jc 1:27). Cependant, les apôtres savaient aussi que leur priorité était de combler les besoins spirituels de tous les disciples, y compris des veuves.
Étienne, […] Philippe, Prochore, Nicanor, Timôn, Parménas et Nicolas : Ces sept noms sont des noms grecs, ce qui laisse supposer que, parmi tous les hommes compétents de l’assemblée de Jérusalem, les apôtres ont sélectionné des Juifs ou des prosélytes parlant grec. Cela dit, Nicolas est le seul à être qualifié de prosélyte d’Antioche, ce qui suggère qu’il était le seul non-Juif du groupe. Les noms grecs des autres hommes étaient très courants même parmi les Juifs de naissance. Il semble donc que les apôtres, agissant en tant que collège central, aient choisi ces hommes-là par égard pour les sentiments des Juifs parlant grec (Ac 6:1-6).
Antioche : Cette ville, qui est mentionnée pour la première fois ici dans la Bible, se trouve à 500 km au N de Jérusalem. Antioche est devenue la capitale de la province romaine de Syrie en 64 de n. è. Au 1er siècle de n. è., c’était la troisième plus grande ville de l’Empire romain, après Rome et Alexandrie. Antioche de Syrie était admirée pour sa beauté et sa vaste influence sur les plans politique, commercial et culturel ; mais elle était aussi connue pour sa dépravation. D’après les informations dont on dispose, l’importante population juive d’Antioche y a fait de nombreux prosélytes parmi les personnes parlant grec. Nicolas est devenu un prosélyte et, plus tard, un disciple de Christ. Barnabé et l’apôtre Paul ont passé un an à enseigner à Antioche, et Paul a pris cette ville comme point de départ de ses voyages missionnaires. « C’est à Antioche que, par la providence divine, les disciples furent appelés “chrétiens” pour la première fois » (voir notes d’étude sur Ac 11:26). Il ne faut pas confondre cette Antioche avec Antioche de Pisidie, mentionnée en Ac 13:14 (voir note d’étude sur Ac 13:14 et app. B13).
par la providence divine […] furent appelés : La plupart des traductions de la Bible disent simplement « furent appelés ». Mais ce ne sont pas les mots grecs habituellement rendus par « appeler » qui sont utilisés ici (Mt 1:16 ; 2:23 ; Mc 11:17 ; Lc 1:32, 60 ; Ac 1:12, 19). Le mot qui figure dans ce verset est khrêmatizô ; il est employé neuf fois dans les Écritures grecques chrétiennes et, dans la majorité des cas, il est clairement associé à des choses d’origine divine (Mt 2:12, 22 ; Lc 2:26 ; Ac 10:22 ; 11:26 ; Rm 7:3 ; Hé 8:5 ; 11:7 ; 12:25). Par exemple, en Ac 10:22, il est rattaché à l’expression « d’un saint ange », et en Mt 2:12, 22, il est utilisé en rapport avec des rêves inspirés par Dieu. Le nom khrêmatismos, qui lui est apparenté, figure en Rm 11:4, et la plupart des dictionnaires grec-français et des traductions le rendent notamment par « oracle divin », « révélation divine », « réponse divine » et « réponse de Dieu ». Il est possible que Jéhovah ait ordonné à Saul et à Barnabé d’utiliser le nom de chrétiens. Certains suggèrent que ce sont les Gentils d’Antioche qui ont donné aux disciples le surnom de « chrétiens » par plaisanterie ou par moquerie, mais l’utilisation du terme grec khrêmatizô montre très bien que c’est Dieu qui est à l’origine de cette appellation. Par ailleurs, il est très improbable que ce soient les Juifs qui aient inventé le nom de chrétiens (mot d’origine grecque) ou de messianistes (mot d’origine hébraïque). En effet, ils avaient refusé de reconnaître en Jésus le Messie, ou Christ ; ils ne l’auraient donc pas tacitement accepté comme l’Oint, ou Christ, en appelant ses disciples « chrétiens ».
chrétiens : Le terme grec Khristianos, qui signifie « disciple de Christ », ne figure que trois fois dans les Écritures grecques chrétiennes (Ac 11:26 ; 26:28 ; 1P 4:16). Il vient du mot Khristos, qui signifie « Christ », ou « Oint ». Les chrétiens suivent l’exemple et les enseignements de Jésus, « le Christ », celui que Jéhovah a oint (Lc 2:26 ; 4:18). L’appellation « chrétiens » a été donnée « par la providence divine » peut-être dès 44 de n. è., quand les évènements rapportés dans ce passage ont eu lieu. Ce nom s’est rapidement répandu, si bien que lorsque Paul a comparu devant le roi Hérode Agrippa II, vers 58, ce dernier savait qui étaient les « chrétiens » (Ac 26:28). L’historien Tacite signale que vers l’an 64, le terme « chrétien » était couramment employé par les habitants de Rome. De plus, lorsque, vers 62-64, Pierre a écrit sa première lettre, adressée aux chrétiens dispersés dans une partie de l’Empire romain, l’appellation « chrétiens » était apparemment un terme distinctif et spécifique largement répandu (1P 1:1, 2 ; 4:16). Grâce à ce nom donné par la providence divine, les disciples de Jésus ne pouvaient plus être pris pour une secte du judaïsme.
