Actes des apôtres 20:1-38
Notes
Notes d'étude
nous : Luc emploie ici le pronom « nous », ce qui indique qu’il s’est de nouveau joint à Paul. Les deux hommes se sont retrouvés à Philippes, ville où ils s’étaient séparés quelques années plus tôt (Ac 16:10-17, 40). Ils allaient maintenant faire ensemble le trajet jusqu’à Jérusalem, où Paul serait plus tard arrêté (Ac 20:5 – 21:18, 33). Ici commence la deuxième portion du livre des Actes où Luc s’inclut dans la narration (voir notes d’étude sur Ac 16:10 ; 27:1).
nous : Jusqu’à Ac 16:9, la narration des Actes est uniquement à la troisième personne ; autrement dit, Luc, le rédacteur, rapporte seulement ce que d’autres ont dit ou fait. Mais ici, en Ac 16:10, il y a un changement de style : Luc s’inclut dans la narration. À partir de ce verset, il emploie la première personne du pluriel dans les portions du livre des Actes où, à l’évidence, il a accompagné Paul et ses compagnons de voyage (voir note d’étude sur Ac 1:1 et « Introduction aux Actes »). C’est à Troas que, pour la première fois, Luc s’est joint à Paul alors que celui-ci se rendait à Philippes vers 50 de n. è. Mais quand Paul a quitté Philippes, Luc n’est pas parti avec lui (Ac 16:10-17, 40 ; voir notes d’étude sur Ac 20:5 ; 27:1).
nous : Comme le signalent les notes d’étude sur Ac 16:10 et 20:5, le livre des Actes comporte des portions où Luc, son rédacteur, s’exprime à la première personne du pluriel dans sa narration (Ac 27:20). Cela montre qu’il a accompagné Paul dans certains de ses nombreux déplacements. L’emploi de la première personne du pluriel à partir de ce verset et jusqu’en Ac 28:16 indique que Luc a accompagné Paul jusqu’à Rome.
la fête des Pains sans levain : Voir lexique à « fête des Pains sans levain » et app. B15.
Après avoir rompu les pains : Le pain avait souvent la forme d’une galette ; il durcissait à la cuisson. Rompre le pain avant de le manger était donc un geste courant (Mt 15:36 ; 26:26 ; Mc 6:41 ; 8:6 ; Lc 9:16).
prit un pain [...] le rompit : Dans le Proche-Orient ancien, les pains étaient minces, et s’ils étaient préparés sans levain, ils étaient cassants. Le geste de Jésus n’avait aucune signification spirituelle ; c’était la façon habituelle de partager ce type de pains (voir note d’étude sur Mt 14:19).
pour prendre un repas : Litt. « pour rompre le pain ». Dans le Proche-Orient ancien, le pain était un aliment de base ; l’expression « rompre le pain » en est donc venue à désigner n’importe quelle sorte de repas. Le pain avait généralement la forme d’une galette ; il durcissait à la cuisson. Il fallait donc le rompre plutôt que de le couper avec un couteau. Ainsi, rompre le pain avant de le manger était un geste courant ; Jésus l’a souvent fait (voir note d’étude sur Mt 14:19 ; voir aussi Mt 15:36 ; Lc 24:30). Quand il a institué le Repas du Seigneur, il a pris un pain et l’a rompu. Ce geste n’avait aucune signification spirituelle, puisque c’était la façon habituelle de partager ce type de pain (voir note d’étude sur Mt 26:26). Selon certains, dans plusieurs versets des Actes, « rompre le pain » se rapporte à l’observance du Repas du Seigneur (Ac 2:42, 46 ; 20:7, 11). Cependant, chaque fois qu’il est question du Repas du Seigneur dans les Écritures grecques chrétiennes, l’action de rompre le pain est associée à celle de boire du vin dans une coupe (Mt 26:26-28 ; Mc 14:22-25 ; Lc 22:19, 20 ; 1Co 10:16-21 ; 11:23-26). Et les deux gestes ont une importance égale. Donc, quand dans un récit, quelqu’un rompt le pain sans qu’il soit fait mention d’une coupe de vin, il ne s’agit pas de la célébration du Repas du Seigneur, mais d’un repas ordinaire. De plus, rien n’indique que Jésus souhaitait que le Mémorial de sa mort soit célébré plus souvent que la fête qu’il remplaçait, c’est-à-dire la Pâque, qui, elle, n’était célébrée qu’une fois par an.
