Actes des apôtres 3:1-26
Notes
Notes d'étude
neuf heures du matin : Litt. « la troisième heure du jour ». Au 1er siècle de n. è., les Juifs divisaient la journée en 12 heures à partir du lever du soleil, c’est-à-dire vers 6 h du matin (Jean 11:9). Ainsi, la troisième heure correspondait à environ 9 h du matin, la sixième heure à environ midi et la neuvième heure à environ 3 h de l’après-midi. Étant donné qu’on ne disposait pas d’instruments de précision pour mesurer le temps, on ne donnait généralement que l’horaire approximatif d’un évènement (Jean 1:39 ; 4:6 ; 19:14 ; Ac 10:3, 9).
l’heure de la prière : Apparemment, des prières étaient prononcées au Temple en même temps qu’étaient offerts les sacrifices du matin et du soir (Ex 29:38-42 ; 30:7, 8). Luc associe « l’heure où l’on offre l’encens » au moment où « la foule priait » (Lc 1:10). Quand il a fourni au roi David des détails sur les sacrifices quotidiens, Jéhovah lui a ordonné d’organiser les prêtres et les Lévites pour qu’ils lui rendent honneur, le remercient et le louent, sans doute notamment par des prières (1Ch 16:4 ; 23:30 ; 2Ch 29:25, 26). L’encens et les prières sont donc intimement liés (Ps 141:2 ; Ré 5:8 ; 8:3, 4). À l’heure de la prière, le peuple avait l’habitude de se rassembler dans les cours du Temple. Certains venaient vraisemblablement pour être purifiés par les prêtres, tandis que beaucoup d’autres étaient là simplement pour prier et adorer (Lc 2:22-38). Selon la tradition rabbinique, les prêtres tiraient au sort parmi ceux d’entre eux qui n’avaient encore jamais offert l’encens sur l’autel d’or pour savoir lequel aurait cet honneur, qui pouvait ne lui être accordé qu’une seule fois dans sa vie. Le prêtre désigné entrait solennellement dans le Saint pendant que les autres prêtres, les Lévites et le peuple rassemblés dans les différentes cours priaient. Tandis que l’odeur agréable de l’encens s’élevait, le peuple continuait de prier dans un profond silence pendant environ une demi-heure (Lc 1:9, 10). L’« heure de la prière » s’achevait alors sur une note joyeuse ; une bénédiction était prononcée sur le peuple (Nb 6:22-27) et un chœur de Lévites chantait le psaume choisi pour ce jour de la semaine.
vers trois heures de l’après-midi : Litt. « à la neuvième », c.-à-d. à la neuvième heure (voir note d’étude sur Ac 2:15).
l’aumône : Litt. « des dons de miséricorde » (voir lexique à « aumône »).
le Nazaréen : Il s’agit d’une sorte de surnom appliqué à Jésus et, plus tard, à ses disciples (Ac 24:5). Comme beaucoup de Juifs s’appelaient Jésus, il n’était pas rare qu’on ajoute à ce nom une précision. Aux temps bibliques, il était courant de joindre au nom d’une personne celui de son lieu d’origine (2S 3:2, 3 ; 17:27 ; 23:25-39 ; Na 1:1 ; Ac 13:1 ; 21:29). Jésus a passé la plus grande partie de son enfance à Nazareth, en Galilée ; il était donc tout à fait naturel de l’appeler « le Nazaréen ». Jésus a souvent été désigné par l’appellation « le Nazaréen », et ce en différentes circonstances et par différentes personnes (Mc 1:23, 24 ; 10:46, 47 ; 14:66-69 ; 16:5, 6 ; Lc 24:13-19 ; Jean 18:1-7). Lui-même acceptait cette appellation et l’employait (Jean 18:5-8 ; Ac 22:6-8). Sur l’écriteau que Pilate a fait mettre sur le poteau de supplice, il a écrit en hébreu, en latin et en grec : « Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs » (Jean 19:19, 20). À partir de la Pentecôte 33 de n. è., les apôtres et d’autres personnes ont souvent parlé de Jésus comme du « Nazaréen » ou comme ‘étant de Nazareth’ (Ac 2:22 ; 3:6 ; 4:10 ; 6:14 ; 10:38 ; 26:9 ; voir aussi notes d’étude sur Mt 2:23).
le Nazaréen : Voir note d’étude sur Mc 10:47.
portique : Voir lexique.