Antioche de Pisidie : Ville de la province romaine de Galatie. Cette ville était située à la frontière de la Phrygie et de la Pisidie ; c’est pourquoi, en fonction des époques, on l’a rattachée soit à l’une de ces régions soit à l’autre. Les ruines de cette ville se trouvent près de l’actuelle ville turque de Yalvaç. Antioche de Pisidie est mentionnée ici et en Ac 14:19, 21. Quiconque partait de Pergé, une ville proche de la côte méditerranéenne, pour aller à Antioche de Pisidie avait devant lui un voyage difficile ; en effet, cette ville était perchée à 1 100 m d’altitude (voir app. B13), et les chemins étroits et dangereux de la région montagneuse étaient infestés de brigands. Il ne faut pas confondre « Antioche de Pisidie » avec Antioche de Syrie (Ac 6:5 ; 11:19 ; 13:1 ; 14:26 ; 15:22 ; 18:22). En fait, la plupart des occurrences du nom Antioche dans les Actes se rapportent non pas à Antioche de Pisidie, mais à Antioche de Syrie.
posèrent les mains sur eux : Dans les Écritures hébraïques, on « posait les mains » soit sur un humain soit sur un animal, et ce geste avait différentes significations (Gn 48:14 ; Lv 16:21 ; 24:14). Quand on posait les mains sur un humain, c’était généralement pour signaler qu’on lui reconnaissait une fonction particulière ou qu’il était nommé pour une mission spéciale (Nb 8:10). Par exemple, quand il a posé la main sur Josué, Moïse a montré qu’il le reconnaissait comme son successeur. En conséquence, Josué a été rempli « de l’esprit de sagesse » et a été rendu apte à diriger convenablement Israël (Dt 34:9). Dans ce récit d’Ac 6:6, les apôtres ont posé les mains sur des hommes qu’ils nommaient à des fonctions de responsabilité. Mais ils ne l’ont fait qu’après avoir prié, ce qui montre qu’ils recherchaient la direction de Dieu. Plus tard, les membres d’un collège d’anciens ont nommé Timothée à une fonction particulière en posant les mains sur lui (1Tm 4:14). Timothée a, lui aussi, été chargé de nommer d’autres frères à des fonctions en posant les mains sur eux, mais seulement après avoir soigneusement vérifié qu’ils possédaient les qualités requises (1Tm 5:22).
miracles : Ou « présages » (voir note d’étude sur Ac 2:19).
miracles : Ou « présages ». Dans les Écritures grecques chrétiennes, le mot grec téras (miracle, présage, chose prodigieuse) est systématiquement associé à sêméïon (signe, miracle), et les deux termes sont utilisés au pluriel (Mt 24:24 ; Jean 4:48 ; Ac 7:36 ; 14:3 ; 15:12 ; 2Co 12:12). Fondamentalement, téras désigne quelque chose qui suscite l’émerveillement ou l’étonnement. Lorsqu’il est clair que ce terme emporte aussi l’idée d’une chose qui présage l’avenir, le rendu « présage » figure dans une note d’étude.
synagogue dite des Affranchis : Sous la domination romaine, un « affranchi » était une personne qui avait été libérée de l’esclavage. Certains ont émis l’idée que les affranchis appartenant à cette synagogue étaient des Juifs qui avaient été faits prisonniers par les Romains et qui avaient ensuite été libérés. D’autres pensent qu’il s’agissait d’esclaves affranchis devenus des prosélytes.
blasphèmes : Voir lexique.
anciens : Litt. « hommes âgés ». Dans la Bible, le mot grec présbutéros désigne avant tout un homme qui détient une certaine autorité ou exerce des responsabilités dans un groupe ou une nation. Bien que ce mot se rapporte parfois à l’âge physique (il est par exemple rendu par « fils aîné » en Lc 15:25 et par « vieillards » en Ac 2:17), il ne désigne pas forcément une personne d’un certain âge. Ici, il renvoie aux chefs de la nation juive, qui sont souvent mentionnés avec les prêtres en chef et les scribes. Le Sanhédrin était composé d’hommes venant de ces trois groupes (Mt 21:23 ; 26:3, 47, 57 ; 27:1, 41 ; 28:12 ; voir lexique à « ancien »).
anciens : Voir note d’étude sur Mt 16:21.
le Nazaréen : Voir note d’étude sur Mc 10:47.