troisième étage : C.-à-d. en considérant le rez-de-chaussée comme étant le premier étage.
il est vivant : Ou « son âme [c.-à-d. « sa vie »] est en lui ». Cette expression indiquait que le jeune homme avait été ramené à la vie. Comme souvent dans les Écritures grecques chrétiennes, le mot grec psukhê désigne ici la vie que possède un humain (Mt 6:25 ; 10:39 ; 16:25, 26 ; Lc 12:20 ; Jean 10:11, 15 ; 13:37, 38 ; 15:13 ; voir lexique à « âme »).
pour prendre un repas : Litt. « pour rompre le pain ». Dans le Proche-Orient ancien, le pain était un aliment de base ; l’expression « rompre le pain » en est donc venue à désigner n’importe quelle sorte de repas. Le pain avait généralement la forme d’une galette ; il durcissait à la cuisson. Il fallait donc le rompre plutôt que de le couper avec un couteau. Ainsi, rompre le pain avant de le manger était un geste courant ; Jésus l’a souvent fait (voir note d’étude sur Mt 14:19 ; voir aussi Mt 15:36 ; Lc 24:30). Quand il a institué le Repas du Seigneur, il a pris un pain et l’a rompu. Ce geste n’avait aucune signification spirituelle, puisque c’était la façon habituelle de partager ce type de pain (voir note d’étude sur Mt 26:26). Selon certains, dans plusieurs versets des Actes, « rompre le pain » se rapporte à l’observance du Repas du Seigneur (Ac 2:42, 46 ; 20:7, 11). Cependant, chaque fois qu’il est question du Repas du Seigneur dans les Écritures grecques chrétiennes, l’action de rompre le pain est associée à celle de boire du vin dans une coupe (Mt 26:26-28 ; Mc 14:22-25 ; Lc 22:19, 20 ; 1Co 10:16-21 ; 11:23-26). Et les deux gestes ont une importance égale. Donc, quand dans un récit, quelqu’un rompt le pain sans qu’il soit fait mention d’une coupe de vin, il ne s’agit pas de la célébration du Repas du Seigneur, mais d’un repas ordinaire. De plus, rien n’indique que Jésus souhaitait que le Mémorial de sa mort soit célébré plus souvent que la fête qu’il remplaçait, c’est-à-dire la Pâque, qui, elle, n’était célébrée qu’une fois par an.
a rompu le pain : C.-à-d. pour commencer le repas (voir note d’étude sur Ac 20:7).
anciens : Litt. « hommes âgés ». Dans la Bible, le mot grec présbutéros désigne avant tout un homme qui détient une certaine autorité ou qui exerce des responsabilités dans un groupe ou une nation. Des hommes spirituellement mûrs avaient la responsabilité de diriger et d’organiser le peuple dans les villes de l’antique nation d’Israël. De même, des hommes spirituellement mûrs exerçaient la fonction d’ancien dans les assemblées chrétiennes du 1er siècle. Le récit de la rencontre de Paul avec les anciens d’Éphèse indique clairement qu’il n’y avait pas qu’un seul ancien dans cette assemblée. Le nombre d’anciens dans chaque assemblée dépendait du nombre de frères qui avaient les qualités que l’on attend d’hommes spirituellement mûrs (1Tm 3:1-7 ; Tt 1:5-8). Quand Paul a écrit sa première lettre à Timothée, qui à ce moment-là vivait probablement à Éphèse, il a mentionné le « collège des anciens » (1Tm 1:3 ; 4:14).
humilité : Cette qualité implique l’absence d’orgueil ou d’arrogance. L’humilité d’une personne reflète la façon dont elle se considère par rapport à Dieu et aux autres. Il ne s’agit pas d’une faiblesse, mais d’un état d’esprit qui plaît à Dieu. Une humilité sincère permet aux chrétiens de collaborer dans l’unité (Éph 4:2 ; Php 2:3 ; Col 3:12 ; 1P 5:5). Dans les Écritures grecques chrétiennes, le mot tapéïnophrosunê, traduit ici par « humilité », vient des termes tapéïnoô, « abaisser », et phrên, « la pensée ». On pourrait donc le traduire littéralement par « abaissement de la pensée ». Le terme apparenté tapéïnos peut se traduire par « humble(s) » ou « petit » (Mt 11:29 ; Chouraqui ; Jc 4:6 ; 1P 5:5) [voir note d’étude sur Mt 11:29].