Agent principal : Le terme grec utilisé ici (arkhêgos) signifie fondamentalement « conducteur principal », « celui qui va en tête ». Il est employé quatre fois dans la Bible et se rapporte toujours à Jésus (Ac 3:15 ; 5:31 ; Hé 2:10 ; 12:2). Ce mot grec peut aussi désigner quelqu’un qui ouvre la voie, comme un éclaireur ou un pionnier, et qui prépare le terrain pour ceux qui suivront. Puisqu’il est le Médiateur « entre Dieu et les hommes » et qu’il a ouvert le chemin menant à la vie éternelle, Jésus peut à juste titre être appelé l’Agent principal de la vie, ou le Pionnier de la vie. Le terme rendu par « Agent principal » implique que celui qui va en tête le fait dans le cadre d’une fonction officielle ou administrative, en qualité de chef ou de prince (un mot apparenté est employé en Ac 7:27, 35 au sujet de Moïse, qui était « chef » d’Israël). Ici, en Ac 3:15, ce terme englobe aussi l’idée que Jésus est le moyen que Dieu utilise pour accomplir son projet. Jésus est devenu une « rançon correspondante », en échange d’un grand nombre de personnes (1Tm 2:5, 6 ; Mt 20:28 ; Ac 4:12). Après sa résurrection, il pouvait, en tant que Grand Prêtre et Juge, dispenser les bienfaits de la rançon. Son sacrifice permet aux humains qui exercent la foi en lui d’être libérés du péché et de la mort. Jésus est donc celui par qui la résurrection des morts a lieu (Jean 5:28, 29 ; 6:39, 40). C’est ainsi qu’il ouvre le chemin menant à la vie éternelle (Jean 11:25 ; 14:6 ; Hé 5:9 ; 10:19, 20). Bien que certains traducteurs de la Bible rendent l’expression grecque par « Auteur de la vie » ou « Initiateur de la vie », la Bible montre clairement que ces titres ne conviennent pas à Jésus. En effet, il a reçu sa vie et son autorité de Dieu, et il est à son service (Ps 36:9 ; Jean 6:57 ; Ac 17:26-28 ; Col 1:15 ; Ré 3:14).
Jéhovah : En Dt 18:15, qui est cité ici, le nom divin, représenté par quatre consonnes hébraïques (translittérées par YHWH), figure dans le texte hébreu original. Il est intéressant de noter que sur un fragment ancien de la Septante (qui fait partie des papyrus Fouad Inv. 266), le nom divin écrit en caractères hébreux carrés () figure en Dt 18:15 au milieu du texte grec. Ce fragment est daté du 1er siècle av. n. è. (voir app. A5). De plus, certaines traductions des Écritures grecques chrétiennes en hébreu (référencées sous les sigles J7, 8, 10-12, 14-18, 20, 22-24, 28 dans l’app. C4) utilisent le Tétragramme en Ac 3:22. Ainsi, même si les manuscrits grecs disponibles utilisent Kurios (Seigneur) dans ce verset, il y a de bonnes raisons d’utiliser le nom divin dans le corps du texte (voir app. C).
Repentez-vous […] et retournez-vous : Le mot grec métanoéô, utilisé ici, peut être traduit littéralement par « changer d’avis », ce qui implique de changer de façon de penser, d’état d’esprit ou d’objectifs. Dans ce contexte, le repentir comportait l’idée de vouloir retrouver de bonnes relations avec Dieu. Un pécheur qui se repent sincèrement regrette profondément sa mauvaise conduite et il est déterminé à ne pas commettre de nouveau les mêmes péchés (2Co 7:10, 11 ; voir notes d’étude sur Mt 3:2, 8). De plus, il se sent poussé à « se retourner », à abandonner sa mauvaise conduite pour faire ce qui plaît à Dieu. En hébreu comme en grec, les verbes qu’on peut traduire par « se retourner » (hébreu shouv ; grec stréphô, épistréphô) signifient littéralement « revenir », « retourner », « se retourner », « faire demi-tour » (Gn 18:10 ; 50:14 ; Ru 1:6 ; Ac 15:36). Quand ils sont employés au sens spirituel et avec une connotation positive, ils peuvent signifier se détourner d’une mauvaise voie pour se tourner vers Dieu (1R 8:33 ; Éz 33:11 ; voir notes d’étude sur Ac 15:3 ; 26:20).
soient effacés : Le verbe grec utilisé ici peut signifier « faire disparaître en essuyant ». Dans la Bible, il est employé pour parler de l’action d’essuyer des larmes (Ré 7:17 ; 21:4) ou d’effacer un nom du livre de vie (Ré 3:5). Dans ce contexte, il emporte l’idée d’« enlever pour qu’il ne reste aucune trace ». Selon certains biblistes, l’image employée est celle d’effacer une écriture (cf. Col 2:14, où le même mot grec est rendu par « effacé »).