le Nazaréen : Il s’agit d’une sorte de surnom appliqué à Jésus et, plus tard, à ses disciples (Ac 24:5). Comme beaucoup de Juifs s’appelaient Jésus, il n’était pas rare qu’on ajoute à ce nom une précision. Aux temps bibliques, il était courant de joindre au nom d’une personne celui de son lieu d’origine (2S 3:2, 3 ; 17:27 ; 23:25-39 ; Na 1:1 ; Ac 13:1 ; 21:29). Jésus a passé la plus grande partie de son enfance à Nazareth, en Galilée ; il était donc tout à fait naturel de l’appeler « le Nazaréen ». Jésus a souvent été désigné par l’appellation « le Nazaréen », et ce en différentes circonstances et par différentes personnes (Mc 1:23, 24 ; 10:46, 47 ; 14:66-69 ; 16:5, 6 ; Lc 24:13-19 ; Jean 18:1-7). Lui-même acceptait cette appellation et l’employait (Jean 18:5-8 ; Ac 22:6-8). Sur l’écriteau que Pilate a fait mettre sur le poteau de supplice, il a écrit en hébreu, en latin et en grec : « Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs » (Jean 19:19, 20). À partir de la Pentecôte 33 de n. è., les apôtres et d’autres personnes ont souvent parlé de Jésus comme du « Nazaréen » ou comme ‘étant de Nazareth’ (Ac 2:22 ; 3:6 ; 4:10 ; 6:14 ; 10:38 ; 26:9 ; voir aussi notes d’étude sur Mt 2:23).
anges : Ou « messagers ». Le mot grec aggélos et le mot hébreu correspondant malʼakh sont utilisés près de 400 fois dans la Bible. Ces deux mots signifient fondamentalement « messager ». Quand il est question de messagers angéliques, ces mots sont traduits par « anges », mais quand il est clairement question d’humains, ils sont, dans la plupart des cas, rendus par « messagers ». Le contexte permet généralement de comprendre s’il est fait mention de messagers humains ou angéliques ; mais lorsque les deux sens sont possibles, l’un est mis dans le corps du texte et l’autre est souvent indiqué en note (Gn 16:7 ; 32:3 ; Jb 4:18 ; note ; 33:23 ; note ; Ec 5:6 ; note ; Is 63:9 ; note ; Mt 1:20 ; Ré 22:8 ; voir lexique). Dans la Révélation, livre qui foisonne de symboles, le mot « ange » désigne parfois des humains (Ré 2:1, 8, 12, 18 ; 3:1, 7, 14).
comme un visage d’ange : Aussi bien le mot hébreu que le mot grec pour « ange » signifient « messager » (voir note d’étude sur Jean 1:51). Étant donné que les anges apportent les messages de Dieu, ils ont toutes les raisons de ne pas avoir peur et d’être sereins, confiants qu’ils ont le soutien divin. L’expression de visage d’Étienne était celle d’un messager de Dieu. Il ne s’y trouvait aucune trace de culpabilité. Au contraire, Étienne était serein, et son visage montrait qu’il avait confiance dans le soutien de Jéhovah, le « Dieu de gloire » (Ac 7:2).
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Le texte reproduit sur cette photo, gravé sur un bloc de calcaire mesurant 72 cm de long et 42 cm de large, est connu sous le nom d’inscription de Théodotos. Il a été découvert au début du 20e siècle sur la colline d’Ofel, à Jérusalem. Ce texte, écrit en grec, parle de Théodotos, un prêtre qui « a construit la synagogue pour la lecture de la Loi et pour l’enseignement des Commandements ». L’inscription remonte à l’époque qui a précédé la destruction de Jérusalem en 70 de n. è. Elle confirme la présence de Juifs parlant grec à Jérusalem au 1er siècle (Ac 6:1). Certains pensent que la synagogue en question était la « synagogue dite des Affranchis » (Ac 6:9). L’inscription signale aussi que Théodotos ainsi que son père et son grand-père portaient le titre d’arkhisunagôgos (président de la synagogue), titre qui est utilisé à plusieurs reprises dans les Écritures grecques chrétiennes (Mc 5:35 ; Lc 8:49 ; Ac 13:15 ; 18:8, 17). Elle déclare également que Théodotos a construit des logements pour ceux qui venaient de l’étranger. Il est probable que certains Juifs qui venaient à Jérusalem, en particulier pour les fêtes annuelles, profitaient de l’hébergement mentionné dans cette inscription (Ac 2:5).

Sur cette photo, on voit la ville d’Antakya, dans l’actuelle Turquie. Elle se trouve sur l’emplacement de l’antique ville d’Antioche, qui était la capitale de la province romaine de Syrie. On pense qu’au 1er siècle de n. è., Antioche de Syrie était la troisième plus grande ville du monde romain, après Rome et Alexandrie. Certains estiment que sa population était de 250 000 habitants, voire plus. Après le meurtre d’Étienne par une foule, à Jérusalem, et le début de la persécution contre les disciples de Jésus, certains disciples se sont rendus à Antioche. Ils y ont prêché la bonne nouvelle et ont obtenu de bons résultats auprès des gens parlant grec (Ac 11:19-21). Plus tard, l’apôtre Paul a pris Antioche comme point de départ de ses voyages missionnaires. « C’est à Antioche que, par la providence divine, les disciples furent appelés “chrétiens” pour la première fois » (Ac 11:26). Il ne faut pas confondre Antioche de Syrie avec une autre ville appelée Antioche, en Pisidie (dans la Turquie centrale), qui est mentionnée en Ac 13:14 ; 14:19, 21 et en 2Tm 3:11.