humble : Litt. « humble de cœur ». Le mot grec rendu par « humble » a le sens de s’abaisser, d’être sans prétention. Ce que renferme le cœur d’une personne ressort dans son état d’esprit et dans son comportement à l’égard de Dieu et des hommes.
de maison en maison : Ou « dans différentes maisons ». Litt. « selon les maisons » (grec kat’ oïkous). Le contexte indique que Paul s’était rendu dans les maisons de ses interlocuteurs pour les enseigner « au sujet du repentir envers Dieu et de la foi en notre Seigneur Jésus » (Ac 20:21). Ici Paul ne faisait donc pas simplement allusion à des visites amicales ou à des visites d’encouragement à d’autres chrétiens, puisque des personnes converties se seraient déjà repenties et exerceraient déjà la foi en Jésus. Dans son ouvrage Word Pictures in the New Testament, le professeur Archie Robertson fait ce commentaire sur Actes 20:20 : « Il est intéressant de remarquer que ce prédicateur, le plus grand de tous, prêchait de maison en maison et que ses visites n’étaient pas que de simples visites amicales » (1930, vol. III, p. 349-350). Abiel Livermore écrit, quant à lui, dans son ouvrage The Acts of the Apostles With a Commentary (1844) : « [Paul] ne se contentait pas de donner des discours en public, […] mais, avec zèle, il poursuivait sa grande œuvre en privé, de maison en maison, faisant pénétrer la vérité céleste jusque dans les foyers et dans les cœurs des Éphésiens » (p. 270). (Pour des explications sur le terme au singulier [kat’ oïkon], voir note d’étude sur Ac 5:42.)
de maison en maison : Cette expression traduit le terme grec kat’ oïkon, qui signifie littéralement « selon la maison ». Plusieurs dictionnaires et commentateurs affirment que la préposition grecque kata peut être comprise dans un sens distributif. Par exemple, un dictionnaire dit que cette expression se rapporte à des « lieux considérés comme faisant partie d’une série ; usage distributif […] de maison en maison » (A Greek-English Lexicon of the New Testament and Other Early Christian Literature, troisième édition). Un autre ouvrage de référence dit que la préposition kata est « distributive (Ac 2:46 ; 5:42 : […] de maison en maison / dans des maisons [individuelles] […]) » (Exegetical Dictionary of the New Testament, édité par Horst Balz et Gerhard Schneider). Le bibliste Richard Lenski a fait le commentaire suivant : « Les apôtres n’ont pas interrompu un seul instant leur activité bénie. “Chaque jour” ils continuaient, et cela ouvertement “dans le Temple” où le Sanhédrin et la police du Temple pouvaient les voir et les entendre, mais aussi, bien sûr, κατ’ οἴκον, qui est distributif, “de maison en maison”, et non pas simplement adverbial, “à la maison” » (The Interpretation of the Acts of the Apostles, 1961). Une note sur Ac 5:42 dans Les Actes des Apôtres, traduit et annoté par Édouard Delebecque (édition « Les Belles Lettres », 1982), explique : « de maison en maison : emploi très classique de κατά dans son sens distributif ». Ces ouvrages confirment qu’il faut comprendre ici que la prédication des disciples était « distribuée » d’une maison à l’autre. On trouve un usage semblable de kata en Lc 8:1, où il est dit que Jésus prêchait « de ville en ville et de village en village ». Cette façon de contacter les gens, en allant directement chez eux, a produit des résultats exceptionnels (Ac 6:7 ; cf. Ac 4:16, 17 ; 5:28).
contraint par : Litt. « lié dans ». Paul ressentait à la fois l’obligation morale et le désir de se laisser guider par l’esprit de Dieu qui l’incitait à se rendre à Jérusalem.
ma vie : Ou « mon âme ». Le mot grec psukhê désigne ici la vie que possède un humain (voir lexique à « âme » et app. A2).