époques : Ou « temps fixés ». Le mot grec kaïros (qui est au pluriel dans ce verset et qui est rendu par « époques ») peut désigner un moment précis, une période de temps fixée ou définie, ou encore une « époque » qui sont caractérisés par certains éléments (Mt 13:30 ; 21:34 ; Mc 11:13). Par exemple, il est employé pour parler du « moment fixé » où Jésus devait commencer son ministère (Mc 1:15) et du « temps fixé » de sa mort (Mt 26:18, note). Il est aussi utilisé à propos des ‘temps ou époques’ futurs qui s’inscrivent dans le projet ou le calendrier de Dieu, en particulier les ‘temps ou époques’ qui se rapportent à la présence de Christ et à son royaume (Ac 1:7 ; 1Th 5:1).
de Jéhovah lui-même : Les manuscrits grecs disponibles portent ici : « du visage du Seigneur » (voir app. C). Le contexte d’Ac 3:17-22 montre que le « Seigneur » désigne non pas Jésus, mais Jéhovah, celui qui ‘enverrait le Christ’ (Ac 3:20). Le mot grec pour « Seigneur » (Kurios) est aussi utilisé en Ac 3:22, qui cite Dt 18:15, où le texte hébreu original emploie le Tétragramme (voir note d’étude sur Ac 3:22). Dans les Écritures hébraïques, l’expression traduite par « visage de Jéhovah » est formée du mot hébreu pour « visage » et du Tétragramme (Ex 32:11, note ; 1S 13:12, note ; Ps 34:16 ; Lm 4:16, note ; voir app. C3, introduction).
se repentir : Le mot grec utilisé ici peut être traduit littéralement par « changer d’avis », ce qui implique de changer de façon de penser, d’état d’esprit ou d’objectifs. Dans ce contexte, l’encouragement à « se repentir » est associé au fait de se tourner vers Dieu ; le repentir se rapporte donc à la relation qu’a une personne avec Dieu. Une personne sincèrement repentante doit le montrer par des actes qui conviennent au repentir. En d’autres termes, ses actes devraient prouver qu’un véritable changement d’avis, ou d’état d’esprit, s’est opéré (voir notes d’étude sur Mt 3:2, 8 ; Lc 3:8 et lexique à « repentir »).
Repentez-vous : Le mot grec utilisé ici peut être traduit littéralement par « changer d’avis », ce qui implique de changer de façon de penser, d’état d’esprit ou d’objectifs. Dans ce contexte, le fait de « se repentir » est étroitement lié à la relation qu’a une personne avec Dieu (voir notes d’étude sur Mt 3:8, 11 et lexique à « repentir »).
fruits qui conviennent au repentir : Cette expression désigne les preuves, par exemple des actions, révélant chez ceux qui écoutent Jean un changement de façon de penser, d’état d’esprit (Lc 3:8 ; Ac 26:20 ; voir notes d’étude sur Mt 3:2, 11 et lexique à « repentir »).
conversion : Le mot grec utilisé ici, épistrophê, vient d’un verbe qui signifie « revenir », « retourner », « se retourner », « faire demi-tour » (Jean 12:40 ; 21:20 ; Ac 15:36). Employé au sens spirituel, ce verbe peut emporter l’idée de se tourner vers le vrai Dieu ou de revenir à lui, ainsi que de se détourner des idoles et des faux dieux (il figure en Ac 3:19 ; 14:15 ; 15:19 ; 26:18, 20 ; 2Co 3:16). En 1Th 1:9, ce verbe est utilisé dans l’expression rendue par : « Vous détournant de vos idoles, vous vous êtes tournés vers Dieu. » La conversion est précédée du repentir (voir notes d’étude sur Mt 3:2, 8 ; Ac 3:19 ; 26:20).