prêché : Traduit un mot grec qui a pour sens premier « faire une proclamation en qualité de messager public ». Ce mot souligne la manière de proclamer : généralement, il s’agit de faire une déclaration ouverte, publique, plutôt qu’un sermon ou un discours devant un groupe. Après la mort de Jésus, le thème de la prédication des chrétiens est resté le « royaume de Dieu » (Ac 28:31).
le Royaume : C.-à-d. le royaume de Dieu. Le royaume de Dieu est le thème principal de la Bible, et on le retrouve tout au long du livre des Actes (Ac 1:3 ; 8:12 ; 14:22 ; 19:8 ; 20:25 ; 28:23, 31). Certaines traductions anciennes, telles que la Vulgate (en latin) et la Peshitta (en syriaque), mettent ici « le royaume de Dieu ». Une traduction des Écritures grecques chrétiennes en hébreu (référencée sous le sigle J17 dans l’app. C4) utilise ici le nom divin, ce qui donnerait en français : « le royaume de Jéhovah ».
je suis pur du sang de tous les hommes : Du point de vue de Dieu, Paul aurait pu être tenu pour responsable de la mort d’autres humains s’il avait failli à sa mission de prêcher la bonne nouvelle du Royaume, s’il avait gardé pour lui ce message qui peut sauver des vies (Ac 18:6 ; cf. Éz 33:6-8). Mais Paul avait fait connaître aux disciples d’Éphèse « toute la volonté de Dieu », car il ne voulait pas qu’ils perdent la vie lors du jour de jugement de Dieu (Ac 20:27). Il existe d’autres raisons encore pour lesquelles, aux yeux de Dieu, un chrétien pourrait être tenu pour responsable de la mort de quelqu’un : par exemple s’il commettait un meurtre ou s’il se rendait coupable d’homicide involontaire, notamment en soutenant activement ou de façon tacite les activités d’une organisation coupable de meurtres, telle que « Babylone la Grande » (Ré 17:6 ; 18:2, 4) ou d’autres organisations qui ont fait mourir des innocents (Ré 16:5, 6 ; cf. Is 26:20, 21). Et un chrétien se rendrait tout autant coupable en absorbant du sang de quelque manière que ce soit (Ac 15:20).
toute la volonté de Dieu : Ou « tout le projet (dessein) de Dieu », « tout le conseil de Dieu ». Comme l’indique le contexte, cette expression a un lien direct avec le Royaume (Ac 20:25). Elle désigne ici tout ce que Dieu a prévu de faire au moyen de son royaume, notamment tout ce qu’il estime essentiel au salut des humains. Le mot grec boulê est traduit par « projet » en Hé 6:17.
Sa fonction de responsable : Ou « sa charge de responsable ». Le mot grec utilisé ici, épiskopê, est apparenté au nom épiskopos, qu’on peut traduire par « responsable », et au verbe épiskopéô, qui a été rendu par « veiller soigneusement » en Hé 12:15. Pierre cite ici Ps 109:8 pour appuyer sa recommandation de remplacer l’apôtre infidèle, Judas. Dans ce passage des Psaumes, le texte hébreu emploie le mot peqouddah, qui peut se traduire par « fonction de responsable », « veiller sur », « responsable » (Nb 4:16 ; Is 60:17). Dans la version des Septante de Ps 109:8 (108:8, LXX), ce mot hébreu a été traduit par le même mot grec que celui que Luc utilise en Ac 1:20. Cette déclaration que Dieu a inspirée à Pierre montre clairement que les apôtres avaient une fonction, une charge, de responsable. Ils avaient été nommés directement par Jésus (Mc 3:14). Ainsi, à la Pentecôte 33 de n. è., l’assemblée chrétienne, qui est passée d’environ 120 membres à environ 3 000 en un seul jour, comptait 12 responsables (Ac 1:15 ; 2:41). Par la suite, d’autres hommes ont été établis responsables pour aider à prendre soin de l’assemblée, qui connaissait de l’accroissement. Toutefois, la fonction d’apôtre restait une fonction particulière, puisque Jéhovah avait apparemment prévu que les 12 apôtres constituent les « 12 pierres de fondation » de la Nouvelle Jérusalem (Ré 21:14 ; voir note d’étude sur Ac 20:28).
Faites attention à : Ou « veillez sur ». Jéhovah tient beaucoup aux brebis qui composent son troupeau parce qu’il les a achetées avec le précieux « sang de son propre Fils ». Il a payé le prix le plus élevé qu’on puisse imaginer. Avec humilité, les responsables de l’assemblée veillent donc au bien-être de chaque membre du troupeau, conscients de tout l’amour que Jéhovah porte à ses brebis (1P 5:1-3).
responsables : Litt. « surveillants ». Le mot grec épiskopos, que l’on peut traduire par « responsable », est apparenté au verbe épiskopéô, qui signifie « veiller soigneusement à » (Hé 12:15), et au nom épiskopê, qui signifie « inspection » (Lc 19:44 ; 1P 2:12), « être un responsable [ou : surveillant] » (1Tm 3:1 ; note) ou « fonction de responsable » (Ac 1:20). Le « responsable » était donc quelqu’un qui effectuait des visites, inspectait et apportait une direction. L’image essentielle qu’évoque le mot grec épiskopos est celle d’un gardien ou d’un protecteur. Ceux qui assument ce rôle dans l’assemblée chrétienne ont pour mission de veiller aux intérêts spirituels de la communauté des fidèles. Paul emploie ici le mot « responsables » tandis qu’il s’adresse aux « anciens » (grec présbutéros) de l’assemblée d’Éphèse (Ac 20:17). Et dans sa lettre à Tite, il utilise le mot « responsable » tandis qu’il détaille les conditions requises des « anciens » dans l’assemblée chrétienne (Tt 1:5, 7). Les deux termes désignent donc le même rôle ; il y a cependant une nuance entre les deux : présbutéros souligne que celui à qui on confie ces attributions possède les qualités d’un homme mûr, alors qu’épiskopos évoque les devoirs liés à ces attributions. Ce récit de la réunion de Paul avec les anciens d’Éphèse indique clairement qu’il y avait plusieurs responsables dans cette assemblée. Le nombre de responsables par assemblée n’était pas fixe. Il dépendait du nombre de frères qui avaient les qualités requises d’un ancien, c’est-à-dire d’un homme mûr sur le plan spirituel. Dans sa lettre aux Philippiens, Paul mentionne les « responsables » de cette assemblée (Php 1:1), ce qui confirme qu’ils veillaient aux intérêts de l’assemblée de manière collégiale (voir note d’étude sur Ac 1:20).
de Dieu : Certains manuscrits anciens portent ici « du Seigneur » ; mais le mot « Dieu » retenu dans cette édition est conforme au texte de la majorité des manuscrits anciens, et de nombreux biblistes considèrent que le texte original contenait bien le mot « Dieu ».
avec le sang de son propre Fils : Litt. « par le sang le sien (le propre) ». Grammaticalement, cette expression peut se traduire par « avec le sang du sien » ou bien « avec son propre sang » ; pour savoir comment la traduire, il faut donc tenir compte du contexte. En grec, l’expression ho idios (« son propre ») peut s’employer seule, sans qu’un nom ou qu’un pronom en précise le sens ; c’est le cas par exemple en Jean 1:11 (« chez lui »), en Jean 13:1 (« les siens »), en Ac 4:23 (« les leurs », note) et en Ac 24:23 (« ses amis »). Dans des papyrus grecs non bibliques, cette tournure est employée comme un terme affectueux désignant des parents proches. En tenant compte du contexte, quelqu’un qui lisait ce verset à l’époque pouvait logiquement comprendre que l’expression « son propre » réclamait implicitement l’ajout d’un nom singulier et que ce nom se rapportait au Fils unique de Dieu, Jésus Christ, dont le sang avait été versé. C’est pourquoi un bon nombre de biblistes et de traducteurs estiment que c’est le mot « fils » qui s’impose ici ; ils traduisent donc cette expression par « avec le sang de son propre Fils ».