le garder : Ou « le recevoir ». Cette expression se rapporte apparemment à la période durant laquelle Jésus attendrait à la droite de Dieu, dans le ciel, jusqu’à ce que les « temps du rétablissement » commencent (Ps 110:1, 2 ; Lc 21:24 ; Hé 10:12, 13).
temps du rétablissement : Le mot grec traduit par « rétablissement » (apokatastasis), rendu dans certaines traductions de la Bible par « restitution » ou « restauration », vient de apo, qui marque le « retour » ou le « changement en l’état antérieur », et de kathistêmi, qui signifie littéralement « établir ». Le verbe correspondant est traduit par « rétablir » en Ac 1:6. Josèphe a utilisé le mot grec apokatastasis pour parler du retour des Juifs exilés à Babylone. Des écrits sur papyrus utilisent ce mot à propos de la réparation de certains bâtiments, de la restitution de biens immobiliers à leurs propriétaires légitimes et du fait d’équilibrer des comptes. Ac 3:21 ne précise pas quelles choses seraient rétablies ; donc, pour comprendre à quoi correspond ce rétablissement de toutes choses, il faut étudier le message que Dieu a transmis par l’intermédiaire de ses prophètes du passé. Le rétablissement est un thème récurrent chez les prophètes hébreux. À travers leurs écrits, Jéhovah promettait un pays restauré et repeuplé, fertile, protégé des bêtes sauvages et des attaques ennemies. Il décrivait leur pays rétabli comme un paradis ! (Is 65:25 ; Éz 34:25 ; 36:35). Sans oublier le principal : le Temple serait reconstruit ; et le culte pur, rétabli (Is 2:1-5 ; Mi 4:1-5). Le rétablissement promis se rapporte donc à la fois au culte et aux conditions de vie sur la terre.
Jéhovah : En Dt 18:15, qui est cité ici, le nom divin, représenté par quatre consonnes hébraïques (translittérées par YHWH), figure dans le texte hébreu original. Il est intéressant de noter que sur un fragment ancien de la Septante (qui fait partie des papyrus Fouad Inv. 266), le nom divin écrit en caractères hébreux carrés () figure en Dt 18:15 au milieu du texte grec. Ce fragment est daté du 1er siècle av. n. è. (voir app. A5). De plus, certaines traductions des Écritures grecques chrétiennes en hébreu (référencées sous les sigles J7, 8, 10-12, 14-18, 20, 22-24, 28 dans l’app. C4) utilisent le Tétragramme en Ac 3:22. Ainsi, même si les manuscrits grecs disponibles utilisent Kurios (Seigneur) dans ce verset, il y a de bonnes raisons d’utiliser le nom divin dans le corps du texte (voir app. C).
vie : Ou « âme » (voir lexique à « âme »).
quiconque : Ou « toute âme ». Le mot grec psukhê, souvent rendu par « âme », désigne ici une personne (voir lexique à « âme »). Il s’agit là d’un des versets des Écritures grecques chrétiennes qui présentent l’« âme » (psukhê) comme mortelle et destructible (voir notes d’étude sur Mt 2:20 ; Mc 3:4 ; Lc 6:9 ; voir aussi Jc 5:20, note).
de sauver une vie ou de tuer : Ou « de sauver une âme ou de la tuer » (voir lexique à « âme »).
vie : Première occurrence du mot grec psukhê, traduit par « âme » dans certaines versions de la Bible. Il désigne ici la vie que possède un humain (voir lexique à « âme »).
descendance : Litt. « semence » (voir app. A2).
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Cette animation 3D montre à quoi le portique de Salomon pouvait éventuellement ressembler. Situé à l’E de la cour extérieure du temple de Jérusalem au 1er siècle, le portique de Salomon était un vaste passage couvert. La Bible mentionne le nom de ce lieu à trois reprises : Jean raconte qu’un jour, alors que Jésus marchait sous ce portique, des Juifs l’ont encerclé et lui ont demandé de leur dire s’il était le Christ (Jean 10:22-24). Quelque temps après, une foule impressionnée s’est rassemblée sous le portique de Salomon pour écouter Pierre expliquer comment il avait guéri un homme infirme de naissance (Ac 3:1-7, 11). Enfin, les premiers chrétiens se réunissaient à la vue de tous sous le portique de Salomon (Ac 5:12, 13 ; voir lexique à « portique de Salomon »).