à Dieu : Quelques manuscrits portent ici « au Seigneur », mais la majorité des manuscrits portent « à Dieu ».
sanctifiés : Voir lexique.
les paroles du Seigneur Jésus : Paul est le seul à citer la déclaration qui suit cette expression, bien que l’idée qui en ressort se retrouve dans les Évangiles et ailleurs dans les Écritures inspirées (Ps 41:1 ; Pr 11:25 ; 19:17 ; Mt 10:8 ; Lc 6:38). Ces paroles lui ont peut-être été communiquées oralement, soit par quelqu’un qui avait entendu Jésus les prononcer, soit par Jésus lui-même après sa résurrection, soit grâce à une révélation divine (Ac 22:6-15 ; 1Co 15:6, 8).
serrèrent Paul dans leurs bras : Litt. « se jetèrent au cou de Paul ». Dans les Écritures, serrer quelqu’un dans ses bras tout en l’embrassant et en pleurant était le signe d’une grande affection, un sentiment que ces anciens éprouvaient manifestement à l’égard de Paul (voir aussi Gn 33:4 ; 45:14, 15 ; 46:29 ; Lc 15:20).
l’embrassèrent affectueusement : Ou « l’embrassèrent tendrement ». L’amour sincère que Paul avait manifesté à ses frères lui avait valu leur affection. Aux temps bibliques, on exprimait souvent son amitié à quelqu’un en l’embrassant (Gn 27:26 ; 2S 19:39). Parfois, on le prenait aussi dans ses bras avec tendresse tout en pleurant (Gn 33:4 ; 45:14, 15 ; Lc 15:20). Le verbe grec rendu par « embrasser affectueusement » est semble-t-il une forme intensive du verbe philéô, qui est parfois traduit par « embrasser » (Mt 26:48 ; Mc 14:44 ; Lc 22:47), mais qui, le plus souvent, signifie « avoir de l’affection pour » (Jean 5:20 ; 11:3 ; 16:27) [cf. note d’étude sur Mt 26:49].
l’embrassa tendrement : Le verbe grec rendu par « embrasser tendrement » est une forme intensive du verbe traduit par « embrasser » en Mt 26:48. En saluant Jésus d’une façon aussi chaleureuse et amicale, Judas dévoilait la profondeur de sa fourberie et de son hypocrisie.
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Dans les jours qui ont suivi la Pentecôte 33 de n. è., les disciples de Jésus ont apporté sans relâche la bonne nouvelle directement chez les gens. Bien qu’on ait ordonné aux disciples de « ne plus parler », le récit inspiré rapporte que « chaque jour, dans le Temple et de maison en maison, sans arrêt ils continuaient à enseigner et à annoncer la bonne nouvelle concernant le Christ, Jésus » (Ac 5:40-42). Vers 56 de n. è., l’apôtre Paul a dit aux anciens d’Éphèse : ‘Je ne me suis jamais retenu de vous enseigner en public et de maison en maison’ (Ac 20:20). Paul parlait des efforts qu’il avait faits pour prêcher à ces hommes à l’époque où ils n’étaient pas encore disciples de Christ et où ils avaient besoin d’être enseignés « au sujet du repentir envers Dieu et de la foi en notre Seigneur Jésus » (Ac 20:21). Quand il trouvait des gens sensibles aux choses spirituelles, il revenait certainement les voir chez eux pour leur en apprendre plus et, une fois qu’ils étaient devenus disciples de Christ, pour fortifier leur foi (voir notes d’étude sur Ac 5:42 ; 20:20).

En Israël, les loups (Canis lupus) chassent essentiellement la nuit (Hab 1:8). Ces animaux sont féroces, voraces, intrépides et avides ; souvent, ils tuent plus de moutons qu’ils ne peuvent en manger ou en emporter. Dans la Bible, il n’est pas rare que les animaux et leurs spécificités servent, dans le langage figuré, à illustrer des qualités ou des défauts. Par exemple, dans la prophétie qu’il a prononcée sur son lit de mort, Jacob a assimilé la tribu de Benjamin à un guerrier qui combat comme un loup (Gn 49:27). Mais la plupart du temps, le loup sert à illustrer des défauts comme la férocité, l’avidité, l’agressivité et la ruse. Parmi ceux que la Bible compare à des loups figurent les faux prophètes (Mt 7:15), ceux qui s’opposent avec agressivité au ministère chrétien (Mt 10:16 ; Lc 10:3) et les faux enseignants qui, de l’intérieur, mettent en danger l’assemblée chrétienne (Ac 20:29, 30). Les bergers étaient bien conscients du danger que représentaient les loups. Jésus a parlé d’un « salarié » qui « voit venir le loup, abandonne les brebis et s’enfuit ». Contrairement au salarié, qui « ne se soucie pas des brebis », « l’excellent berger [Jésus] donne sa vie pour les brebis » (Jean 10:11-13).